Los Angeles ou l’hypothèse de la métapole touristique. (original) (raw)
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Des clichés et des villes, entre Paris et Los Angeles
L'Esprit Créateur, 2001
cophonie? Sans doute, mais les enjeux ont toujours été plus complexes que ne le suggèrent ces clichés. La francophonie a toujours été une identité-monde, et les articles rassemblés ici explorent la culture urbaine de tous les continents. Quel rôle joue aujourd'hui cette francophonie élargie dans la mouvance de la globalisation? Comment les différentes cultures régionales du monde francophone viennent-elles transformer la création artistique, cinématographique et littéraire? Et quelle est la contribution des immigrés et des minorités nationales à la vie culturelle et économique de l'hexagone et des autres pays francophones qui les reà §oivent avec plus ou moins d'hospitalité? Au début du premier roman de Maryse Condé, Heremakhonon (1976), la narratrice, sarcastique, imagine la réponse qu'elle pourrait donner aux Africains qui veulent en savoir plus sur Paris: Â-Si Mademoiselle voulait parler de Paris?... De Paris! Non, pas moi. Dites à vos frères de le faire. L'un d'eux balaie la rue de l'Université... Paris? Que vous dirais-je de Paris? Mon Paris, de toute faà §on, ne serait pas le vôtre. Pour vous les hautes poubelles de plastique sombre, et les courtes vestes qui paraissent phosphorescentes avant le lever du soleil. Pour vous les weekends vides à flipper dans les cafés dont le patron fait la gueule.1 C'est également sur ce personnage de balayeur de rue que le roman se termine lorsque la narratrice rentre à Paris, au printemps, après son voyage initiatique en Afrique: «C'est le printemps à Paris en ce moment. Le printemps? Alors le balayeur de la rue de l'Université aura ôté ce gros pullover bleu à col roulé qui apparaît sous sa blouse» (312). Dès ce premier roman, Condé situe les vrais enjeux de la francophonie et de la globalisation, utilisant cette figure du travailleur immigré pour répondre d'avance aux questions que poseront vingtcinq ans plus tard urbanistes et sociologues de la mondialisation. Ecoutons Saskia Sassen qui déclare que de Paris à Tokyo en passant par Los Angeles: The city has indeed emerged as a site for new claims: by global capital, which uses the city as «organizational commodity», but also by disadvantaged sectors of the urban population, which in large cities are frequently as internationalized a presence as is capital. The denationalization of urban space and the formation of new claims centered on transnational actors and involving contestation raise the question: whose city is it?2 Vol. XLI, No. 3
Cynthia Ghorra‑Gobin. Los Angeles : le mythe américain inachevé.. Paris :Editions du CNRS, 1997
2001
Cynthia Ghorra‑Gobin retrouve ici ses themes de recherche privilegies : la civilisation americaine — approchee a travers la ville de Los Angeles qui en est a la fois un embleme et un contre‑modele — et « ce qui institue la ville ». Ce croisement est d’autant plus riche que les fondements de l’urbanite angelinaise sont d’emblee presentes comme paradoxaux. Ils ne reposent pas sur des espaces urbains partages par les residants, reperes spatiaux ou lieux de rencontre, mais sur des ideaux communs ...
Ce texte développe une analyse des parcours des touristes au coeur d'une métropole. Il avance la proposition théorique de considérer le cheminement comme l'une des épreuves spatiales auxquelles sont confrontés les individus lorsqu'ils habitent un lieu. L'article propose pour cela une cartographie permettant de retracer l'itinéraire de certains touristes à Los Angeles : l'objectif est moins de représenter les lieux pratiqués par ces derniers (qui sont les mêmes) que de comprendre, à partir du discours des touristes eux-mêmes, les tactiques et les stratégies qui président à la réalisation de ces itinéraires, en questionnant notamment l'importance d'une logique d'optimisation spatiale. Après avoir relevé la grande différence d'amplitude des parcours effectués, l'argumentation défend l'idée que cette disparité n'est pas seulement une question de goût, mais aussi un problème de compétences : l'amplitude des parcours exprime fondamentalement une aisance plus ou moins grande des individus à « faire avec » l'espace.
Dans l'utopie de la ville métaboliste
Archiscopie, 2019
De courte durée, le mouvement métaboliste, au Japon, a propulsé les architectes entres 1960 et 1970 dans une autre échelle de pensée. Nombre d'études et de réflexions sur la ville du futur sont restées à l'état de projet mais sont devenues des icônes de la prospective ; parmi celles-ci, la ville flottante pour cinq millions d'habitants imaginée par Kenzo Tange dans la baie de Tokyo. Pas de ville verticale sans puissantes mégastructures.
Los Angeles : échappées urbaines. Waasup rockers
Geographie Et Cultures, 2009
Pourquoi raconter des histoires sur Los Angeles si la vie y est impossible ? Y-at -il encore de la place pour habiter cette métropole fragmentée 2 ? C'est le récit que Larry Clark propose dans son film Waasup rockers. Il suit pendant deux journées les aventures urbaines d'un groupe de jeunes issus de l'immigration mexicaine, acteurs non professionnels jouant leur propre fiction : Jonathan (Jonathan Velasquez) et ses amis, Kico (Francisco Pedrasa), Spermball (Milton Velasquez), Porky (Usvaldo Panameno), Eddie (Eddie Velasquez), Louie (Luis Rojas Salgado) et Carlos (Carlos Ramirez).