L’oncologue, son patient et la nouvelle gouvernance (original) (raw)
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Le médecin, sa clinique et l’institution : s’adapter ou se situer ?
Revue Médicale Suisse, 2021
Le contexte du médecin, « ce qui entoure » la rencontre clinique et, plus globalement, sa pratique, produit des effets sur lui, par exemple en orientant, déterminant et modelant ses opinions, ses discours et sa conduite. Ces effets peuvent se révéler délétères et atteindre les médecins dans leur santé physique et psychique. De nombreuses interventions et formations sont aujourd'hui ciblées sur ces effets et proposées dans et hors institution. La question que nous posons dans cet article est de savoir si les médecins doivent apprendre à s'adapter à leur contexte ou, plutôt, à s'y situer. Cela nous amène à traiter du processus de réflexivité et des formations à la réflexivité.
Le médecin, sa clinique et l’institution: le cas du patient suicidaire
Revue médicale suisse, 2021
Parallèlement à ce qu'ils éveillent chez les cliniciens-les psychanalystes parlent de contre-transfert-, les patients ont des effets sur l'institution. La suicidalité en fournit un bon exemple. Au niveau individuel, la rencontre avec les patients suicidaires suscite des affects intenses et souvent négatifs. Au niveau institutionnel, ces patients, difficiles, rappellent les suicides passés et leurs effets traumatiques ; ils peuvent être ambivalents vis-àvis des soins et ne se conforment pas au rôle « attendu » des malades. En réaction, on peut observer des mouvements délétères, comme le développement de procédures trop focalisées sur l'évaluation du risque. Pour les prévenir, l'institution doit offrir aux cliniciens qui la font et la soignent un cadre pour penser leur relation aux patients, au métier et à l'institution elle-même. The physician, the clinical practice, and the institution: the suicidal patient Patients and their clinical predicaments have an impact on clinicians (that psychoanalysis frames as countertransference), but also on medical institutions. Suicidal patients provide a potent illustration of such phenomena. At the individual level, they evoke intense, often negative affective reactions. At the institutional level, they are also « difficult » patients, who often do not conform to the classical, « expected » sick role. This can result in policies too focused on risk assessment and strict procedures, potentially detrimental to proper care. To prevent such defensive attitudes, institutions should provide clinicians an environment in which they are able to work through their relationships with patients, but also with the medical profession and institutions.
Entre déjà-dit et jamais-dit. Cancers rares et quêtes d’autorité numérique
Argumentation et analyse du discours
L'approche que nous proposons est développée au sein d'un site de recherche intégrée sur le cancer ou Siric CURAMUS (Cancer United Research Associating Medicine, University & Society) lié au site du Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière-Sorbonne Entre déjà-dit et jamais-dit. Cancers rares et quêtes d'autorité numérique Argumentation et Analyse du Discours, 26 | 2021 Entre déjà-dit et jamais-dit. Cancers rares et quêtes d'autorité numérique Argumentation et Analyse du Discours, 26 | 2021
Le médecin, son patient et ses pairs
Revue française de sociologie, 2005
Le médecin, son patient et ses pairs Une nouvelle approche de la relation thérapeutique * RÉSUMÉ Les travaux relatifs à la relation thérapeutique ont jusqu'alors négligé un élément décisif : les relations entre médecins. Le cas de la cancérologie révèle que l'attention portée à ces relations est susceptible d'apporter un nouvel éclairage à la compréhension de la relation thérapeutique. En particulier, la concurrence entre médecins sur l'activité et sur la définition du bon traitement représente une incertitude supplémentaire majeure pour chaque médecin dans sa tentative de maîtriser la relation avec son patient. Dès lors, les stratégies médicales d'organisation et de réorganisation locale de la prise en charge peuvent s'analyser comme des tentatives de réduction de cette incertitude. Réciproquement, la relation au patient n'a pas pour seule fin la guérison mais constitue aussi un autre moyen de maîtriser cette incertitude et, consécutivement, d'améliorer les relations thérapeutiques futures : le patient est pour le médecin un moyen d'obtenir de l'information sur les comportements de ses pairs et un moyen d'échange pour entretenir des relations privilégiées avec certains d'entre eux.
Oncogériatrie : quelle réalité aujourd’hui ?
Médecine Palliative : Soins de Support - Accompagnement - Éthique, 2011
C. Falandry et al. cliniques face aux situations d'urgence. Enfin, toute prise en charge oncogériatrique doit respecter les quatre principes éthiques fondamentaux : bienfaisance, non malfaisance, équité et autonomie, selon un équilibre fragile compte tenu à la fois des toxicités des traitements oncologiques et des troubles cognitifs fréquents avec l'âge, qui ne doivent pas dispenser d'une communication de qualité.