Samadhi et dargah: Hindouisme et Islam dans la Shekhavati (original) (raw)

LA DIALOGIQUE DE LA PRÉSENCE DE SUHRAWARDĪ ET LES MODALITÉS DÉONTIQUES DANS ET AU-DELÀ DE LA PENSÉE ISLAMIQUE

Dans le présent article, nous explorons les possibilités d'appliquer l'épistémologie de la présence de Suhrawardī en dehors de son propre contexte historique et systématique. En effet, nous sommes convaincus que les idées de Suhrawardī sur la temporalité et la modalité ne sont pas seulement fructueuses pour une analyse du travail de ses prédécesseurs, mais qu'elles offrent également de nouvelles voies pour une compréhension épistémologique de la logique-c'est-àdire une perspective dans laquelle la logique est conçue comme la théorie et la méthode d'acquisition de la connaissance par la démonstration.

Religions de l’Inde : études shivaïtes

Annuaire, 2021

Religions de l'Inde : études shivaïtes Judit Törzsök Directrice d'études N ous avons proposé cette année d'offrir une initiation au śivaïsme, destinée principalement aux étudiants de master, à travers la lecture d'un texte du śivaïsme non dualiste du Cachemire, datant de la fin du x e ou du début du xi e siècle : le Pratyabhijñāhṛdaya ou « Coeur de la reconnaissance » de Kṣemarāja. Pour notre conférence, nous avons divisé les deux heures en deux parties indépendantes, comme précédemment. Ainsi avons-nous continué notre présentation du rituel du Siddhayogeśvarī-mata (« Enseignement des yoginī perfectionnées/puissantes », vii e siècle environ) et la lecture du texte mythologique cachemirien du Haracaritacintāmaṇi (« Joyau magique de la geste de Śiva » du début du xiii e siècle).

Sainteté et sacralisation du pouvoir chez les musulmans indiens

Les Cahiers du Centre de recherches historiques, 1992

Cette communication concerne un saint illettré. Il est resté célèbre, il est vrai, moins pour sa sainteté que par l'empire qu'il a fondé. Car il s'agit d'Akbar (1556-1605), véritable fondateur et organisateur de l'empire moghol en Inde. Je vais esquisser ici une lecture hagiographique de l'historiographie officielle de son règne, en particulier des deux textes les plus significatifs à cet égard qui furent écrits sur les ordres d'Akbar lui-même. D'abord, le Tarîkh-i Alfî, Histoire du (premier) millénaire de l'ère islamique, écrit par un bureau de savants à partir de 1580, qui fut une sorte de coup d'essai 1. Ensuite, l'histoire officielle définitive du règne qui fut confiée au plus proche inspirateur de l'empereur, Abû'l-Fadl 'Allâmî : l'Akbar-nâma, commencée vers 1590 et qui se termine par le fameux A'în-i Akbarî, compendium de l'idéologie et du rituel de la cour moghole, compilé vers 1595 2. Ces textes sont surdéterminés et susceptibles de plusieurs interprétations comme nous allons le voir : une des plus intéressantes d'entre elles est la lecture hagiographique que nous développons ici à la suite des travaux de trois historiens :

HANAY GEIOGAMAH ET LA RENAISSANCE INDIENNE DANS LE THÉÂTRE ET POUR TOUJOURS

29 août 2013, 2013

Tout commença avec le « American Indian Movement » (Mouvement des Indiens d’Amérique) fondé en 1968 et responsable de trois opérations de résistance indienne. L’occupation de l’île d’Alcatraz et de sa prison du 20 Novembre 1969 au 11 Juin 1971 pour exiger que cette île soit rendue aux Indiens pour y construire un centre culturel indien. L’occupation du Bureau of Indian Affairs (Bureau des Affaires Indiennes) à Washington du 3 au 9 Novembre 1972 pour protester contre divers dossiers de non-respect des traités signés et des droits des Indiens. L’occupation (les Américains préfèrent l’euphémisme « incident ») de la ville de Wounded Knee du 27 Février au 8 Mai 1973 pour commémorer le massacre de Wounded Knee du 29 décembre 1890. Ce dernier évènement fut mis en exergue par Dee Brown dans son livre « Bury My Heart at Wounded Knee » publié en 1970 En dépit de l’importance de l’auteur que nous allons considérer ici, il n’existe pas de recueil des cinq pièces citées en note. Par contre il existe une édition datant de 1980 des trois pièces qui font trilogie et que nous allons considérer ici : « Body Indian » (1972), « Foghorn » (1973) et « 49 » (1975). La première grande organisation sociale aux USA a prend fait et cause pour les Indiens fut l’Eglise Catholique qui lors de la « United States Catholic Conference » (Conférence Catholique des USA) du 4 mai 1977 publia une plaquette de douze pages contenant le « Statement of U.S. Catholic Bishops on American Indians ». Pour comprendre l’enjeu historique, et donc la problématique temporelle et spirituelle des pièces de théâtre que nous allons analyser il est nécessaire de citer [...] cette déclaration.

L'Inde classique et le dialogue des religions

Ce tome cinquantenaire des Études Asiatiques offre une excellente occasion de rappeler que, plus ou moins au même moment que la fondation de ce périodique, l'Université de Lausanne a inauguré un enseignement d'études indiennes. Cet enseignement a dès son début compris l'étude du bouddhisme indien, aspect qui fut officialisé par la nomination de Jacques May comme professeur d'études bouddhiques, puis par celle de son successeur Tom Tillemans. En plus de l'existence d'une chaire d'études bouddhiques, Lausanne est devenue la seule université francophone à préserver et continuer un enseignement dans la célèbre tradition 'franco-belge' d'études bouddhiques depuis la mort du regretté André Bareau (Paris). 1 Aucune autre université francophone dans le monde n'offre un tel cursus aujourd'hui, et Lausanne est fière de sa position unique.

Un sanctuaire soufi en Inde : le dargâh de Nizamuddin à Delhi

Revue de l’histoire des religions, 2005

Puis sont analysées les deux sortes de rites exécutés par les fidèles : prières et offrandes pour obtenir les faveurs d'Allah par l'intercession du saint ; récitations rythmées (dhikr) et chants mystiques (qawwâlî) qui conduisent à des extases interprétées comme des contacts directs avec Dieu. L'article se clôt sur une étude ethnographique du monde hiérarchique et conflictuel du personnel attaché au sanctuaire : desservants de haut statut et musiciens de basse caste… sans oublier leurs femmes invisibles.

Svāmī Karpātrī, Symboles du monothéisme hindou. Le Liṅga et la Déesse

Archives Des Sciences Sociales Des Religions, 2016

Pellegrini proposent ici une traduction française de deux essais théologiques du moine hindou Svāmī Karpātrī (1907Karpātrī ( -1982) ) dont ils avaient déjà donné une version anglaise en 2009 (The Linga and the Great Goddess), « Le secret du culte du liṅga » et « Le principe de la glorieuse déesse ». Il s'agit toutefois d'une traduction entièrement revue à partir des textes originaux rédigés en hindi et en sanskrit. Les auteurs l'accompagnent d'une copieuse introduction (signée du seul J.-L. G.), d'une longue note explicative sur l'exposition doctrinale de Svāmī Karpātrī (par G. P.), d'un important appareil de notes, de la version hindie originale des deux essais et d'une bibliographie. Cet ensemble est précédé d'une préface, elle-même très documentée, de Svāmī Svarúpānanda Sarasvatī, le supérieur, aujourd'hui très âgé, de Dvārakā pīṭha