Codifier l’urgence dans la gestion des réfugiés dans les années 1920 (original) (raw)
Related papers
Reloger des « indésirables » en urgence
Géographie et cultures, 2016
Reloger des « indésirables » en urgence Les territoires de l'hébergement des familles étrangères sans-domiciles à Lyon et Grenoble Emergency rehousing of the « unwanted »: foreign homeless family territories in Lyon and Grenoble Ludovic Fontaine, Elise Roche et Pauline Teppe 2 Ces productions urbaines tendent notamment à répondre aux besoins d'un public souvent « hors case » des politiques d'hébergement d'urgence et de logement d'insertion. E. Le Méner (2013) a pu montrer combien le public des familles sans-domiciles constitue un impensé des politiques d'hébergement, et par conséquent un public peu ou mal accueilli. Reloger des « indésirables » en urgence Géographie et cultures, 98 | 2016
La prise en compte de l’urgence par le droit canonique médiéval
Fl. Demoulin-Auzary, N. Laurent-Bonne, Fr. Roumy (éd.), Proceedings of the Fifteenth International Congress of Medieval Canon Law, Paris 17 – 23 July 2016 Vatican, 2022 (Monumenta Iuris Canonici, C/16), p. 627-645., 2022
L'étude du droit canonique médiéval relatif à l'urgence se fait ici principalement à la lumière du Corpus juris canonici. Celui-ci prévoit trois types d'usage. Premièrement, l'urgence créatrice, qui oblige ou interdit. Deuxièmement, l'urgence dérogatoire, qui revient à une exemption de la loi motivée par la nécessité du cas. Enfin, l'urgence comme motivation de la décision, prétexte invoqué par le législateur. La notion d'urgence est autonome lorsqu'elle crée une interdiction ou une obligation. Le plus souvent, elle agit en fonction de la necessitas, lorsqu'elle sert de dérogation à la loi, ou lorsqu'elle constitue un motif de décision, voire une simple formule de chancellerie.
Crise des réfugiés, l’impasse des mots
En juillet 2016, l'Office des publications de l'Union européenne livrait un texte à destination de tous les citoyens européens sous le titre « L'UE et la crise des réfugiés » (1). Sa rédaction, faite en des termes très pédagogiques, est articulée autour de deux questions : 1. Qu'est-ce que la crise des réfugiés ? et 2. Que fait l'Union européenne ? Les réponses apportées à la première des deux interrogations placent le lecteur dans un climat de tensions en réaffirmant dans un même mouvement d'écriture qu'un « grand nombre de personnes vulnérables viennent dans l'Union européenne pour y demander l'asile. Il s'agit d'une forme de protection internationale qui est accordée aux personnes qui fuient leur patrie et ne peuvent y retourner en raison d'une crainte fondée de persécution. » et que « toute personne arrivant en Europe n'a toutefois pas besoin de protection. ».
L'urgence comme chronopolitique. Le cas de l'hébergement des sans-abri (Temporalités, 2014)
Temporalités. Revue de sciences sociales et humaines, n°19, 2014
Housing exclusion as a public problem has been regulated in France since the nineteen-eighties through a specific form of policy, known as social emergency. Before 2007, homeless people using emergency shelters suffered from the exclusive provision of short-period stays and consequently had a hard time planning their lives. The interaction between institutional and individual temporalities can be conceptualized as chronopolitics. Because of its exhausting effects on homeless people, chronopolitics was denounced by activists who demanded that continuous stays in shelters, adapted to specific needs, be considered a right. That new temporal ecology was promoted by a law passed in 2007. However, as a right it has remained ineffective to this day. Explanations are to be found at several levels of public policy: due to the scarcity of provision, emergency shelter managers resort to restricting the length of stays; structural scarcity is artificially maintained by restrictive State policy, which seeks to limit the demands made by the large number of people in difficulty; social workers feel uncomfortable about people considering the continuous use of shelters an unconditional right. The opportunity to benefit from continuous, non-commodified housing suffers from a lack of legitimacy.