Intérêt des allergènes recombinants dans le diagnostic de l’allergie alimentaire (original) (raw)
Related papers
Revue Française d'Allergologie, 2018
De plus en plus de personnes dans les pays développés attribuent à une intolérance alimentaire diverses manifestations cliniques de types troubles gastro-intestinaux, douleurs articulaires voire polyarthrite rhumatoïde (PR), migraine ou fatigue chronique. Plusieurs auteurs ont rapporté une fréquence plus importante de la positivité des IgG anti-aliments chez les patients souffrant de syndrome de l'intestin irritable (SII), de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) ou de PR comparés aux témoins sains. Depuis une décennie, ces dosages de recherche sont disponibles en routine sur prescription médicale mais aussi en accès libre sans avis médical via internet. Ces dosages sont utilisés pour établir des régimes d'éviction des aliments pour lesquels la recherche d'IgG est positive, dans l'espoir d'une amélioration des symptômes supposés être en relation avec la consommation de ces aliments par le biais d'une réaction d'intolérance faisant intervenir les IgG. L'objectif de ce travail est de rappeler les mécanismes impliqués dans les intolérances et allergies alimentaires, et le rôle physiologique des réponses immunitaires à IgG. Les techniques de dosage des IgG anti-aliments commercialement disponibles sont passées en revue. Les principales études basées sur le dosage des IgG anti-aliments appliqué à diverses pathologies font l'objet d'une analyse critique, suivie d'une discussion. Il en ressort que l'intérêt clinique des dosages d'IgG anti-aliments est l'objet d'une vive polémique en raison de leur mauvaise valeur prédictive positive. Les recommandations établies sur la base de ces dosages sont susceptibles de faire prendre un risque au patient en retardant quelquefois le bon diagnostic ou en lui faisant suivre un régime alimentaire d'éviction le plus souvent inutile et parfois délétère pour sa santé. Les coûts directs liés aux dosages et indirects occasionnés par les régimes d'éviction, souvent élevés, peuvent être évités au profit d'autres stratégies diagnostiques. En conclusion, dans l'état actuel des connaissances médicales, les dosages d’IgG anti-aliments ne devraient plus être pratiqués en routine pour établir un diagnostic d’intolérance ouallergie alimentaire à IgG, ni mettre en place un régime d’éviction. Leur utilisation devrait être réservée à des fins de recherche.
Évaluation Du Potentiel Allergène Des Aliments Dérivés De Plantes Génétiquement Modifiées
Revue Française d'Allergologie et d'Immunologie Clinique, 2003
Reçu le 2 octobre 2002 ; accepté le 18 octobre 2002 Résumé L'évaluation de la sécurité des produits alimentaires issus de plantes génétiquement modifiées exige une approche multidisciplinaire mêlant des données biochimiques, nutritionnelles, toxicologiques et immunologiques. Le principe fondamental de cette évaluation repose sur l'équivalence en substance, c'est-à-dire une évaluation comparative. Concernant l'allergie, il est essentiel d'évaluer la protéine nouvellement exprimée ainsi que, lorsque cela est nécessaire, les changements potentiels en allergènes endogènes. L'incidence d'allergies alimentaires semble être en hausse, particulièrement dans les pays développés. Aucun remède n'étant disponible pour les consommateurs sensibles, la gestion de la maladie ne peut se faire que par évitement des substances concernées. De façon semblable, l'évaluation du potentiel allergène se fonde sur une stratégie visant à réduire au maximum la probabilité de transférer des allergènes d'une source d'alimentation à une autre. Une stricte application de ses règles d'évaluation doit permettre de limiter au maximum les conséquences du génie génétique appliqué aux plantes sur la fréquence et l'occurrence des allergies alimentaires. Les aspects essentiels de l'évaluation du potentiel allergène des aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées sont discutés dans cet article.
Prise en charge clinique d’une allergie alimentaire (AA)
Nutrition Clinique et Métabolisme, 2004
Reçu le 7 octobre 2003 Résumé L'allergie alimentaire est un diagnostic difficile qui repose sur l'histoire clinique, les tests cutanés et les dosages d'IgE spécifiques. Un test de provocation oral est parfois nécessaire. Le traitement curatif repose sur l'éviction qui ne doit être impérative que pour les 2 à 3 % de patients adultes ou les 6 à 8 % d'enfants réellement allergiques, en raison du risque important de réactions anaphylactiques lors d'une ingestion accidentelle. Les perspectives thérapeutiques (désensibilisation, sérum anti-IgE) et les moyens de prévention (allaitement au sein et retard de la diversification alimentaire) devraient limiter l'augmentation constante de ces allergies et en faciliter la prise en charge surtout pour les allergènes les plus fréquents et les plus puissants (arachide).
Révision de la nomenclature de l’allergie (version longue)
Revue Française d'Allergologie et d'Immunologie Clinique, 2004
Ce compte-rendu a été préparé par un groupe de l'Académie Européenne d'Allergologie et d'Immunologie Clinique (European Academy of Allergology and Clinical Immunology, EAACI) représentant les cinq sections de l'EAACI ainsi que le Comité directeur de l'EAACI composé de spécialistes reflétant l'opinion consensuelle sur l'allergie exprimée par différentes spécialités cliniques et fondamentales ayant trait à l'allergie. L'objectif de ce compte rendu est de proposer une révision de la nomenclature des réactions allergiques et apparentées pouvant être utilisée indépendamment de l'organe cible ou de la tranche d'âge des patients. La nomenclature est fondée sur les connaissances actuelles des mécanismes responsables de l'initiation et de la médiation des réactions allergiques. Cependant, l'intention n'a pas été de réviser la nomenclature de l'hypersensibilité non allergique.
Aspects cliniques de l'allergie alimentaire
Revue Française d'Allergologie et d'Immunologie Clinique, 1998
Les aspects cliniques et la r6partition des allergenes au cours de l'allergie alimentaire de l'enfant et de l'adulte sont pracisds /t partir d'une etude prospective de 703 observations d'allergies alimentaires valid~es par des tests de provocation. Les observations sont recueillies entre les services de Mddecine de Nancy et de M6decine Infantile de Toulouse. L'allergie alimentaire apparMt dans les trois quart des cas avant l'fige de 15 ans. La dermatite atopique repr~sente la manifestation principale de l'allergie alimentaire de l'enfant (50,5% des observations p~diatriques). Les manifestations de modifient et s'aggravent avec l'fige. De fait, l'anaphylaxie repr~sente le quart des observations de l'allergie alimentaire de l'adulte, versus 4,9 % chez l'enfant. La r6partition des allergies alimentaires est 6galement diff6rente. Chez l'enfant, 5 allerg~nes sour responsables de 78,1% des allergies alimentaires: oeuf (35,7%), arachide (23,6%), lait de vache (8,3%), moutarde (6%) et poisson (4,3%). La repartition des aIlerg~nes chez l'adulte retire les associations d'allergies alimentaires et polliniques, l'importance des aliments croisant avec le latex et le caract~re fix~ de certaines allergies alimentaires. Le diagnostic, souvent difficile, dolt reposer sur des investigations standardis~es, principalement basaes sur les tests de provocation. MOTS-CLI~S: Mlergie alimentaire.-Enfants.-Adultes.-Allerg&nes alimentaires.-Tests de provocation.
Apport de la biologie dans le diagnostic de l'allergie médicamenteuse
Revue Française d'Allergologie et d'Immunologie Clinique, 2005
Introduction. -Les médicaments sont responsables d'effets secondaires qui peuvent être toxiques, pharmacologiques ou allergiques. Les accidents allergiques correspondent à des réactions d'hypersensibilité (HS) qui mettent en jeu : les anticorps (hypersensibilité immédiate) ou des lymphocytes T (LT) (hypersensibilité retardée (HSR). Cette étude est centrée sur le diagnostic d'HSR aux médicaments responsable de toxidermies érythémateuses.