Le Clonage du Mammouth est-il un Humanisme ? Quand la Préhistoire documente le présent. (original) (raw)
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EUGENISME, CLONES, MUTANTS : AVENIR OU TOMBEAU DE L’HUMANITÉ ?
Bibliothèque Numérique Sésame, 2009
Entre 2009 et 2010 j’ai écrit douze courtes chroniques sur la science-fiction pour la Bibliothèque numérique SESAME, destinée aux personnes aveugles et mal voyantes. Ces textes courts m’ont servi de matrice pour d’autres publications (« Le syndrome de Babylone. Géofictions de l’apocalypse » en 2012, par exemple) et ont souvent été une première approche pour des réflexions que je continue aujourd’hui à développer et à approfondir. C’est le cas des cinq textes sur les relations entre l’être humain et les biotechnologies que je mets en ligne aujourd’hui en un seul bloc: « Sélection des naissances et formatage social », « De l’homme parfait au clone interchangeable », « D’Ovide à Stan Lee : l’humanité à l’ombre des mutants », « Mutants go home ! », « Platon, les aveugles et la science-fiction ».
L'ÊTRE HUMAIN À LA CROISÉE DES CHEMINS UN PAS VERS UNE ANTHROPOLOGIE BOUDDHIQUE
Les spécificités de l'être humain définies par les traditions d'enseignement bouddhiques seront examinées à travers deux angles d'approche : le rapport à l'autre et le rapport à soi. Dans un premier temps il s'agit de comprendre en relation à quoi l'humain se singularise, quelle est sa place dans l'ordre des êtres animés et en vertu de quoi il acquiert une dignité particulière. Puis nous suivrons la question de l'identité propre de l'être humain, ce qui nous amènera à analyser la notion de personne. Bien qu'indispensable au schème de la rétribution des actes (« la théorie du karma »), cette notion s'avère difficile à situer dans son rapport à la doctrine de la vacuité (shunyatavada), du sans-soi (anatman) et de l'absence de soi (nairatman). Chemin faisant, nous découvrirons cependant la cohérence qui sous-tend la perception bouddhique de l'identité personnelle en rapport à notion de la circularité cosmique qui caractérise l'existence cyclique (samsara). The specificities of human beings as defined in the Buddhist traditions will be examined through two angles: in relation to others and in relation to oneself. The aim will be first to understand in relation to what is a human being singularized, what is its place in the order of sentient beings and in virtue of what is acquired its particular dignity. I shall then investigate the question of the “nature” of the human beings, meanwhile analyzing the notion of person-hood. Despite its importance for the scheme of retribution of the acts (the “karma theory”), this notion is difficult to handle regarding the doctrine of emptiness (shunyatavada), selflessness (anatman) and identity-less-ness (nairatman). We shall nevertheless discover the coherence that links the Buddhist perception of personal identity and the view of the cosmic circularity that defines cyclic existence (samsara).
Transhumains d'hier et de demain : brève généalogie de la morale transhumaniste
Blog participatif de la Fédération Française des Sciences de la Cognition, 2022
Le transhumanisme est un mouvement qui concentre à lui seul de nombreux fantasmes et qui s’appuie sur ceux qui accompagnent les nouvelles technologies. Devenir-cyborg de l’individu, téléchargement de l’esprit, vie éternelle, clonage, singularité technologique : autant de termes employés par les enthousiastes de la science et qui n’ont cessé de traverser la littérature d’anticipation et la science-fiction en général. Mais, pour le transhumanisme cet avenir est possible et même désirable. Est-ce pour autant à raison ? Ou s’agit-il de simple spéculation de gourous d’un nouveau genre issus de la Silicon Valley ? D’aucuns y verront pur fanatisme d’illuminés scientistes au service d’un libéralisme des plus décomplexé, là où d’autres crieront au génie de chercheurs qui osent tenter de transcender les limites mêmes de la nature humaine. Pour se faire son propre avis sur la question et s’initier aux préceptes transhumanistes, encore faut-il revenir quelques années en arrière pour comprendre comment un tel mouvement a pu voir le jour et dans quelle mesure il y a lieu de croire ou de rejeter ses idéaux. C'est ici l'enjeu de cet article à destination du grand public.
Cahiers ERTA
Q uiconque porte un bref regard sur un corpus, même aléatoirement choisi, de représenta ons de l'humanité originaire au XIX e siècle, alors que la discipline préhistorique trouve ses critères définitoires, se rend rapidement à l'évidence : il y a une oscilla on manifeste entre hommes et femmes velu.e.s et imberbes qui ne semble pas connaître de moyen terme. Sur la base d'un large corpus imagé (illustra ons, tableaux, gravures, sculptures, publicités…), nous pouvons en effet remarquer que les représenta ons de ce e humanité primi ve, dont on commence, à par r des années 1850, surtout, à excaver les ves ges et les artefacts, ne connaissent pas de demimesures : lesdits fossiles ne perme ent pas de soupçonner la pilosité ou non de ces hommes et femmes, cependant que le darwinisme, qui se diffuse à par r des années 1860, encourage à assigner des origines simiesques à l'humanité. Pithécanthrope, anthropopithèque, les appella ons, encore indécises, laissent néanmoins deviner la parenté de l'homme préhistorique et du singe, et la monstra on de la pilosité tend à souligner ce e origine animale. Cepen dant, avant d'entrer plus en avant dans l'examen de ces représenta ons, il nous a paru nécessaire d'observer l'absence de pilosité, a priori contre intui ve, dans cet épistémè post-darwinien. EMMANUEL BOLDRINI Université Lumière Lyon 2 L'humanité à rebroussepoil : de quoi la pilosité estelle le signe dans les représentations de l'humanité primitive ?
L'HOMME DÉNATURÉ APPROCHE CRITIQUE DU TRANSHUMANISME
comederitis ex eo, aperientur oculi vestri, et eritis sicut dii, scientes bonum et malum" 2 . » Ce projet d'augmenter l'être humain n'est donc pas nouveauet loin s'en faut 3 ! Parce qu'elle le confronte à l'inconnu, parce qu'elle détruit son être même, la dame à la faux a toujours effrayé l'homme. C'est à la mort qu'entend remédier le transhumanisme en repoussant l'âge du grand voyage, voire en l'annulant. Désormais, c'est La mort de la mort 4 que proclament les chantres du mouvement. Mais surtout, ce mouvement vise l'amélioration de la condition humaine -« human enhancement ». L'être humain souhaite donc se façonner lui-même, se donner une nouvelle nature. Alors qu'elle était simple objet de l'évolution, l'humanité veut devenir sujet de sa transformation : « That seek the continuation and acceleration of the 1 Max MORE, cité in www.humanityplus.org. Ce site est la plate-forme web de la très officielle ONGI Humanity+. 2 Genèse 3, 4-5 : « Le serpent dit à la femme : "Non, vous ne mourrez pas de mort. Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." » 3 Prendre une pierre dans sa main constitue déjà une augmentation de son être. 4 Laurent ALEXANDRE, La mort de la mort, éditions Jean-Claude Lattès, Paris, 2011.
Lalimentation de l' homme prehistorique -La Recherche 1978
Nous avons examiné le motif des stries des faces vestibulaires des dents jugales de l'homme préhistorique selon une méthode qui utilise le moulage des surfaces dentaires. Les couronnes dentaires perdent de a hauteur avec l’âge tandis que les surfaces de l’émail vestibulaire des prémolaires et molaires gardent leur couche d’émail qui se couvre de rayures produites par les abrasifs contenus des aliments comprimés par les joues au cours de la mastication et disposées selon un motif reconnaissable qui varie avec le régime alimentaire.
Généalogies des Temps modernes : le monstre et le tout social
Mon objectif est présentement d’investir, à la façon d’un contexte, une approche généalogique dans un questionnement sur la manière dont le discours politique en est venu à un partage entre les figures humaines et les figures monstrueuses au sein de sa réflexion sur l’ordre social et politique. Peut-il vraiment se passer de la figure du monstre en politique ? Telle est la question que je souhaite aborder sous l’angle de la généalogie historique des concepts, en associant dans un même trajet les notions de cohésion (sociale)/ordre (social) et le désignant de monstre (s) tout au long des Temps modernes (16ème-18ème siècles).