Émulation guerrière et stéréotypes nationaux dans les guerres d’Italie (original) (raw)
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In the synthesis about the European Neolithic, there is a tradition consisting of dating one of the crucial historical turning points at the transition between the megalithic culture of the late Neolithic (SOM-Horgen-Wartberg horizon) and the Beaker culture. The emergence of the Corded ware culture, in the beginning third millennium and, a few centuries later and for other regions, the appearance of the Bell Beaker culture represented, according to the paradigm, the dawn of a new ideology characterized by a deeper emphasis upon individuality and focused on the “warrior figure”, as suggested by the symbolic valorization of weapons (sword, axe and bow). Several authors use to forget that this reconstruction is relevant only for part of Europe. In other regions, particularly the area encompassing the North Pontic steppes and the fore-Caucasus region and several regions of the West-Mediterranean basin, the “ideology of the warrior” is strongly established already in the second half of the 4th millennium BC. In this article, we examine the available data for the second of those two areas. The upheavals that are perceptible in the 3600/3400 – 3000 chronological horizon in the concerned regions (Italy, Iberian Peninsula and Southern France) (booming of the copper metallurgy, appearance of new types of copper or lithic weapons, “warrior” graves, anthropomorphic stelae) suggest the existence of a homogenous movement of diffusion, with various consequences according to the type and degree of the local reactions. Regarding the origin of this movement, the recent discoveries tend rather to reinforce the old theory of the steppic influences. One of the main arguments is that the bundle of traits that characterize the ideological revolution in the West-Mediterranean area in the end of the 4th millennium exists in the same configuration in the North Pontic / north Caucasus zone already before 3700, especially in the Maikop culture.
Expérience de guerre et militantisme républicain en Italie (1914–1926)
European Review of History: Revue europeenne d'histoire, 2006
Sté fanie Prezioso La Première Guerre mondiale a longtemps été considérée en Italie comme un élément positif de la constitution du nouvel Etat, la première épreuve victorieuse de la nation, l'entrée de l'Italie à plein titre dans le giron des grandes puissances. La légitimité revendiquée de celle que certains de ses protagonistes appellent 'notre guerre' reposait sur l'idée que l'Italie avait parachevé son unité nationale en libérant les territoires encore sous le joug de l'Autriche-Hongrie. Le personnage symbolique de cette vision de la guerre, Cesare Battisti, socialiste de Trente, meurt pendu pour désertion. Le 'sacrifice' se constitue ainsi comme élément clef de la participation nécessaire du peuple italien en armes à la création de la nation. Cette représentation de la Première Guerre mondiale était sensiblement la même, après-guerre, dans le camp fasciste et dans l'aile interventionniste de l'antifascisme (en particulier républicain). S'il faut, à mon avis, relativiser l'opinion de l'historien Olivier Janz qui soutient que cette interprétation a pu de ce fait survivre aux deux guerres mondiales, il n'en reste pas moins qu'elle a eu une longue fortune historiographique. 1 Ce n'est, en effet, qu'à la fin des années 1960 que les historiens critiques tentent de réinterpréter l'histoire de la guerre et de l'Italie en guerre, notamment autour des écrits de Piero Melograni, Giorgio Rochat et Mario Isnenghi. 2 Ce dernier focalise son attention sur l'interventionnisme comme lieu de théâtralisation de la politique, mais également comme moment phare de la participation 'choisie' ou 'subie' du peuple italien, dans son ensemble, à la sphère publique. 3 Les manifestations, les meetings politiques et les combats souvent violents entre les partisans de la neutralité de l'Italie dans le conflitnotamment les socialistes et les catholiques-et les mouvements belligènes-en particulier les anarcho-syndicalistes, les républicains et, dès novembre 1914, un tout nouveau venu sur la scène politique interventionniste, Benito Mussolini-sortent de fait le débat des sphères politiques jusque-là restreintes pour l'amener sur la place publique, une place italienne qui, pour la première fois depuis l'Unité, devient tricolore. 4 L'intérêt des travaux de Mario Isnenghi est donc de s'arrêter sur cette période de non-intervention de l'Italie qui, tout en révélant l'hostilité à l'interventionnisme et à l'entrée en guerre de la majorité de la population italienne, interroge les potentialités politiques multiples des mouvements interventionnistes. 5
Épopée Coloniale et Stéréotypes Nationaux Dans Gli Eroi Del Gladiator De Yambo
2010
Cet article porte sur la representation de la diversite culturelle dans "Gli eroi del Gladiator" (1900) de l’ecrivain toscan Yambo, une œuvre qui se situe au croisement entre le roman d’aventure, le roman colonial et le recit de science-fiction. L’Afrique est caracterisee par une alterite irreductible que la civilisation et la science se doivent de dompter. Les diverses nationalites europeennes (anglaise, francaise, allemande, italienne) sont representees a travers des personnages dont la caracterisation et les fonctions dans le recit renvoient aux relations conflictuelles que les pays europeens doivent a leurs politiques coloniales du debut du XXe siecle. Cette mise en scene ne reproduit pas les rapports de force reels entre le pays, mais leurs relations telles que le sentiment nationaliste de l’ecrivain, et de son public, souhaiterait qu’elles soient. Ce roman contribue a la formation culturelle de jeunes lecteurs italiens qui, a l’âge adulte, connaitront l’avenement du ...
La première guerre mondiale a longtemps été considérée comme un élément positif de la constitution du nouvel État, la première épreuve victorieuse de la nation, l’entrée de l’Italie à plein titre dans le giron des grandes puissances. La trajectoire des militants du Parti républicain italien (PRI) permet à mon sens mieux que tout autre d’éclairer à la fois la constitution de ce mythe de la Grande Guerre et sa persistance après la seconde guerre mondiale. En effet, durant les mois de non-intervention, cette frange particulière de l’interventionnisme cherche à donner « un sens à la guerre ». Les jeunes militants républicains vont défendre l’idée que l’entrée en guerre est l’étape nécessaire pour faire entrer l’Italie dans la modernité politique. L’objectif : subvertir l’ordre social existant. Ces subversifs patriotes proclament la nécessité d’une transformation radicale de la société italienne, devant s’attaquer aussi bien aux fondements politiques, économiques et sociaux de l’Italie unitaire qu’au « caractère » des Italiens. Après un bref flirt avec le mouvement fasciste naissant, c’est précisément sur leur interventionnisme spécifique qu’ils vont fonder les bases de leur antifascisme radical.
Les commémorations du 150ème anniversaire de l’unité du pays ont suscité en Italie un regain d’intérêt pour l’histoire du Risorgimento national, ce long processus qui mena au cours du XIXème siècle à l’unification politique de toute la péninsule. Sans surprise, plutôt que les trois « guerres d’indépendance » qui permirent de libérer le pays de la présence et de la tutelle autrichienne, ce sont avant tout les conflits internes qui ont retenu l’attention. Dans le Midi notamment, l’épisode connu depuis les années 1860 sous le nom de « Grand Brigandage » a fait l’objet de nombreuses publications invitant toutes à réviser la terminologie jusqu’à présent majoritairement utilisée. Si les motivations prêtées aux rebelles méridionaux diffèrent encore selon les auteurs, l’expression « guerre civile » – à la fois actuelle et accusatrice – tend quant à elle à s’imposer depuis les années 1990, aussi bien chez les auteurs polémistes qui se revendiquent d’un révisionnisme historique que dans les travaux d’historiens universitaires. Reprenant ainsi la « bataille des mots » qui avait accompagné les événements dans les années 1860, la « guerre civile » se substitue aujourd’hui aux qualifications de « brigandage », « jacquerie », « banditisme social » ou « guerre sociale » utilisées par le passé. Sans chercher ici à évaluer la pertinence d’une définition en termes de « guerre civile » par un retour sur les événements en eux-mêmes, ce sont ces labellisations concurrentes et successives qui forment l’objet de cette communication. Considérant que l’étude des manières contemporaines et postérieures de dire et de penser les événements est au moins aussi importante que l’étude des faits pour comprendre la nature de ces derniers, nous entendons proposer une manière d’étudier les logiques des labellisations, nous efforçant d’aller au-delà des interprétations stratégiques en termes de bataille des mots.
Missions militaires italiennes à l’étranger : la prolifération des hybrides
Cultures & conflits, 2007
Il est ainsi impossible d'établir un recensement de toutes les activités et acteurs italiens à l'étranger car de nombreuses délocalisations passent par des sociétés ayant leur siège dans des paradis fiscaux ou qui sont tout à fait illicites du point de vue du droit italien. Cela vaut aussi pour les « security contractors » italiens. 2. Voir à ce propos Wasinski C., « Créer une Révolution dans les affaires militaires : mode d'emploi »,