Émeutes et élections à Maurice (original) (raw)

Emeutes et élections à Maurice : La mort de Kaya, aléa ou échec de la construction nationale ?

Politique Africaine, 2000

On the island of Mauritius, the death in jail of Kaya, the well-known singer, in February 1999, set off the first ethnic riots since independence. This article underscores the role of these uprisings in the process of national construction, torn between the ideal of the "rainbow nation" and the model of the unitary nation. The elections that followed the death of Kaya seem to indicate the endurance of the latter model.

LES ELECTIONS LOCALES DE 2013 EN CÔTE D’IVOIRE ENTRE PERTE D’INFLUENCE DES PARTIS POLITIQUES ET TRIOMPHE DES INDEPENDANTSTICLE

GEOTROPE ABIDJAN, 2016

Cet article est une analyse géographique et politique des élections locales de 2013 en Côte d’Ivoire. Il est le fruit d’enquêtes menées auprès des militants des partis politiques et d’analyse de la cartographie électorale et des élections locales du 21 avril 2013 et des partielles du 21 juillet 2013. Ces élections sont marquées par l’émergence sans précédent des candidats indépendants à qui les populations confient une grande partie de la gestion des collectivités territoriales. Cette émergence des indépendants au détriment des candidats des partis politiques, traditionnellement vainqueurs, traduit la volonté des citoyens de changer les mauvaises pratiques en matière de gouvernance des territoires décentralisés. Ces résultats électoraux sont un message politique adressé aux partis politiques. Mots-clés : Côte d’Ivoire, candidats indépendants, élections locales, partis politiques, territoires décentralisés

Opposition et élections en Tunisie

Monde arabe Maghreb-Machrek, 2000

Dans des élections classiques - dites aussi démocratiques - les gouvernants se trouvent normalement liés par l'issue de la consultation électorale. Leur remplacement par des responsables de l'opposition est concevable, tout au moins en principe. Tel n'est pas le cas des scrutins rentrant dans une catégorie composite d'élections que l'on peut qualifier de « semi-concurrentielles » . Cela ne signifie pas, en dépit de l'absence d'enjeux primordiaux, que ce type de consultations électorales est dépourvu d'intérêts. A cet égard, les différents scrutins présidentiels et législatifs qui se sont succédé en Tunisie depuis novembre 1987 permettent de saisir les mécanismes de structuration et restructuration de l'opposition tunisienne dans le cadre d'un pluralisme contrôlé. Un regard sur l'histoire du pays permet de comprendre que les élections n'ont jamais constitué un enjeu pour la conquête du pouvoir, ni même contribué à infléchir ses orientations. Les dirigeants de l'opposition qui se sont engagés dans cette voie ont dû très vite déchanter, leurs appels dénonçant les manipulations et la fraude électorale restant lettre morte . Si les échéances électorales « pluralistes » n'ont jamais engagé les deux chefs d'Etat qui ont jusqu'alors présidé au destin de la République tunisienne, elles n'en revêtent pas moins diverses significations qui varient en fonction des contextes et des objectifs que leur assigne le pouvoir politique. Elles peuvent servir à évaluer les rapports de forces en présence et les conclusions qu'il convient d'en tirer (avril 1989) . Elles sont l'occasion de sanctionner les opposants qui ont transgressé le « code de bonne conduite » fixé par le pouvoir et d'accorder des gratifications tant matérielles que symboliques à ceux qui sont restés dans le cadre défini par celui-ci (octobre 1999). Les échéances électorales ont également pour fonction de montrer à l'étranger que le régime est sur la voie de l'approfondissement du pluralisme et de la démocratisation . Elles constituent alors une réponse à ceux qui, en Europe ou ailleurs, accusent le pouvoir de violer les droits de l'homme. De surcroît, à un moment où l'environnement politique maghrébin s'ouvre au pluralisme parlementaire, il s'agit pour les autorités tunisiennes de ne pas rester en arrière (octobre 1999) . C'est à la lumière de ces différentes données qu'il convient d'analyser la place de l'opposition tunisienne dans le champ politique et la compétition électorale.

Élections, légitimité et violence en Afrique de l’Ouest

Rapport de Recherche FrancoPaix , 2016

Depuis la grande vague de transition démocratique du début des années 1990, l’élection est devenue un mécanisme central des systèmes politiques africains. Officiellement, plus de parti unique ou de régime militaire, le pouvoir politique tire sa légitimité de l’élection multipartiste. Bien sûr, dans les faits, ce que l’élection signifie aux yeux des différents groupes sociaux, son réel pouvoir de transformation du paysage politique, ou encore sa capacité à refléter réellement la volonté populaire, sont des sujets qui appellent des réponses nuancées. Malgré tout, il est indéniable que les élections constituent des moments forts dans la vie politique des pays africains. Rien que dans les derniers mois, les États francophones d’Afrique de l’Ouest sont passés au travers de périodes électorales relativement tendues : élections présidentielles en octobre 2015 en Guinée et en Côte d’Ivoire, en novembre 2015 au Burkina, puis en février 2016 au Niger et au Bénin, et référendum constitutionnel en mai 2016 au Sénégal. Ce rapport profite donc de ce « concentré d’élections » pour se pencher sur l’impact politique des élections en Afrique de l’Ouest, en insistant notamment sur la question de la légitimité politique, de la violence, et du potentiel de démocratisation plus généralement.