Sourire comme un bonbon au miel (original) (raw)
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Le sourire du psychothérapeute
Le sociographe, 2010
Distribution électronique Cairn.info pour Champ social. Distribution électronique Cairn.info pour Champ social. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-le-sociographe-2010-3-page-49.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
1985
Le texte sourit en ce qu'il propose ce petit rien ; ce sourire ne manifeste pas une intelligence qui renverrait a l'interpretation du message, nostalgie d'une univocite impossible et de moindre interet ; le sourire du texte manifeste une ambiguite feconde et l'accepte : il situe le texte, sans que cela fasse probleme, au-dela du rire et des larmes.
Textyles, 1999
On peut lire Tripes d'or comme l'histoire triste d'un avare qui, pour éviter qu'on lui vole son or, décide de l'avaler : finalement constipé au plus haut degré, l'avare préfère crever comme une outre trop pleine plutôt que de se voir dépossédé de son bien. La conservation maladive de l'or constitue le noeud thématique de la pièce. Mais on peut aussi lire Tripes d'or en s'écartant du cadre strict de l'avarice et en se concentrant sur un motif insistant de la pièce, celui de l'hospitalité, au sens le plus fort du terme, c'est-à-dire celui de l'accueil d'un corps étranger dans son intérieur 1 : « Il n'y a qu'une Froumence sur la terre et Muscar a enfermé toute la terre dans son coeur pour y contenir la seule Frou-mence ! » 2. Nous voudrions montrer que l'équilibre fragile entre hospitalité et propriété pleine de soi par soi structure toute la pièce et déborde de loin la pathologie avaricieuse de Pierre-Auguste Hormidas. Si celui-ci se distingue des autres personnages en ce qu'il est le seul à souffrir physiquement de constipation, il n'en demeure pas moins que tous sont confrontés à cette même dimension, pour autant qu'on prenne en compte le sens étymologique du mot : le verbe constiper vient du latin constipare, « resserrer », et a eu le sens de « condenser » jusqu'au XVI e siècle. Tripes d'or dans son ensemble est travaillé par une formidable tension entre une force de rassemblement, de recueillement, et une force d'ouverture et d'accueil, à partir desquelles deux paradigmes se dessinent, qui concernent moins la relation d'objet (comme c'est le cas dans l'avarice) que le lien social. Cette dynamique s'organise autour du testament, véritable mise en abyme de la structuration conflictuelle de Tripes d'or. Mise en abyme est à entendre à partir de la définition d'André Gide 3 : fragment d'une oeuvre inclus dans celle-ci, qui à la fois éclaire les proportions de l'ensemble (fonction purement descriptive, dérivée, seconde) et établit ces mêmes proportions (fonction formative, constitutive, originaire). Il s'agit donc d'une réalité très complexe, qui à la fois constate et produit. En deçà de la nature précise des biens légués, la réalité même du testament concentre en elle la question de l'hospitalité, de la constitution d'une identité propre à partir de ce qui est donné. L'être parlant, en tant qu'il s'inscrit dans une structure qui le précède, hérite avant d'exister : nous sommes, donc nous héritons, d'une histoire familiale par exemple,
Vers un monde virtuel plus souriant
Résumé. Afin de concevoir des personnages virtuels capables d'exprimer différents types de sourire, nous avons construit un répertoire d'expressions faciales de sourire à partir d'une méthode de classification par arbre de décision. L'arbre de décision a été construit à partir d'un corpus de sourires de personnage virtuel directement créé par des utilisateurs.
XYZ. La revue de la nouvelle, 1992
Premier prix du Concours de nouvelles d'XYZ 1992 |g| est en automne que le voyage meurtrit, quand le vent se promène comme un voyou à travers les arbres et vient m'égratigner le fond de l'âme. Agrippé aux ridelles, je pourrais entendre craquer tous les os de mon corps si j'avais les oreilles au voyage. Non. Les yeux clos sur les marais gelés, je retourne dans ton dos, dans la chaleur du matin gris. Tes fesses calées dans mon bassin, nos corps collés à n'en plus savoir qui se moule sur l'autre. Nos rêves suspendus à des murmures de parents. Je glisse le nez dans ton cou. Ma barbe est longue. Ton épaule me coince le menton et tu me martèles les jambes à coups de talon complices. C'est le signal: tu m'as donné ta chaleur du matin, je te rapporte mes joues rasées au savon de la ville; tu me respires, les yeux encore soudés de nuit; tu frémis jusqu'au bout de tes petits seins roses; et tu souris, belle Jeanne. Le thé est chaud quand tu me rejoins dans la cuisine, le pain, tranché. Nous finissons de nous réveiller ensemble. Combien d'années garderons-nous nos secrets du matin ? Combien d'enfants m'annonceras-tu encore en buvant du thé noir dans des tasses craquelées ? Tes mots simples. Tes yeux s'assombrissent déjà. L'horloge va sonner cinq heures et demie. Je cherche mes bottes, mon imperméable, mes gants, mon casque dur. Tu enfouis dans mon sac à dos la viande séchée, le fromage et le pain de seigle. Nous n'apprendrons jamais à nous quitter le matin. Nous fermons les yeux. Est-ce le froid des arbres sans feuilles ou cette empreinte dans mon bassin qui me blesse ?
Philosophiques, 2000
L’une des réponses au paradoxe de la fiction consiste à dire que les émotions que nous éprouvons face aux oeuvres de fiction ne sont pas véritables. Mais qu’est-ce que pleurer ou rire pour de vrai ? En fait, presque toutes les formes de rire ou de larmes, et de réactions émotionnelles, sont compatibles avec la fiction, y compris celles qui sont des émotions vraies. Ce qui pose problème dans le paradoxe est la prémisse selon laquelle nos croyances au sujet de la fiction doivent être vraies ou fausses.