Les ressorts de la reconnaissance des artistes maghrébins en Europe. Cas de Ahmed Hajeri et Rachid Koraïchi. (original) (raw)
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L’interculturalité dans les arts : le devenir des artistes maghrébins en occident
L’art maghrébin a subi beaucoup de changements suite à ce métissage culturel qui permet à l’artiste d’essayer de pratiquer son art dans d’autres territoires sous d’autres cieux. Quel devenir alors de ces artistes maghrébins en occident ? Comment peuvent-ils résister par leur création artistique ? Comment arrivent-ils à s’imposer dans ces sociétés aussi différentes et diversifiées ? Dans cette communication, j'ai pris des exemples d’artistes qui ont réussi à s’assimiler à la culture du pays d’accueil tout en conservant leurs racines maghrébines à travers leur pratique artistique en elle même. Colloque Arts et confluences culturelles, organisé par le laboratoire de recherche CUNTIC à l’Institut supérieur de Musique de Tunis, l’association Les salons de la Sorbonne et le Centre de Recherches en Arts Visuels (de l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne), Octobre 2014. Communication de Wafa Bourkhis Assistante universitaire à l’Institut supérieur des arts multimédia de la Manouba, Tunisie Laboratoire de recherche CUNTIC Unité de recherche Textes et cultures à l’Université d’Artois, France
Musiciens migrants d'origine arabe dans le contexte montréalais : le parcours de la reconnaissance
2015
Ce mémoire traite des parcours de musiciens migrants d’origine arabe à Montréal. Il s’intéresse à la manière dont ces derniers construisent leurs carrières musicales dans ce contexte et acquièrent la reconnaissance des différents acteurs qu’ils côtoient – pairs, intervenants culturels, public. La méthodologie adoptée est de nature qualitative et correspond à une perspective ethnosociologique, le contexte musical de l’étude inscrivant la démarche dans le domaine de la sociomusicologie. Cinq musiciens ayant migré d’un pays arabe avec une pratique musicale préalable ont été rencontrés, ainsi que cinq acteurs du milieu musical qui interagissent avec eux. Ce corpus d’entretiens a été complété par de l’observation et l’étude de traces (ex. : disques, cv). La démarche d’enquête a permis d’élaborer un ensemble de propositions visant à comprendre les phénomènes sociaux observés. Il apparaît que ces musiciens construisent leurs carrières montréalaises grâce à une actualisation et réappropriation originale des sources et influences musicales accumulées au fil de leur vie, processus néanmoins tributaire des rouages du milieu musical. Celui-ci est constitué de multiples acteurs ayant chacun leurs objectifs, intérêts, contraintes vis-à-vis desquels les musiciens doivent s’ajuster, négocier, faire des compromis. Puis, l’ethnicité arabe qui est construite et mise en scène par les performances musicales peut vraisemblablement agir comme outil pour se démarquer dans le contexte montréalais. Cependant, les dynamiques qui sous-tendent les rapports sociaux que ces artistes entretiennent dans la métropole font en sorte qu’ils ont ultimement peu d’emprise sur la manière dont se manifeste la reconnaissance à leur égard et vis-à-vis de leurs pratiques musicales.
Revue Muséologies / numéro spécial Monde des Arts - Arts de mondes, 2018
This article takes a contemporary look at the practice of self-portraiture by three artists from Morocco: Hicham Benohoud, Mehdi-Georges Lahlou and Zakaria Ramhani. The career trajectories of these creators illustrate the various dynamics of institutional opposition and integration mechanisms that belong to the new geographies of art, in the era of globalization. The article's goal is to investigate the manner in which individual, local and global concerns are expressed in their understanding of an imaginary projection of corporality. The works are studied through the lens of local characteristics particular to the artist's Maghreb-Muslim culture. In the first section, the artists' careers, in relation to their training and the places where they have exhibited their work, are presented in tandem with the paradoxes of globalization. It is thus specified that if the artists were trained primarily in the West or made their careers there to achieve international success, it can be attributed to a lack of support from the Moroccan artistic scene, but also to the difficult access to the international art world for artists coming from the art scenes of the Maghreb. In the second part, we postulate that the artists' self-portraits attest to the different issues related to Maghreb-Muslim culture, such as the current socio-political situation in Morocco and the Islamic ban on representation. Lastly, we maintain that these self-portraits are a wider reflection of the varied concerns that transcend the borders of the Maghreb, as the artists reflect on the meeting of the Eastern and Western worlds.
« Honneur maghrébin », différence culturelle et intégration
Confluences Méditerranée, 2001
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L’art au Maghreb : de l’appropriation à la réécriture
Perspective, 2017
Parler d'art et d'histoire de l'art au Maghreb suppose d'identifier, au sein d'un patrimoine architectural diversifié, une entité culturelle ainsi qu'un ensemble de pratiques artistiques propres à une région donnée. Nous partons délibérément de ce présupposé parce qu'il nous semble dépasser la simple hypothèse : le Maghreb est une réalité qui se rappelle à nous de manière de plus en plus pressante, tant sur le plan social-à travers l'histoire commune de ses populations-que sur le plan économique. Mais c'est surtout du point de vue culturel que le Maghreb nous semble exister, dans la communauté d'un héritage artistique et de pratiques créatrices actuelles, la complémentarité de ces trois pays ne faisant aucun doute. L'ensemble géographique désigné par le terme Maghreb englobe ici, de par leurs spécificités historico-politiques et culturelles, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, même s'il a pu s'étendre à la Libye et à la Mauritanie à travers la dénomination de « Grand Maghreb ». Doté d'un vaste littoral, séparé de l'Europe occidentale par la mer Méditerranée, uni à l'Afrique de l'Ouest par le désert, il s'étend, comme son nom al Maghrib (« presqu'île du couchant ») l'indique, à l'ouest de l'Orient (pays du Levant et monde arabe). Cette situation géographique a déterminé son histoire culturelle marquée par les différents flux de populations, les invasions et occupations venues du nord de la Méditerranée et de l'Orient. Depuis la préhistoire, sa population amazighe (berbère) a connu les conquêtes phénicienne, romaine, byzantine, turque, arabe et française avec leurs traditions païenne, chrétienne, juive et musulmane. En même temps que le long processus d'arabisation, la région a été le lieu d'un brassage de populations méditerranéennes, qu'elles soient andalouse, italienne, ottomane, grecque et française. Le patrimoine artistique et architectural est le meilleur témoignage de cette histoire plurielle où l'art, riche des différentes cultures, offre une diversité d'objets, de monuments et de sites dont plusieurs sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Que ce soit dans les villes côtières (comme Carthage, Tétouan ou Alger) ou à l'intérieur des pays (Timgad, Kairouan ou Rabat), édifices numides ou phéniciens, théâtres romains, mosaïques des basiliques, ou encore médinas offrent une diversité unique de styles et d'arts de faire. Depuis la fin du xix e siècle, sous le régime colonial et le protectorat français, bien des objets de ce patrimoine sont venus composer des collections en dépôt dans les institutions que sont les musées. Ce patrimoine, dans chacun de ces pays, a été pensé par le colonisateur et il faudrait se demander si cette approche reste opératoire aujourd'hui ; il serait souhaitable que les communautés locales et la communauté des chercheurs s'en ressaisissent.
La question identitaire chez les cinéastes issus de l'immigration maghrébine
L'identité nationale à l'épreuve des identités culturelles en Allemagne, en France, au Royaume Uni: une approche critique, 2012
C’est à partir des années quatre-vingt que l’on voit apparaître une nouvelle génération de cinéastes, enfants des premiers immigrés maghrébins, qui commencent à se raconter. Ils réalisent des fictions où il est souvent question des problèmes économiques, socio–culturels et identitaires vécus dans les cités de banlieues. En adaptant son roman au cinéma, Le Thé au harem d’Archimède réalisé en 1985, Mehdi Charef fait figure de précurseur. Il est ainsi l’un des premiers à évoquer la vie des jeunes issus de l’immigration maghrébine : discrimination, difficultés à trouver du travail, amitiés, amour et sexualité, différends avec leurs parents dont ils ne parlent souvent pas la langue, difficultés pour les filles d’accéder à la liberté… "Le Thé au harem d’Archimède" marque ainsi un tournant dans l’histoire de la représentation de la population d’origine maghrébine. Naguère cantonnés dans des rôles secondaires de voyous et de marginaux, les jeunes issus de l’immigration maghrébine, prennent corps au centre de films narrant leur quotidien. Nous tenterons ainsi d’observer de quelles diverses manières ces cinéastes abordent la « question identitaire », en évoquant un malaise, une désappartenance identitaire ou encore un dépassement de cette question des origines.
Étrangers au Maghreb. Maghrébins à l’étranger (XIXe-XXe siècles) : encadrement, identités, représentations, 2017
Les textes ici-proposés interrogent la problématique de la migration au Maghreb et dans certains pays européens en mettant en exergue les expériences de vie et les rapports dialectiques entre les pouvoirs et les sociétés des pays de départ, de transit et d’arrivée. Les auteurs, ont repris à leur compte des interprétations conceptuelles et exploité des corpus variés. De ce fait, les articles présentent des exercices méthodologiques diversifiés, résultat d’une approche pluridisciplinaire. Qu’elle soit individuelle ou familiale, la migration est soumise à des formes d’encadrement et de régulation. Le contact avec l’Autre en contexte migratoire favorise l’échange culturel et incite les individus à questionner leur identité et à la recomposer. L’attachement à la culture d’origine, l’intégration et l’assimilation sont les principaux vecteurs d’une réflexion qui implique aussi bien les indigènes que les allogènes. C’est dans ce cheminement d’idées que les questions inhérentes au vivre ensemble, à la dignité, aux valeurs démocratiques et à la solidarité humaine ont été soulevées. Les textes réunis dans le présent ouvrage s’articulent autour de trois axes : contrôle des flux, accueil et surveillance des migrants ; migrations : quête identitaire, sociabilité et transferts culturels ; représentation de l’Autre et de soi.
Bourdeloie, H. (2020) Récit d’une ethnographe féministe occidentale à Riyad
2020
e travail est le récit d’une ethnographie à Riyad, en Arabie saoudite, société ceinte de puissantes normes de genre, religieuses et sociales. À la suite d’une enquête sur les usages du smartphone par les Saoudiennes, il vise à interroger mon positionnement et mes caractéristiques (sociales et biologiques) en terrain sensible et à comprendre comment ils ont pu affecter mon ethnographie. Sur ce terrain, mon type blanc occidental, mon positionnement épistémologique féministe, mes traits biologiques ou identitaires tels que mon âge, sexe ou genre m’ont en effet désignée comme une outsider. Cette « assignation », qui a tantôt constitué un privilège, tantôt un inconfort épistémique, a produit des relations d’enquête à géométrie variable. Si elle m’a permis de jouir de confidences spécifiques, les rapports de pouvoir constitutifs de l’enquête ont quant à eux joué contre l’observatrice occidentale féministe que j’étais. Piégée par mon occidentalisme hégémonique, faisant de mon terrain un objet exotique, j’ai péché par naïveté, sinon par ethnocentrisme, en particulier par réductionnisme scientifique.