Jean Thenaud fidèle à Cues et Bonaventure dans son schéma du monde spirituel (original) (raw)
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Jean Thenaud et François Rabelais
Bibliothèque d’Humanisme et de Renaissance , 2019
Docteur en théologie, gardien du couvent des frères mineurs d’Angoulême (1514-1529), abbé de Mélinais près d’Angers (1529-1542 ?), Jean Thenaud est bien connu des historiens, qui ont étudié ses relations avec la Cour, ses voyages au Levant, ses travaux d’astrologue et sa spiritualité mystique marquée par la Kabbale chrétienne. Or, comme Rabelais cite par deux fois le franciscain, on a déduit de ces allusions non seulement que les deux hommes se connaissaient, mais encore que le cordelier avait inspiré le personnage de Jean des Entommeures. Ces déductions méritent d’être passées au crible.
Les Notes spirituelles de Jean de Brébeuf (1637-1644)
""Les notes spirituelles de Jean de Brébeuf (1593-1649) se composent de micro-récits de révélations et de visions, sans liens apparents, survenues au cours de ses exercices méditatifs. Ces fragments, pour la majorité en latin, ont été retranscrits dans le Manuscrit de 1652 (Archives des jésuites du Canada, Fonds des anciennes archives du collège Sainte-Marie, 202) de Paul Ragueneau, manuscrit réalisé en vue de la béatification des martyrs canadiens. À la suite d’une brève contextualisation littéraire et historique, il s’agira de savoir comment les conceptions de l’auteur s’élaborent dans une perspective visionnaire. Les récits de visions sous une forme aussi fragmentaire supposent un abandon de la volonté autonome, mais aussi de toute argumentation spéculative. Le « moi » se dessaisit au profit d’une mise à nue d’évènements mentaux présentés comme parasitaires à l’entreprise de recollection intérieure. Les images mentales d’origine diabolique ou divine se caractérisent, en effet, par la transformation et la déformation. Sous cette forme quasi monstrueuse, elles apparaissent comme un alter ego menaçant l’intégrité de l’être en oraison. Au fil du temps, elles gagnent en précision et il semble possible de dégager une structure de pensée opposant l’image autonome (mentale mais aussi artistique) à un mode de présence du divin, plus affectif et matériel, dont nous montrerons que le lieu de prière et de vénération dans sa dimension décorative constitue le référent terminal. En conclusion, il sera possible de proposer une hypothèse de travail sur la mystique de Jean de Brébeuf qui se révèle, à l’analyse, abstraite et d’inspiration canfieldienne. De plus, reposant sur une association étroite entre expérience visionnaire et missionnaire, les Notes spirituelles permettent de s’interroger sur le rôle de l’univers huron dans l’élaboration de la mystique brébeuvienne. De fait, premier à maîtriser la langue et, dans une certaine mesure, la culture, il semble que Brébeuf conçoive son expérience en Huronie comme marquée d’une extranéité si radicale qu’elle offre une occasion inespérée et indescriptible (d’où les visions) d’être introduit de plain-pied dans l’étrangeté du divin. "
Sens et contresens herméneutique du mot theologia chez Bonaventure
Revue Thomiste, 2002
Dans le cadre d’une question disputée d’exégèse sur le sens du mot theologia chez Bonaventure, cette contre-réponse s’attache à lever les objections avancées par E. Falques. Aucune de ces dernières ne semble en mesure d’invalider la synonymie, générale au XIIIe siècle, entre theologia et sacra scriptura. Les textes de Bonaventure résistent à une lecture contraire, qui voudrait entendre theologia au sens moderne du mot « théologie ». Mais des habitudes interprétatives vieilles de plusieurs siècles ne se réforment pas aisément.
André Brassard ou la communauté des Paravents
Études françaises, 2015
Cet article se propose d’examiner, en prenant appui sur un document déposé dans le fonds d’archives André Brassard à Bibliothèque et Archives Canada, les enjeux artistiques, culturels, idéologiques et historiques de la production des Paravents présentée à Ottawa et à Montréal en 1987. Le journal de bord de cette production, rédigé par l’assistante de Brassard, Claire Faubert, révèle en effet le fonctionnement quotidien d’une troupe et son travail d’interprétation sur un texte, celui de Jean Genet, mais également les articulations de ce travail avec les modes de production en vigueur dans le milieu du théâtre québécois de cette époque. Partant de la « conscience collective » du metteur en scène et de sa troupe de se trouver à un moment charnière de la vie théâtrale québécoise, nous souhaitons faire émerger la signification historique de cet événement théâtral.