Le Bureau de police d’Arles au XVIIIe siècle. Étude de la réforme de la garde de police (1767-1768) (original) (raw)

Denys C., Milliot V., Marin B. (dir.), Réformer la police. Les mémoires policiers en Europe au XVIIIe siècle. Rennes : PUR, 2009, 248 p. (Collection Histoire)

Les réflexions et les débats suscités en Europe, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, par la police, l'agencement de ses dispositifs, ses fonctions, ses techniques et modes opératoires, ont nourri la rédaction de nombreux textes, des « mémoires », dans lesquels faiseurs de projets, réformateurs ou amateurs éclairés, impliqués à des degrés divers dans les appareils de police ou d'autres branches de l'administration, avancent des propositions amélioratrices. Leur étude nous renseigne sur les pratiques et les conceptions de l'ordre comme sur les savoirs administratifs et les cultures de gouvernement qui les fondent. Les études réunies ici font suite au volume sur Les mémoires policiers (1750- 1850) (dir. par V. Milliot, PUR, 2006) centré sur l'espace français. Par son ouverture aux grandes cités d'Europe, ce nouvel ouvrage, jalon dans un chantier de l'histoire des polices en pleine effervescence, aborde la question de la circulation des modèles, des idées et des textes à un moment fondateur pour la genèse de la police moderne, entendue comme institution cardinale de régulation sociale.

Quand la police a le goût de l'archive : réflexions sur les archives de la police de Paris au XVIIIe siècle

Les archives de police suscitent bien des fantasmes, aujourd’hui comme à l’époque moderne. Au vu de la place de Paris et de l’administration de la capitale dans la monarchie bourbonnienne, les archives de la police de Paris présentent une importance qui déborde largement de la seule ville de Paris. Elles ont vocation à intéresser le gouvernement de l’ensemble du royaume, dès la fin du XVIIe siècle, ce qui les place en pratique au rang des archives centrales de la monarchie. Ces fonds cristallisent aussi de façon exemplaire les ambitions, les espoirs et les appréhensions suscitées hier et aujourd’hui par les archives d’Etat, la construction de l’Etat moderne et sa domination sur les individus. Dans la filiation d’une « histoire matérielle de l’intellectualité », les documents de la pratique sont ainsi une fenêtre sur l’histoire sociale des acteurs policiers. Cette approche peut aisément s’enrichir des perspectives nouvelles offertes par l’histoire sociale des archives qui s’est récemment développée, dans le questionnement qu’elle porte sur l’écart entre la norme et les pratiques, entre les ambitions proclamées de la « puissance de l’Etat » et les fragilités que révèlent les archives . Elles invitent à se prémunir contre l’écueil d’un récit de « rationalisation » et de l’extension du pouvoir d’Etat. Si les pertes majeures dont ont souffert les archives de police parisiennes limitent les investigations en ce domaine, leur histoire constitue un terrain valable pour mieux comprendre l’histoire de la police de la capitale, les transformations de la monarchie et celles de ses relations avec la société. Quelles ont été les étapes de la constitution de ces fonds, et la politique de la monarchie à l’égard de ces archives ? Quelles ont été les difficultés matérielles qui ont pesé sur elles ? Que peut révéler leur histoire matérielle sur les évolutions du gouvernement et les tensions sociales et politiques ?

Au service du public": réflexions sur le fonctionnement et les pratiques de la police parisienne au XVIIIème siècle

Gli Spazi Della Polizia Un Ubdagine Sul Definirsi Degli Oggetti Interesse Poliziesco 2013 Isbn 978 88 498 3898 5 Pags 107 126, 2013

Contribution à une histoire de la praxis policière dans le Paris du second XVIII ème siècle, thèse de l'Ecole nationale des Chartes, 2008; R. Couture, Pratiques et représentations policières: le cas des inspecteurs de police parisiens au XVIII ème s., doctorat en cours UQAM-UCBN, sous la direction de P. Bastien et V. Milliot; V. Denis,