Georges 1er d'Amboise humaniste : les stalles du château de Gaillon, dialogue des sibylles et des vertus (original) (raw)
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Camenae n° 25, 2020
Ce numéro de la revue Camenae (Sorbonne Université/EPHE) réunit des contributions issues de quatre journées d’étude (Université de Rouen-Normandie, 2017-2018) qui ont rassemblé les membres de l’équipe internationale qui a entrepris d’éditer les Œuvres complètes de Michel d’Amboise aux éditions Honoré Champion sous ma direction afin de répondre au constat formulé il y a vingt ans par Richard Cooper de la nécessité d’éditer les œuvres de ce poète longtemps enseveli dans un oubli profond. Parmi les travaux des participants, huit articles ont été retenus qui permettent d’éclairer le rapport à l’Antiquité et plus largement à la culture humaniste qui se dégage de la production poétique de Michel d’Amboise, composée pour la plus grande part de traductions et d’imitations d’œuvres antiques (Juvénal, Ovide), néo-latines (Spagnoli, Angeriano, Valla) ou italiennes (Fregoso). Ce numéro invite à redécouvrir l’ensemble de son œuvre, pour les précieux liens qu’elle tisse entre la culture de l’Antiquité, l’humanisme italien et la modernité vernaculaire.
Rouen-Gaillon : témoignages italiens sur la Normandie de Georges d’Amboise
professeur à l'École nationale des chartes « Nous sommes arrivés à Bayeux le 16 du mois dernier [...]. Je suis un grand monseigneur ici, chef d'une église très honorée [...]. Toutefois je suis loin de chez moi, nous sommes au bout du monde, presque en face de l'Angleterre, à quatre milles de la mer. Aussi ont-ils du poisson en abondance, dont le saumon tient le premier rang. Et de toute autre sorte de nourriture, il y en a tant qu'on éclate. La table des Normands me fait plus peur qu'un homme en armes qui s'avancerait contre moi. La région est très froide, nos fourrures nous seront aussi précieuses que si nous étions en janvier [...]. Après la fatigue de ce voyage, je veux au moins en tirer quelque échange [de bénéfice] dans un lieu moins lointain ; mais si je peux rentrer chez moi, je veux que mes bottes prennent longtemps la poussière 1 ... »
Gaillon – Les Jardins Hauts du Château
2021
Cette campagne de fouille entre dans le cadre de recherches menées depuis 2017 sur les installations carcérales qui se sont succédées, du milieu du xixe au début du xxe s., à l’emplacement des anciens Jardins Hauts du château de Gaillon. Ces installations dépendaient de la maison centrale de détention établie depuis 1816 dans le château lui-même. Les Jardins Hauts ont tout d’abord accueilli des mineurs que l’on avait jugé utile d’isoler du reste de la population carcérale. Rassemblés dans une..
Amboise, un château dans la ville
Amboise, un château dans la ville, 2014
Alors que Louis XI accentua le caractère fortifié du château d'Amboise dont il actualisa le parti résidentiel, le projet de Charles VIII tendit à en faire un palais, séjour privilégié de la cour. D'une ampleur jamais encore égalée, le chantier de construction royal eut des répercussions immédiates sur l'économie et l'urbanisme de cette petite ville en bordure de Loire. La tradition constructive ancienne, liée aux ponts, fut renouvelée par l'afflux et le dynamisme d'une main-d'oeuvre hautement qualifiée attirée par le chantier royal. À l'ombre du château renaissance, ce sont des quartiers nouveaux et de nombreuses maisons qui sont édifiés. Dans les trois dernières décennies du xve siècle, la ville d'Amboise s'enrichit ainsi de quatre édifices édilitaires qui demeurèrent les seuls de la ville jusqu'au xviiie siècle. L'architecture privée et urbaine témoigne des cadres de vie des différents milieux sociologiques renouvelés par l'installation des officiers de la cour et de la main d'oeuvre industrieuse. En 1498, Amboise avait tous les atouts pour devenir une ville d'importance ; la mort accidentelle du roi Charles VIII arrêta cet essor. Ce dynamisme sur une quarantaine d'années constitua le laboratoire de nouvelles solutions architecturales qui influencèrent les chantiers princiers du début de la Renaissance.
Les Funérailles de Georges d’Amboise (Lyon et Rouen, 25 mai–20 juin 1510)
2012
Le 25 mai 1510, Georges d'Amboise, légat a latere, cardinal archevêque de Rouen et gouverneur en Normandie, meurt à Lyon où la cour était de passage, au couvent des célestins où il résidait 1. Louis XII, qui était parti chasser aux environs 2 , en fut immédiatement averti et ordonna de faire «au corps du dessus dict Legat tout l'honneur qu'il estoit possible» 3. À cette fin, il envoya le futur François I er , le duc de Lorraine, «et tous les autres Seigneurs qui estoient en Court, pour estre à son Service» funèbre 4. Dès le lendemain de sa mort, le corps du cardinal est embaumé et ses entrailles sont inhumées en l'église des célestins, devant le maître-autel, tandis que le corps, placé dans un cercueil doublé de plomb, est porté dans le choeur de l'église et mis sous une chapelle ardente ornée d'une multitude de cierges armoriés 5. La cérémonie des célestins (28 mai) Une grande cérémonie religieuse a lieu deux jours plus tard, le 28 mai. Deux messes hautes sont d'abord célébrées par les évêques de Paris et de Tournai 6 et, si l'on en croit le témoignage d'un serviteur du cardinal 7 , Louis XII assistait à la première messe. Après la deuxième, l'archevêque de Lyon, accompagné par tous les religieux du couvent et Georges d'Amboise xp_Amboise XP 23/11/12 08:37 Page159
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La librairie du château d’Amboise
actes du colloque international d’Ecaussine-Lalaing, Les arts de la culture châtelaine, tenu du 23 au 25 mai 2013, Jean-Marie Cauchies, Marie Henrion et Philippe Bragard (dir.), Turnhout, p. 91-108, 2017
Ben Kaddour C., Caby M., Schmit D. Martineau A.-S. (dir), Amboise (37), ZA de la Boitardière - partie ouest. Occupations rurales de la Tène finale à la fin du haut Moyen Âge. Inhumations isolées antiques et alto-médiévales, rapport de fouille, Eveha, SRA Centre, vol. 1, 627 p., 2023
Quaderns de filologia, Estudis literaris, I, Homenatge a Amelia García-Valdecasas, ed. Ferran Carbó, Juan Vicente Martínez, Evelio Miñano, Carmen Morenilla, Facultat de Filologia, Universitat de València, 1995, pp. 433-448., 1995