"Le cardinal Georges d'Amboise (1460-1510), collectionneur et bibliophile", dans Les cardinaux de la Renaissance et la modernité artistique, actes du colloque international, dir. F. Lemerle, Y. Pauwels et G. Toscano, Tours, CESR, 2-4 juin 2005, Villeneuve d’Ascq, 2009, p. 51-88. (original) (raw)
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L'article analyse la naissance des «Annales du Musée et de l'école moderne des beauxarts» de Charles-Paul Landon. Imprimé à partir de 1801, le périodique avait pour but de raconter l'histoire de l'art à travers une image simplifiée, la gravure au trait, et un langage essentiel, afin de promouvoir de manière compréhensible et accessible à tous tant les oeuvres situées dans l'espace en cours de définition du Louvre, que celles exposées aux Salons. L'étude des volumes des «Annales» -en relation avec les publications contemporainespermet de reconstruire la période d'un point de vue critique et théorique, en mettant en évidence les aspects émergents du débat de ces années et la genèse d'une typologie éditoriale liée à la diffusion artistique, étroitement liée aux succès des musées.
Les Funérailles de Georges d’Amboise (Lyon et Rouen, 25 mai–20 juin 1510)
2012
Le 25 mai 1510, Georges d'Amboise, légat a latere, cardinal archevêque de Rouen et gouverneur en Normandie, meurt à Lyon où la cour était de passage, au couvent des célestins où il résidait 1. Louis XII, qui était parti chasser aux environs 2 , en fut immédiatement averti et ordonna de faire «au corps du dessus dict Legat tout l'honneur qu'il estoit possible» 3. À cette fin, il envoya le futur François I er , le duc de Lorraine, «et tous les autres Seigneurs qui estoient en Court, pour estre à son Service» funèbre 4. Dès le lendemain de sa mort, le corps du cardinal est embaumé et ses entrailles sont inhumées en l'église des célestins, devant le maître-autel, tandis que le corps, placé dans un cercueil doublé de plomb, est porté dans le choeur de l'église et mis sous une chapelle ardente ornée d'une multitude de cierges armoriés 5. La cérémonie des célestins (28 mai) Une grande cérémonie religieuse a lieu deux jours plus tard, le 28 mai. Deux messes hautes sont d'abord célébrées par les évêques de Paris et de Tournai 6 et, si l'on en croit le témoignage d'un serviteur du cardinal 7 , Louis XII assistait à la première messe. Après la deuxième, l'archevêque de Lyon, accompagné par tous les religieux du couvent et Georges d'Amboise xp_Amboise XP 23/11/12 08:37 Page159
Cette communication analyse les relations que certains artistes et hommes de culture italiens ont entretenues avec Antoine Perrenot de Granvelle, évêque d'Arras et ministre de Charles Quint. Toujours soucieux de servir son souverain, Antoine Perrenot de Granvelle avait compris le rôle fondamental de la culture comme moyen de légitimation et de prestige politique. Ce ministre, habillé en homme d'église, avait la lourde responsabilité de gérer les affaires de l'Empire et il fera graviter autour du parti impérial toute une série d'hommes de lettres et d'artistes qu'il utilisera pour la gloire de son maître, mais aussi dans son propre intérêt. C'est ainsi que des artistes comme le Titien, Leone Leoni, ou Enea Vico de Parme vont instaurer des relations durables avec lui et profiter de sa protection. Il en sera de même pour des écrivains comme l'Arétin, Paul Jove, le Trissin qui s’adressèrent à l'évêque pour solliciter des faveurs, obtenir des privilèges, ou faire précéder leurs livres d'une dédicace à l'empereur. Pour la première fois, grâce à Antoine Perrenot de Granvelle, on assiste à la cour impériale à la mise en place d'une politique artistique homogène qui, plus tard, prendra la connotation d'une vraie politique culturelle.