Béarnais émigrés en Amérique : des marges qui résistent? (original) (raw)

Comment vit-on aux marges de l’Empire ?

Études internationales, 2009

Résumé La question de recherche de cet article est très simple : lorsque des enjeux qui divisent les Américains surviennent dans les forums internationaux, le Canada vote-t-il plus souvent du côté des États-Unis ou de celui de ses partenaires transatlantiques ? Est-ce que la forte dépendance économique et militaire du Canada face aux États-Unis limite la marge de manoeuvre de ce dernier dans les organismes multilatéraux? Les enjeux sélectionnés pour cette étude sont les suivants : l’embargo cubain; le conflit israélo-palestinien; les mines antipersonnel ; la peine de mort ; la convention sur la diversité culturelle; la Cour pénale internationale et les changements climatiques. La conclusion de cette étude est que le Canada penche beaucoup plus naturellement du côté de ses alliés transatlantiques membres du G8 que de celui des États-Unis.

Des Becquart en Amérique

Working paper, 2020

Recherches sur les descendants canadiens & américains des BECQUART originaires de Febvin-Palfart et Laires. Recherches effectuées entre décembre 2019 et avril 2020 à la demande expresse de Christine Bocquillon, en capitalisant sur mon expérience acquise de ce type de recherches pour les HERMARY (1999-2008), VAN PRADELLES DE PALMAERT (2011-2014) et DUPAYAGE (2017-2019). Version MAJ au 28.08.2020. Du même auteur, dans la collection "Descendances familiales" : - Les prisonniers de guerre espagnols sous l’Empire dans la Vallée de la Lys (Aire-sur-la-Lys et Saint-Venant), 2006 - De Saint-Floris au Manitoba, chronique d’un centenaire et d’une cousinade, 2007 - Les prisonniers de guerre espagnols sous l’Empire à Saint-Venant, 2008 - Amédée Leroy, dernier meunier d'Ecques (1870-1927), 2018 - Des Becquart en Amérique, 2020 - Descendance Héringuez, 2020 - Étude de parenté entre Chloé COMPAN & François CARON, 2020 - Descendance Laurent-Sabre, 2021 - Descendance André, 2023

La France des marges : une géohistoire des marges

La France des marges, 2016

La constitution du territoire français est un processus historique spécifique. Par conséquent, les phénomènes de marges et de marginalités doivent être compris comme le produit d'une histoire où décisions politiques, innovations techniques, opportunités économiques et représentations culturelles ont généré des configurations spatiales particulières. L'objectif de ce chapitre n'est pas de refaire une histoire des marges et des marginalités, mais de montrer comment se sont constituées des logiques spatiales distinctives amenant à des agencements singuliers à l'échelle nationale. Ainsi, seront présentées quelques grandes configurations qui peuvent entrer en résonance avec les enjeux contemporains. Poser la question des marges et des marginalités en France demande de définir ce qu'est la France. La constitution d'un État-nation lié à un territoire clairement délimité est récente. Michel Foucher (1991) décrit comment ce processus est étroitement lié à la création de frontières linéaires et constitue un modèle géopolitique français : un territoire centralisé autour d'une capitale qui concentre les fonctions politiques, économiques et culturelles. Ce processus idéologique est véritablement mis en oeuvre durant la révolution française lors des débats parlementaires notamment entre les Girondins et les Montagnards de 1791 à 1793. Les Girondins défendent alors le concept de frontières naturelles notamment à travers Danton qui déclare en janvier 1793 « Les limites de la France sont marquées par la nature. Nous les atteindrons toutes, des quatre coins de l'horizon : à l'Océan, au Rhin, aux Alpes, aux Pyrénées. » Ces limites présentées comme naturelles permettent alors de générer une identité dite nationale : forger une nouvelle société autour de valeurs communes issues de la révolution. En effet, la nation est un concept qui est en plein débat. Pour plusieurs philosophes, dont Adam Smith, la nation est définie par une même langue et une même monnaie, soit un ensemble d'institutions communes permettant la libre circulation de l'information mais aussi la construction d'un intérêt commun. L'abbé Grégoire partage la même approche et donc en définit les limites territoriales : « C'est surtout vers nos frontières que les dialectes, communs aux peuples des limites opposées, établissent avec nos ennemis des relations dangereuses, tandis que dans l'étendue de la République, tant de jargons sont autant de barrières qui gênent les mouvements du commerce et atténuent les relations sociales ». L'unification administrative souhaitée depuis la fin du XVIIe siècle n'advient que par la Révolution française. Le nouveau contexte politique a permis aux premiers députés de l'assemblée constituante de prendre des décisions radicales : la fin des privilèges le 4 août 1789 amène à la fin des spécificités juridiques territoriales et la départementalisation autour de logiques nouvelles une stricte hiérarchie urbaine entre la capitale, les préfectures et les autres villes. Le principe d'une monnaie unique en 1795 impose la cohésion nationale. Cette nouvelle logique administrative est renforcée par le Consulat (1799-1804) et le Premier Empire (1804-1815), ce qui se traduit par une unification accélérée du territoire. Cette victoire de la centralisation s'est faite non pas par la raison mais par la force. De nombreux députés opposés à ce processus et favorables à une logique fédérale furent éliminés, forcés à l'exil ou exécutés durant la période révolutionnaire. Toutes les oppositions locales marquées par de puissants mouvements de révoltes furent matés. Pour autant, l'esprit de résistance n'a pas disparu et persistent alors des logiques de marges.

Frontières et intégration régionale en Amérique Latine : sur la piste du chaînon manquant

2010

La gouvernance est souvent presentee comme la resultante d'un processus de negociation du pouvoir entre differentes echelles territoriales (multi-layer governance), pour mettre l'accent sur l'emergence d'initiatives locales qui viennent perturber les processus traditionnels de prise de decision et de regulation des territoires. Nous montrons ici a propos de la gestion des frontieres latino-americaines l'importance, pour la comprehension des modes de gouvernance, de la prise en compte des acteurs supra-nationaux (d'echelle superieure a l'Etat, les institutions d'integrations continentales par exemple, mais aussi les acteurs echappant a la sphere publique, les bailleurs prives par exemple). La demonstration s'appuie sur l'analyse du role joue par la BID dans l'emergence de l'objet " frontieres " comme enjeu de gouvernance du processus d'integration latino-americaine.

Fuites frontalières entre le Guyana et le Venezuela : migrations et contrebande dans un village amérindien

Cahiers des Amériques latines, 2020

À partir d’une enquête de terrain menée dans un village amérindien du Guyana, à proximité du Venezuela, cet article explore les modalités d’existence de la frontière pour les populations locales. Celles-ci sont très conscientes que la frontière, épaisse et poreuse, crée un différentiel entre les deux pays, ce qui donne leur raison d’être aux circulations et aux transactions, notamment à la migration de réfugiés venus du Venezuela, à la contrebande de carburant ou au commerce de marchandises et de nourriture. Ces activités suscitent aussi de la rivalité et de la compétition entre des acteurs très variés. La population de la région est caractérisée par de multiples formes de différenciation, et les personnes qui migrent entre le Venezuela et le Guyana circulent aussi entre deux régimes d’identité : être amérindien ou non, être vénézuélien ou guyanien, par exemple, n’a pas la même signification dans tous les contextes. Enfin, l’article s’attache à nuancer l’affirmation courante suivant laquelle les populations frontalières résisteraient à l’imposition de la frontière par les États. Les personnes qui résident au Guyana, y compris les migrants, souhaitent aussi que celle-ci joue son rôle de barrière protectrice face à la violence qui touche aujourd’hui le Venezuela.

Comment vit-on dans les marges de l'Empire?

Revue Études internationales, 2009

La question de recherche de cet article est très simple : lorsque des enjeux qui divisent les Américains surviennent dans les forums internationaux, le Canada vote-t-il plus souvent du côté des États-Unis ou de celui de ses partenaires transatlantiques ? Est-ce que la forte dépendance économique et militaire du Canada face aux États-Unis limite la marge de manœuvre de ce dernier dans les organismes multilatéraux? Les enjeux sélectionnés pour cette étude sont les suivants : l’embargo cubain; le confl it israélo-palestinien; les mines antipersonnel ; la peine de mort ; la convention sur la diversité culturelle; la Cour pénale internationale et les changements climatiques. La conclusion de cette étude est que le Canada penche beaucoup plus naturellement du côté de ses alliés transatlantiques membres du G8 que de celui des États-Unis.