L'abri Saint-Joseph à Lutter: 9000 ans d'histoire du Jura alsacien (original) (raw)
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Discovered in 1983, as part of a survey program dedicated to the archaeological potential of shelters on the northern edge of the Jura, “L’Abri Saint Joseph” in Lutter (Haut-Rhin, France) was the subject of several planned excavation campaigns between 2005 and 2011. This research was carried out by researchers from UMR 7044 “ARCHIMEDE” of the CNRS and the University of Strasbourg with specialists in archaeobiology from the Institute of Prehistory and Sciences in Archaeology (IPSA) from the University of Basel (Switzerland). The research revealed a sequence of occupations that ranges from Early Mesolithic to the end of the Roman period. This paper studies the siliceous rock industry and offers the opportunity to evaluate the changes and/or the enduring strategies of the lithic acquisition, economy and transformation, during several millennia, within a specific geographical area where the most of the Mesolithic and Neolithic lithic series remain unpublished. For the period stretching from Early Mesolithic to Early Neolithic, the lithic series discovered in “L’Abri Saint Joseph” complete a still very lacunary regional documentation. New data concerning the evolution of the styles of debitage and of the tools and particularily the microliths and the arrow heads, together with the study of the lithic industries show important changes in the quality and the intensity of the occupations between the First and the Second Mesolithic. It also emphasizes an “epimesolithic” indigenous component that, for a certain period, obviously evolved concomitantly with the Linear Ceramics and Grossgartach communities.
Jura alsacien 1530-1630 (mit deutscher Übersetzung) Marc GRODWOHL(*) en collaboration avec Christian DORMOY, Kaspar EGLI, Luc FERRANDIER et Christine VERRY. Nota : Ceci sont les résumés, en français puis en allemand d'un ouvrage de 320 pages édité sous le titre ci-dessus par la commune de Lutter (Haut-Rhin, France) relatant une enquête systématique sur l'habitat de ce village. Lutter est une commune française de 300 habitants, située à 450 m d'altitude au pied de la première chaîne du nord-est du Jura, non loin de la frontière avec la Suisse et de la limite des parlers alémaniques -dont relève le village-et des parlers romans. Le village est lui-même sur une frontière, entre plaine et montagne, cultures d'un côté et élevage et sylviculture de l'autre. Historiquement, il est sous l'autorité des comtes de Ferrette puis de leurs successeurs Habsbourg jusqu'au Traité de Westphalie en 1648. Après cette date Lutter est français, hormis deux épisodes allemands. La grande ville proche est suisse : Bâle avec laquelle se font les échanges économiques sans discontinuité depuis sept ou huit siècles. L'enquête sur l'habitat à Lutter s'est déroulée en deux temps séparés de quarante ans. Chacun reflète d'une part les questions scientifiques du moment, et d'autre part le statut du patrimoine tels que le percevaient et le perçoivent aujourd'hui les habitants.
Illens: un refuge idéal dès la préhistoire (FR, Suisse)
2008
Quatre abris qui se succèdent en enfilade sous les ruines du château médiéval d’Illens ont fait l’objet d’une série de sondages manuels. Les découvertes comprennent un petit bâtiment médiéval de forme rectangulaire, un foyer daté de l'âge du Bronze final associé à des tessons de céramique, et un niveau plus ancien qui pourrait dater du Mésolithique.
Le Jura, en ballottage depuis plus de 1000 ans
2014
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2021
Trente-sept tranchées ont été ouvertes et 6 phases d’occupation ont été reconnues. La première phase correspond aux XIIIe-XIVe s. Elle voit la construction d’un bâtiment indéterminé, sur solin, dans une zone humide située entre le front oriental de l’enceinte de Bletterans et la Seille. Cet édifice, peut-être élevé en pan-de-bois, a été incendié, probablement à la suite de son abandon. La deuxième phase s’étire entre le XVe s. et le dernier tiers du XVIIe s. Le château de Bletterans, antérieur à 1285, est doté d’une enceinte extérieure formée d’une braie et d’un fossé dont la contrescarpe était revêtue d’un mur. Ces travaux pourraient être l’œuvre de Louis de Chalon-Arlay dans les années 1430. Déjà délaissé au sortir de la guerre de Dix Ans, au cours de laquelle il a subi d’importants dommages, le château est définitivement abandonné à compter de 1668, suite à la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV. La troisième phase s’étend entre le dernier tiers du XVIIe s. et le début du XIXe s. Elle coïncide avec le démantèlement progressif du château. Celui-ci sert de carrière à la fin du XVIIe s., ses matériaux étant pour partie utilisés pour édifier un couvent de Carmes Déchaussés à proximité immédiate. Le comblement définitif des anciens fossés n’interviendra toutefois qu’au début du XIXe s. La quatrième phase couvre le XIXe s. Le Champ de Foire situé immédiatement à l’est de la ville est agrandi et aménagé, avec notamment la rectification du cours du bras nord de la Seille vers 1811, la plantation d’arbres, la construction par étapes du mur de soutènement des quais et la construction de la route vers Arlay. Des ouvrages d’assainissement (drain, canal maçonné) sont également mis en place sur le Champ de Foire durant cette période. La cinquième phase (phase E), datée de 1903 environ, est marquée par l’exhaussement du sol du Champ de Foire par l’apport de remblais gravelo-sableux extraits au nord-est du ban de Bletterans. Enfin la sixième phase (phase F) correspond au XXe s. et au début du XXIe s. Un parc est établi le long du bras nord de la Seille tandis que des parkings sont progressivement établis sur la Place du Colombier et la Place de l’Ancien Château.