Les niveaux mésolithiques de l'abri Saint-Joseph de Lutter (Haut-Rhin, France). Étude préliminaire des industries lithiques. (original) (raw)

Dans l’ombre des plus grands : les sites moustériens de l’abri Pié Lombard (Alpes-Maritimes, France) et de la grotte du Broion (Vénétie, Italie). Présentation de leurs industries lithiques

Porraz G., 2007

Résumé Les méthodes d'analyse des vestiges lithiques se sont structurées par et pour l'étude des gisements livrant des quantités importantes de matériel. Elles ont ainsi, et pendant longtemps, laissé de côté l'ensemble des sites ne contenant qu'une faible densité de vestiges. Cette catégorie, qu'un simple critère quantitatif ne saurait suffire à définir, est aujourd'hui valorisée par le développement des approches techno-économiques. La présentation des industries lithiques de l'abri Pié Lombard (Alpes-Maritimes, France) et de la grotte du Broion (Vénétie, Italie) permet de compléter des données qui, pour le Paléolithique moyen, ont jusqu'alors été définies sur la seule base de sites « importants ». La genèse de ces ensembles archéologiques laisse notamment entrevoir des modalités d'occupation originales, illustrant la richesse et la diversité des organisations territoriales au Paléolithique moyen.

Les industries lithiques des abris Blanchard et Castanet (Dordogne, France) : données issues des fouilles 2005-2012

Palethnologie, 2015

La reprise des fouilles dans deux abris aurignaciens du vallon des Roches (Sergeac, Dordogne, France), les abris Castanet (2005-2012) et Blanchard (2011-2012), sous la direction de R. White a permis d’obtenir de nouvelles series fiables et de renouveler les connaissances et la reflexion sur l’Aurignacien de ces deux sites de reference. L’abri Castanet, fouille sur une surface de plusieurs metres carres a livre un niveau unique, directement sur le substrat rocheux. L’abri Blanchard, bien que vide en quasi-totalite par les fouilles anciennes, presentait deux lambeaux archeologiques relativement riches, non superposes stratigraphiquement. Les chantiers ouverts dans ces deux abris contigus, au pied de la meme falaise, ont permis de constituer des collections suffisamment consequentes pour permettre une analyse typo-technologique fiable et une attribution culturelle reactualisee. Ainsi, l’une des series de l’abri Blanchard et celle de l’abri Castanet sont attribuables a un Aurignacien ancien, alors que la seconde serie de l’abri Blanchard correspond a un Aurignacien recent, ce qui ne pouvait etre affirme de facon certaine sur la base des anciennes collections.

Technologie de l'industrie lithique du site de Bettencourt-Saint-Ouen (Néolithique final)

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Inria, 2016

Cet article présente une étude plus approfondie du mobilier lithique de deux structures (st. 43 et 107) du site de Bettencourt-Saint-Ouen « La Socour », qui n'a encore fait l'objet que d'une publication partielle (Martin et al., 1996a, Martin et al., 1996b). Nous souhaitons nous inscrire dans le dynamisme de la recherche en cours sur l'étude du Deûle-Escaut en contribuant sur un aspect précis qui concerne la technologie du débitage. En effet, aucune étude technologique des 24 000 silex retrouvés à Bettencourt n'a encore été réalisée. La problématique principale dans le cadre de cet article vise à préciser les modalités du débitage d'éclats et des supports des microdenticulés. D'une manière plus globale, nous souhaitons également préciser si l'assemblage lithique de Bettencourt-Saint-Ouen est conforme aux données nouvelles connues pour le groupe Deûle-Escaut. Le débitage d'éclats de Bettencourt-Saint-Ouen apparaît comme simple dans sa mise en oeuvre, mais bien conduit. Il n'y a pas de sélection qualitative des blocs car certains sont gélifs ou fortement diaclasés. La surface de débitage est installée sur une partie du bloc qui présente une certaine courbure naturelle. Le débitage se développe ensuite sur cette courbure favorable et les séquences observées sont de l'ordre de 3 à 4 enlèvements de front presque toujours unipolaires et si le bloc le permet, plusieurs surfaces successives sont installées. L'ensemble du débitage est réalisé en percussion directe à la pierre. Il existe également une seconde variante où la plus grande longueur du bloc est exploitée, ce qui dans ce cas peut fournir des supports de 5 à 10 cm de long. Cette seconde possibilité et la bonne maîtrise de la percussion donnent l'explication de la présence de pseudo-lames ou d'éclats laminaires (éclats allongés à bords et nervures plus ou moins parallèles). L'outillage des structures est principalement composé de microdenticulés et d'éclats retouchés. Les supports semblent avoir été prélevés dans la totalité de la production disponible. La délinéation des bords livre une clé déterminante de compréhension quant au choix des supports. En effet, la retouche microdenticulée est apposée dans 83 % des cas sur un bord ou une partie de bord concave et le profil est lui aussi courbe dans 85 % des cas. C'est particulièrement pertinent dans le cas des microdenticulés inverses où l'on a pu constater que la courbure du profil était également inverse. L'explication de la sélection des supports n'est pas liée aux dimensions ou aux parallélismes des bords, mais à la double concavité d'un bord et du profil. Dans ce panorama, l'industrie lithique du site de Bettencourt semble plutôt s'inscrire dans une communauté technique du Deûle-Escaut qui se manifeste par une production d'éclats, parfois allongés (éclats laminaires), réalisée à la percussion dure directe. Cette production est simple mais bien exécutée avec une recherche de régularité et de courbure pour des supports destinés aux microdenticulés. Ce débitage particulier pourrait être un bon critère de distinction avec le Gord.

L'abri Saint-Joseph à Lutter: 9000 ans d'histoire du Jura alsacien

De 2005 à 2011, une équipe d'archéologues français et suisses est venue chaque année effectuer une fouille dans un modeste abri sous roche du Jura alsacien, l'abri Saint-Joseph à Lutter. Ils y ont découvert de nombreux vestiges témoignant d'occupations multiples qui s'échelonnent entre 8500 av. J.-C., à l'ère des chasseurs-cueilleurs, et les premières décennies de l'ère chrétienne. Cette opération fait écho à la fouille, trente ans auparavant, de l'abri du Mannlefelsen à Oberlarg, qui avait illustré avec éclat l'intérêt et le potentiel des abris sous roche du Jura alsacien. Nous allons en résumer ici les principaux résultats tels qu'ils se présentent dans l'état actuel d'avancement des recherches et essayer de montrer en quoi ils font progresser nos connaissances sur l'histoire du sud de l'Alsace.