"Les archives de la maison de couture Hirsch & Cie. Perspectives pour l'histoire de la mode pendant la seconde guerre mondiale", in: H. Joly ed., Les Archives des entreprises sous l'Occupation, IFRESI, Lille, 2005, p. 166-187. (original) (raw)

Aménager les échanges entre acheteurs belges et créateurs parisiens. La constitution d'une Chambre syndicale belge de la Haute Couture pendant l'entre-deux-guerres

Cette étude porte sur la question des exportations de mode et plus particulièrement de mode française pendant l'entre-deux-guerres, dans un contexte de crise textile et de protectionnisme. 2 Paris est alors le seul centre de création internationalement reconnu. La transmission des modèles de haute couture française joue donc un rôle essentiel dans la circulation des modes. Enjeu économique, pour la France mais également pour les pays importateurs, la haute couture concerne une part économique limitée, mais culturellement très influente, d'un secteur textile qui est, en Belgique, l'une des principales industries. Au milieu des années 1930, le textile est considéré comme le premier secteur industriel en nombre d'ouvriers, soit 18% des travailleurs; sans oublier l'existence d'une main-d'oeuvre souvent non déclarée, travaillant à domicile et éventuellement pour son propre compte. 3 Le contrôle de la diffusion des modèles par la France, mais également l'attitude des importateurs, restent jusqu'ici peu étudiés, souvent faute de documents. 4

Entreprises et entrepreneurs textiles face à la guerre, France, 1914-1918

Unless being very few used to illustrate Industrial mobilization during World War One, wool and cotton industries have been close as important as the ammunitions factories. Producing sheet and cloth for troops, manufactures had to face humans and materials challenges. This study is wondering about choices of thus both industries: national and local organization, capacity of mobilization of financial and productive capital, and also their reaction to war troubles and the demands of state’s agents. Délaissées par les études sur la mobilisation industrielle durant la Première Guerre mondiale, les industries de la laine et du coton jouèrent un rôle presque aussi important que les usines d’armement. Que ce soit pour l’habillement des troupes ou la fabrication des explosifs, les manufactures durent faire face à divers défis humains et matériels. Le présent article s’interroge sur l’attitude de ces deux industries, leur capacité d’organisation, de mobilisation de leur capital, ainsi que sur leur réaction face aux difficultés de la guerre et aux représentants de l’Etat.

Entreprises et entrepreneurs textiles face à la guerre en France, 1914-1920

Guerres Mondiales Et Conflits Contemporains, 2017

Les industries textiles ont, comme la métallurgie ou l'agriculture, participé pleinement à l'effort de guerre lors du premier conflit mondial. Les deux principales d'entre elles, la laine et le coton, ont intégré la mobilisation industrielle, afin d'équiper et d'habiller les quelque huit millions d'hommes appelés sous les drapeaux entre août 1914 et novembre 1918. Les draperies fournissent 90 à 100 millions de mètres de drap de troupe, tandis que la quantité de tissus de coton s'élève à plus de 500 millions de mètres 1. Pour arriver à ce résultat, les chefs d'entreprises ont dû, comme leurs confrères des autres secteurs industriels, adapter leur stratégie pour répondre à la fois aux demandes des services de l'armée et aux contraintes du temps de guerre. L'impact de ces années dévastatrices sur l'industrie a été étudié dès les premières années qui suivent le conflit. La fondation américaine Carnegie s'y investit pleinement, même si les résultats des recherches restent généraux 2. Il faut cependant attendre les années 1980 pour voir apparaître les premières études monographiques d'entreprises, dont certaines sont réalisées par des non-historiens 3. Leur prolongement vers les territoires à la fin des années 1990 et 2000 offrent des pistes de recherches quant à l'impact de