Entreprises et entrepreneurs textiles face à la guerre en France, 1914-1920 (original) (raw)

Entreprises et entrepreneurs textiles face à la guerre, France, 1914-1918

Unless being very few used to illustrate Industrial mobilization during World War One, wool and cotton industries have been close as important as the ammunitions factories. Producing sheet and cloth for troops, manufactures had to face humans and materials challenges. This study is wondering about choices of thus both industries: national and local organization, capacity of mobilization of financial and productive capital, and also their reaction to war troubles and the demands of state’s agents. Délaissées par les études sur la mobilisation industrielle durant la Première Guerre mondiale, les industries de la laine et du coton jouèrent un rôle presque aussi important que les usines d’armement. Que ce soit pour l’habillement des troupes ou la fabrication des explosifs, les manufactures durent faire face à divers défis humains et matériels. Le présent article s’interroge sur l’attitude de ces deux industries, leur capacité d’organisation, de mobilisation de leur capital, ainsi que sur leur réaction face aux difficultés de la guerre et aux représentants de l’Etat.

Mobiliser l'industrie textile (laine et coton). L'État, les entrepreneurs et les ouvriers dans l'effort de guerre, France, 1914-1920

During the World War I, the industries of the wool and the cotton find themselves pulled(entailed) in the industrial mobilization. The intervention of the State in these branches shows itself essential, and a new relation becomes established between the public authorities and the companies. The modification of the colour of the uniform, its wide distribution about eight million conscripts over four years and the loss of the industrial areas of the North and east lead to the putting under control of the State of almost all the wool trade, whereas the cotton industry remains independent until 1917. This relation extends to the imports of raw materials, with a progressive centralization which excludes any private business(trade), but associates traders and industrialists. Besides, the management of the workforce constitutes a daily challenge for companies. The need in workforce remains important, and the difficulties bound in working conditions and to the increased cost living trigger social tensions, in spite of the “Union sacrée” respected by labor unions. At the same time, the loss of the main industrial territories represents a chance of a lifetime for the other regions, among which those whose textile industry is on the decline before the war. The high demands of the army and the high prices of private trade yeld important profits, and lead the State to adopt a war tax system and to repress the abuses. The return of the stricken industries at the end the conflict, the question of war damage and reinstatement of Alsace-Lorraine put the textile industries in the face of radical changes.

L'industrie textile du Nord dans la tourmente de la guerre, 1914-1918

Les bassins industriels des territoires occupés. 1914-1918. Des opérations militaires à la reconstruction., 2014

Pendant la Première Guerre mondial, le Nord, premier département industriel textile de France, a été occupé à plus de 70% de son territoire, soit la totalité de son espace productif. Le présent article propose de retracer l'occupation allemande à travers le sort de ses filatures et tissages, d'après des sources officielles et des témoignages personnels. Il s'agit aussi de mettre en lumière le fait que le sort des usines ne fut pas le même selon les régions, voire selon les industriels.

La Normandie dans la Grande Guerre : première région textile de France, 1914-1920

La première guerre mondiale représente une épreuve pour l’économie française, ici les industries de la laine et du coton. Alors que ces dernières se concentrent dans les départements du Nord et de l’Est, l’occupation d’une partie de ces derniers par les Allemands force les autorités à faire appel de manière plus large aux territoires épargnés par les opérations militaires. Parmi eux, les départements normands – au premier rang desquels l’actuelle Seine-Maritime – peuvent faire valoir plusieurs atouts : distants du front, ils disposent du premier port de France, Le Havre, lui-même doté à partir de 1911 du premier hangar à coton d’Europe ; la Seine offre un bon accès aux territoires intérieurs, et de nombreux affluents procurent une source énergétique économique de premier ordre. Toutefois, l’industrie textile à la veille de la guerre est plongée dans une crise de surproduction. De nombreux établissements cotonniers ferment, des usines se retrouvent en friche. Le sentiment d’un endormissement économique se diffuse. De son côté, la draperie elbeuvienne perd du terrain sur ses concurrents nordistes. Avec la guerre, les besoins conséquents d’une armée plus importante et la réforme du drap de troupe apparaissent comme une aubaine pour rétablir des situations difficiles.

L'industrie textile du Nord sous l'occupation, 1914-1918 : une industrie (presque) inactive

Avec un tiers des broches de filature de coton de France, plus de la moitié de celles de laine cardée, et la presque totalité du matériel de laine peignée et de l'industrie linière, le département du Nord incarne la première région industrielle de France. Son occupation par les troupes allemandes pendant quatre ans et demi constitue une catastrophe industrielle importante. C'est sur ce point que les contemporains de l'après-guerre et l'historiographie ont mis l'accent : destruction de matériel, saisie de stocks importants de matières premières et de produits finis ; appauvrissement des populations, pénuries, chômage et travail forcé. Toutefois, cette vision ne prend en compte ni la moindre activité industrielle, même réduite à sa plus faible expression, ni les arrangements qui ont pu survenir au cours du conflit entre occupants et occupés. Lors du colloque tenu à Maubeuge en novembre 2014, nous avions évoqué l'affaire des sacs de terre, qui éclate au printemps-été 1915 1. Or, si un véritable mouvement de refus de participer...

La contribution des draperies du pays d’Olmes à l’effort de guerre, 1914-1920

Discrétion. C’est le mot qui vient à l’esprit lorsqu’on évoque au premier abord le rôle de l’industrie lainière de l’Ariège. Pourtant, ce territoire pyrénéen, compris dans la 17e région militaire, est parvenu pendant quatre ans et demi à fournir près de 6,3 millions de mètres de drap de troupe, soit 7 % des 89 millions de mètres recensés par les rapports d’enquête parlementaires. C’est certes loin des 25 millions de mètres fournis par les centres de la 16e région voisine (comprenant notamment les centres du Tarn et de l’Hérault), mais c’est sans compter les milliers de mètres de bandes molletières et de couvertures également fournis par les fabricants ariégeois. De plus, Jean-Michel Minovez a souligné dans ses travaux sur le pays d’Olmes que « si la première guerre mondiale n’est pas à l’origine [de son] décollage [économique], elle dynamise incontestablement l’industrie locale »1. La perte des territoires industriels et lainiers du Nord, de la Marne et des Ardennes conduit les autorités militaires à se tourner vers les centres en capacité de répondre à leurs besoins. Dans ce contexte, comment alors les fabricants sont-ils parvenus à répondre aux besoins de l’armée, et quelles furent les conséquences économiques, industrielles et sociales à la fin de la guerre ? Pour y répondre, il s’agira dans un premier temps d’étudier le passage d’une période d’improvisation à une réorganisation efficace des centres de production. Dans un deuxième temps, on analysera les résultats économiques et industriels qui ont permis à la région de connaître un développement inédit. Enfin, nous terminerons par la manière dont a été gérée la main-d’œuvre, et comment celle-ci a traversé la guerre malgré les restrictions et les conditions de travail plus difficiles.

Les usines en feu. L'industrialisation au risque des incendies dans le textile (France, 1830-1870)

Le Mouvement Social, 2014

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Les travailleurs chinois en France pendant la Grande Guerre

Pendant la Première Guerre mondiale, environ 140 000 Chinois partirent travailler en France, au service de la France (40 000) et de l’armée britannique. Cette histoire fut longtemps méconnue en France comme en Chine et on se propose d’en aborder quelques points. Comment ces travailleurs furent-ils accueillis et administrés ? Dans quels secteurs et lieux furent-ils employés ? Quelles furent leurs relations avec les travailleurs français et coloniaux ainsi qu’avec les populations civiles ? Que devinrent-ils à la fin du conflit ?

"Les archives de la maison de couture Hirsch & Cie. Perspectives pour l'histoire de la mode pendant la seconde guerre mondiale", in: H. Joly ed., Les Archives des entreprises sous l'Occupation, IFRESI, Lille, 2005, p. 166-187.

Responsable du service des archives historiques, Société générale, Paris Sébastien DURAND Doctorant en histoire, université Michel de Montaigne Bordeaux 3, Centre aquitaine d'histoire moderne et contemporaine Éric GODEAU Doctorant en histoire, université Paris I Panthéon-Sorbonne, IDHE 8 Christian HOTTIN Conservateur du Patrimoine, Centre des archives du monde du travail (CAMT), Roubaix Coralie IMMELÉ Doctorante en histoire, université Lumière Lyon 2, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) Madeleine JACQUEMIN Attachée scientifique aux Archives générales du Royaume, Bruxelles

Débordements industriels dans la cité et histoire de leurs conflits aux XIXe et XXe siècles

Documents pour l'histoire des techniques

Documents pour l'histoire des techniques Nouvelle série 17 | 1 er semestre 2009 L'invention technique et les figures de l'inventeur (XVIII e-XX e siècles) Débordements industriels dans la cité et histoire de leurs conflits aux XIX e et XX e siècles pollution in the city and the history of conflicts in the XIX th and XX th centuries