Décrypter l’électeur. Le comportement électoral et les motivations du vote (original) (raw)
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Le comportement électoral et les motivations de vote D/2015/45/196 -ISBN 978 94 014 2650 3 -NUR 754 Maquette de couverture : Compagnie Paul Verrept Photo de couverture : Berlinde De Bruyckere, Spreken, 1999. © Carine Demeter, collection M HKA. Mise en pages : Jurgen Leemans © Les auteurs et les Éditions Lannoo sa Tielt, 2015. LannooCampus fait partie de la division livres et multimédia des Éditions Lannoo sa.
Secret du vote, transparence de l’élection
2013
Secret du vote, transparence de l'élection Vincent de Coorebyter n Belgique comme dans les autres démocraties, le secret du vote ne fait pas débat et ne retient plus guère l'attention 1. Cette règle est entrée dans les moeurs et nous paraît naturelle. On pourrait pourtant s'en étonner, car le secret est généralement considéré comme une pratique antidémocratique, le signe que des décideurs ont quelque chose à cacher : a priori, la pratique du secret constitue un abus de pouvoir, une pratique relevant de l'âge prédémocratique. On dénonce ainsi, avant chaque scrutin, les accords secrets passés entre des partis qui s'engagent mutuellement à gouverner ensemble. De même, dans toute période de négociation intense, que ce soit pour former une coalition ou pour réformer l'État, des voix s'élèvent, au nom de la démocratie, pour réclamer la transparence des discussions, que certains voudraient rendre publiques, placées sous l'oeil des caméras ou répercutées sur Internet. De fait, la transparence constitue une des règles de base de la démocratie, comme en atteste la publicité des débats parlementaires. Sauf lorsque, par exception, le huis clos est prononcé, les débats sont publics et leur retranscription plus ou moins intégrale figure dans différents documents officiels, aujourd'hui accessibles en ligne. Plus encore, dans la vie parlementaire, les votes sont publics et non secrets : les résolutions et les lois font l'objet de votes nominatifs, chacun pouvant savoir avec exactitude qui était présent en séance et de quelle manière chaque élu a voté. Le secret du vote-on vise ici exclusivement les élections par lesquelles nous désignons nos représentants-apparaît donc comme une enclave dans un système voué à la publicité, voire à la transparence. Le secret du vote, une évidence ? On pourrait bien entendu être tenté d'en donner une explication simple, et qui, de surcroît, est exacte. L'explication de cette tension-secret d'un côté, transparence de l'autre-tiendrait simplement au fait que, dans une démocratie, il est impératif que les élus agissent de manière transparente car ils doivent rendre des comptes à leurs électeurs, tandis que les électeurs n'ont pas à être jugés par leurs élus, de sorte que leur vote n'a pas à être rendu public : les électeurs constituent le corps politique souverain, l'instance suprême qui n'a pas à être évaluée par un tiers. 1 Ce texte est la version remaniée de la communication présentée lors du colloque « Entre secret et transparence : guerre, paix et démocratie », tenu à Mons les 23 et 24 mai 2013 à l'initiative du Bureau
Systèmes d’aide au vote et comportement politique : tour d’horizon
De nos jours, les systèmes d'aide au vote [ci-après, les SAV] sont devenus des outils très répandus dans les campagnes électorales au sein de l'Union européenne et au-delà 1 . Une évaluation du déploiement des SAV réalisée par Garzia et Marschall a révélé la présence d'un ou plusieurs de ces outils dans pratiquement tous les pays de l'UE 2 . Ces dernières années, des SAV ont également été développés pour les élections en Amérique du Nord ainsi que dans des démocraties émergentes telles que la Tunisie, le Maroc et l'Égypte 3 . Dans certains pays -comme par exemple les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suisse, la Finlande et la Belgique -l'intégration de SAV dans le processus électoral semble presque aller de soi. À l'approche des élections parlementaires de 2012 aux Pays-Bas, 4,9 millions d'utilisateurs ont eu recours au SAV néerlandais StemWijzer. En supposant que ces 4,9 millions d'utilisateurs correspondent à des électeurs néerlandais individuels, cela signifierait que plus de 40 % de tous les électeurs (9,4 millions) ayant voté lors des élections législatives de 2012 ont fait l'expérience de ce SAV. Des chiffres tout aussi impressionnants ont été enregistrés en Suisse où près d'un million de recommandations de vote ont été fournies par le SAV national smartvote durant les élections fédérales de 2007 et plus d'un million en 2011. En chiffres absolus, le Wahl-O-Mat allemand lancé avant les élections nationales de 2013 a été utilisé par le plus grand nombre d'électeurs jamais observé : 12,3 millions. Des SAV ont également été utilisés pour les élections européennes. En 2009, un SAV paneuropéen a été conçu et mis en place par le consortium EU Profiler
Savoir/Agir, 2012
Propos recueillis par Nathalie Éthuin, Propos recueillis par Louis Weber, « Comportements électoraux. Quelques leçons des récents scrutins », Savoir/Agir 2012/3 (n° 21), p. 65-77.
SOMMAIRE 1° Manifestation électorale du calcaire et celle de granite 2° Le modèle de Columbia ou les modèles « sociologiques » américains : 3° Le modèle de Michigan « psycho-sociologiques » américains: B/ Le déclin limité des variables lourdes: II.
Christine Fauvelle-Aymar, Université de Tours, cfauvelleaymar@yahoo.fr Résumé / Abstract L'impact du contexte sur la participation électorale : les effets de voisinage Cette communication s'intéresse à l'impact du voisinage sur le comportement de participation électorale. Par effet de voisinage, on entend le fait que les interactions sociales influencent les comportements sociaux et politiques. En d'autres termes, si les caractéristiques individuelles jouent un rôle certain pour expliquer le comportement de participation électorale, l'effet de voisinage suggère la possibilité que les caractéristiques du voisinage exercent une influence propre et additionnelle sur les comportements individuels. Cette communication vise tout d'abord à présenter la recherche théorique sur les effets de voisinage et en particulier à étudier les mécanismes à l'oeuvre dans l'influence du voisinage sur les comportements individuels de participation électorale. Cette littérature se concentre tout particulièrement sur l'impact du niveau de pauvreté ou du niveau de ségrégation urbaine sur la mobilisation politique. La plupart de ces analyses ont été développées dans le contexte nordaméricain, il s'agira donc de discuter leur pertinence dans le contexte français. La seconde partie de cette communication propose une analyse empirique à l'échelle des quartiers défavorisés français. Cette étude empirique, très préliminaire, a principalement pour objet de montrer l'intérêt de l'analyse des effets de quartier pour une meilleure compréhension des comportements électoraux en France.
Le comportement électoral et les motivations de vote D/2015/45/196 -ISBN 978 94 014 2650 3 -NUR 754 Maquette de couverture : Compagnie Paul Verrept Photo de couverture : Berlinde De Bruyckere, Spreken, 1999. © Carine Demeter, collection M HKA. Mise en pages : Jurgen Leemans © Les auteurs et les Éditions Lannoo sa Tielt, 2015. LannooCampus fait partie de la division livres et multimédia des Éditions Lannoo sa.
Attitudes et comportements des électeurs lors du scrutin du 25 mai 2014
2014
Dans le cadre du scrutin multiple du 25 mai 2014, PartiRep a collecté une masse de renseignements relatifs aux positions des partis politiques et des électeurs, tant au Sud qu’au Nord du pays. Cette vaste entreprise a été menée grâce à deux outils. D’une part, le « Test électoral », application en ligne qui a sondé les opinions des principales formations politiques et a mesuré la proximité entre les idées des électeurs et celles prônées par les partis. D’autre part, une enquête pré- et post-électorale, menée auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 électeurs de Wallonie et de Flandre concernant leur comportement électoral et leurs motivations de vote. Ce Courrier hebdomadaire dévoile les premiers enseignements de cette recherche. Ceux-ci sont présentés en trois chapitres. Tout d’abord, Ruth Dassonneville et Pierre Baudewyns se penchent sur les transferts de voix qui se sont opérés entre partis politiques entre 2010 et 2014 (en réservant une attention toute particulière à l’électorat de la N-VA) et tentent de dresser le profil des électeurs volatils. Ensuite, Émilie van Haute et Marc Hooghe s’intéressent au degré de satisfaction et au niveau de confiance des électeurs envers les institutions politiques, en opérant une ventilation entre régions, entre partis et entre niveaux de pouvoir. Enfin, Conrad Meulewaeter, Benoît Rihoux, Stefaan Walgrave et Christophe Lesschaeve étudient les différences entre les opinions publiques wallonne et flamande, établissent dans quelle mesure des familles politiques existent encore en Belgique, et analysent les processus de formation des coalitions gouvernementales en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre.