Comment dire et faire avec les Sourds ? La mise en dialogue de la différence comme enjeu de la reconnaissance (original) (raw)

Les Sourds comme figures de tensions identitaires

Les sourds comme figures de tensions identitaires L’identité sourde contemporaine, comme enjeu de la « culturalisation » de la surdité exprimée à travers la figure du Sourd, met en dialogue plusieurs logiques sociétales. Le présent article se penche sur deux de ces logiques. En ce qu’elles renvoient à des mondes en rupture et en continuité, les logiques de prise en charge et de revendications identitaires au coeur du processus de communautarisation de l’identité sourde permettent d’explorer les négociations à l’oeuvre dans la construction de la surdité comme réalité ethnique et culturelle. L’identité sourde, répondant à ces deux logiques, apparaît ainsi comme une complexe dyade. Dyade qui, si elle éclaire certains aspects de la figure du Sourd, n’épuise pas les questions soulevées par la « culturalisation » de la surdité. The Deaf : A Symbolic Example of Identitary Tensions Current deaf identity, as a central issue of the “culturalisation” process of deafness expressed through the Deaf figure, brings together several social logics. This article questions two of these logics. Linked to worlds that are in rupture and in continuity, the logic of institutional help and that of identity-claiming are at the root of the communitarisation process of deaf identity which allows the exploration of negotiations in the construction of deafness as a cultural and ethnical reality. The deaf identity linked to these two logics appears as a complex dyad and, although it provides some insight on the Deaf figure, several questions related to the “culturalisation” of deafness remain unanswered. El Sordo: un ejemplo simbólico de una identidad en tensión La identidad contemporánea de los sordos, en tanto que reto de la culturalización de la sordera, se expresa a través de la figura del Sordo y establece un diálogo entre múltiples lógicas sociales. El presente artículo aborda dos de dichas lógicas. Las lógicas institucionales de ayuda y las de reivindicaciones identitarias, en pleno centro de los procesos de comunitarización de la identidad sorda, ya que remiten a mundos en ruptura y en continuidad, permiten explorar las negociaciones que intervienen en la construcción de la sordera como realidad éétnica y cultural. La identidad sorda, ligada a estas dos lógicas, se presenta como una díada compleja. Díada que, si bien ilumina algunos aspectos de la figura del Sordo, no agota las cuestiones que plantea la « culturalización » de la sordera.

Les Sourds : aux origines d’une identité plurielle

Diversitas, 2010

The purpose of this contribution is to demonstrate that by taking up the question of the characters' identity that appears in the thief's legend, not only is it possible to draw a real filiation with the pre-Columbian divinity, but also to show in addition that the latter is an anthropomorphised form of a parasitoid wasp whose modality of reproduction is connected to the deity.

Une approche interculturelle pour un autre regard sur le handicap et l’intégration scolaire : l’exemple des Sourds.

In: Cahier de linguistique 2011 – 37/2. (Mé)tisser les langues à l’école ? (Clerc, S., dir.), 2012

Au cœur du dispositif d’Adaptation scolaire et de Scolarisation des élèves Handicapés (ASH) mis en place par le ministère de l’Éducation Nationale, la scolarisation des élèves déficients auditifs fait actuellement l’objet de nombreuses réflexions et suscite un intérêt grandissant auprès de l’institution. Le présent article s’intéresse au processus d’intégration scolaire du handicap, à sa dynamique institutionnelle et à ses orientations conceptuelles ; il se propose également de dresser un état des lieux de la scolarisation des élèves porteurs d’une surdité tout en présentant la complexité – culturelle, langagière et sociale – du principe d’intégration.

Du Mouvement Sourd à la parole publique des sourds

A partir des travaux et des réflexions du sociologue Bernard Mottez (CEMS) sur la situation sociale des sourds et de la stigmatisation de la Langue-des-Signes-Française (LSF), un double regard est porté sur le mouvement social connu sous le nom du Réveil Sourd (1970-1990). D'abord, il s'agit de prendre acte de la manière avec laquelle ce sociologue engagé s'est intéressé aux sourds et a agi avec eux pour changer leur condition d'existence et réhabiliter leur langue séculairement interdite. Ensuite, en revenant sur les différentes dimensions et revendications de l'action collective de ce mouvement, il est possible de dégager sa portée sociologique en termes d'émancipation des sourds et de bouleversement de leur regard sur eux-mêmes.

Le corps du Sourd entre handicap, minorité culturelle et langage - Séminaire des doctorants

Deux visions de la surdité se côtoient actuellement : une vision déficitaire, portée par une médecine réparatrice et une société normalisatrice ; et une vision culturelle, portée et revendiquée par la communauté sourde. Alors que ces deux visions semblent s’exclure mutuellement, l’analyse des réalités sous-jacentes, telles que le handicap et la minorité culturelle, fait apparaître une proximité insoupçonnée. Celle-ci s’articule en particulier autour de la façon dont le corps est mis en jeu et dont se conçoit la différence.

Groos S., Gasselin P., Hostiou N. & Petit S., 2021. "La diversité vécue dans les Cuma : comment coopérer dans la différence ?" in INRAE, SFER & CIRAD (Ed.), 14èmes journées de recherche en sciences sociales. Clermont-Ferrand (France): 21 p.

2021

Face aux nouveaux enjeux de l’agriculture, les collectifs d’agriculteurs sont encouragés pour favoriser les pratiques agroécologiques. Les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (Cuma) sont en particulier des lieux propices à ces développements. Ces coopératives se transforment, notamment face à̀ une diversité plus importante des systèmes productifs. Les collectifs pourraient être fragilisés car d’ordinaire les liens se tissent autour de solidarités fondées sur la ressemblance. Confrontée à̀ une nouvelle diversité de pratiques, la Fédération nationale des Cuma s’interroge : peut-on travailler ensemble avec une diversité de systèmes et de valeurs associées ? La diversité est-elle source de difficulté pour la conduite de projets communs en Cuma ? Ce travail, fruit d’une collaboration entre INRAE et la FN Cuma, apporte des réponses à ces questions dans deux Cuma tarnaises caractérisées par une forte diversité. La diversité agricole s’exprime diversement dans les deux Cuma, selon les types de productions, les modes de conduite et la taille des exploitations. Cette diversité vécue par les adhérents n’est pas considérée comme un frein pour le collectif, parfois même ils la perçoivent comme une force pour la Cuma. La Cuma est envisagée comme un espace fonctionnel où l’efficacité de l’organisation du matériel prime sur les différences idéologiques. Ces Cuma s’adaptent à la diversité des acteurs et des systèmes productifs en recomposant leurs règles et arrangements. La mutualisation du matériel suscite des échanges de pratiques et de connaissances, voire la création de projets communs. Ce travail incite à̀ penser les collectifs d’agriculteurs de manière renouvelée. Non exempt de tensions, le collectif se maintient sur la base d’accords, et d’apprentissages qui s’organisent autour d’une diversité de personnes, de pratiques et de matériels.

Lesson Study : dialogue de sourds ou de professionnalisation ?

2020

chemins de traverses, qui m'a autorisé le doute, qui a su me provoquer lorsque cela était nécessaire, qui m'a laissé le choix des mots et le temps de penser. Le rituel de la thèse enjoint un jury à lire, à commenter, à juger. Merci donc à Kristine Balslev et Anne Clerc-Georgy pour le temps consacré à ce travail de l'ombre, pourtant si important. Merci pour vos remarques judicieuses, faites sans concession, avec exigence et bienveillance. Je n'oublie pas Pete Dudley qui a accepté ce challenge de lire une thèse en français ! J'espère que cela contribuera à renforcer nos liens. Merci enfin à Bernard Schneuwly, à qui je dois la découverte de l'oeuvre de Vygotski. Je suis honorée de cette présence dans le jury. Merci à toutes et tous d'avoir accepté de lire et commenter mon travail. La thèse s'appuie également sur les travaux du Laboratoire lausannois lesson study (3LS). Merci à tous les membres pour leurs apports et leurs questions qui m'ont poussée à la réflexion. Un merci particulier à Sveva Grigioni Baur, Stéphane Clivaz et Daniel Martin, membres du comité qui m'ont régulièrement encouragée. Un merci spécifique à Pia Hoznour, membre du laboratoire, pour sa disponibilité aux traductions, ainsi qu'à Valérie Batteau et Julien Buchard, mes compagnons de thèse. Je pense également à mes collègues de l'unité « enseignement, apprentissage, évaluation » de la HEP Vaud qui ont pris en charge une partie du travail que je n'ai pu assumer, qui ont accepté mes absences répétées sans se plaindre, qui m'ont régulièrement écoutée et soutenue. Merci à la HEP Vaud qui a soutenu le projet de thèse m'offrant un temps de décharge ainsi qu'un soutien financier à la réalisation des transcriptions. Mes remerciements à René Barioni, Lucette Larive Tschopp et Maud Mauris, pour leur relecture attentive et autre chasse à la coquille. Merci à Anne Clerc-Georgy, pour son soutien indéfectible, ainsi qu'à