Pour de faux (original) (raw)

Littératures du faux

Colloque organisé dans le cadre des "Rencontres franco-allemandes de la littérature contemporaine". Universität Regensburg, 18-20 juin 2020.

faux mensonge

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Chercher faux et trouver juste

2003

Merton definit la serendipite ainsi : "decouverte par chance ou sagacite de resultats que l'on ne cherchait pas". L'idee mise en avant dans ce texte est de montrer comment dans un effort de maitrise de l'entropie informationnelle, (2) l'essor des technologies intellectuelles de representation et d'acces aux informations (3) fait chaque jour une place plus grande au phenomene de serendipite comme adjuvant precieux de la recherche (4).

Brève histoire juridique du faux en art

Journal des sociétés, n°160-1, 2018

Réviser la décevante loi Bardoux de 1895 sur les fraudes artistiques est une nécessité et requiert de revenir à la définition du crime de faux, construite par la doctrine médiévale à partir de l’héritage romain : le faux est l’altération de la vérité commise dans le but de tromper et au préjudice d’autrui. Cette notion pénale de faux commence d’être appliquée à l’art dès la Renaissance ; mais pendant toute la période moderne, les fraudes artistiques par usurpation de la signature, par copie…, même découvertes, ne furent condamnées d’un point de vue moral et judiciaire que rarement et tardivement. C’est à partir du milieu du XIXe siècle, dans un contexte d’essor du marché de l’art, que le substantif « faux », emprunté au droit pénal, s’impose dans la langue française pour désigner les fraudes artistiques. C’est aussi à partir de ce moment-là qu’un arsenal législatif disparate, encore de mise aujourd’hui, est mobilisé pour sanctionner lesdites fraudes dont sont victimes artistes, amateurs et collectionneurs : contrefaçon, dol civil, escroquerie… Cet arsenal est ensuite complété par la loi de 1895 mais ses nombreux défauts ont réduit quasiment à néant son intérêt et son application. C’est donc en s’inspirant des anciens juristes et de l’article 441-1 du Code pénal que la fraude artistique devrait être définie comme l’altération frauduleuse de la vérité d’une œuvre ou d’un objet d’art (paternité, datation, provenance, origine, matériau), commise par quelque moyen que ce soit au préjudice d’autrui. Pareille définition permettrait d’embrasser et de sanctionner les multiples faux en art.

Faux et usage de faux, réponse aux mélodistes indépendants

Circuit: Musiques contemporaines, 1997

À la suite de la réédition, dans le volume VII, no 1 de CIRCUIT, de l’entrevue d’Anne Lauber et des Mélodistes indépendants où il avait été mis en cause, le compositeur de musique acousmatique fait une mise au point.

La folie – La faux lie

psychologie clinique

Folie : mot-signifiant banalisé dont l’usage ancien recouvre l’étendue de la condition humaine. Au-delà d’une fascination toujours présente et malgré la douleur si patente, d’anagramme en vérité, nombre d’auteurs, poètes, philosophes, romanciers en ont décliné les modulations dans ce langage qui nous habite et nous façonne pour en trouver l’essence ou les sens si souvent divergents… La psychanalyse de Freud à Lacan en a fait son lit comme Devos son miel et nous complétons notre tour avec un peu de clinique.

Les technologies du faux : un état des lieux

2021

En trois ans, le périmètre d’action des technologies du faux s’est étendu de manière démesuré, tiré à la fois par le besoin d’expérimentation des chercheurs, par le lancement d’offres commerciales (notamment les « so called » metavers) ou par les attentes et inquiétudes des secteurs liés à la Défense et au renseignement étatiques (tromper/détecter la tentative de tromperie). Le domaine du fake (ou a minima du faux) s’est donc étendu à tous les types d’imagerie, qu’il s’agisse de nos photos de famille, d’imagerie satellite ou de clichés médicaux. La voix n’y échappe pas non plus, pas plus que la génération de texte et c’est à un déluge de faux auquel nous serons bientôt soumis. Pas forcément dans un objectif de manipulation d’ailleurs, puisque nombre de ces "synthetic media" sont conçus comme des matériaux d’entraînement pour l’intelligence artificielle, notamment dans la prédiction météorologique ou l’analyse d’images médicales. Pour autant il est évident que de nombreux usages auront également pour but la manipulation, la tromperie, l’intoxication,… Dans une étude rédigée pour l’Observatoire Stratégique de l’Information je tente un état des lieux de ces technologies du faux dont l’impact sera de plus en plus sensible dans le réel. Car le faux n’est pas l’irréel…