Validité du questionnaire d’alexithymie de Bermond et Vorst : étude chez des sujets présentant des troubles du comportement alimentaire et chez des témoins (original) (raw)
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alexithymie et Psychopathologie chez des femmes qui consultent pour des problèmes d’alimentation
Revue québécoise de psychologie
L’alexithymie est associée à des troubles des conduites alimentaires (TCA). L’étude actuelle s’intéresse aux relations entre l’alexithymie, les comportements alimentaires problématiques et la psychopathologie. Cent trente-quatre femmes ont rempli des questionnaires en ligne évaluant l’alexithymie, les attitudes et comportements alimentaires problématiques, l’estime de soi, le perfectionnisme et les symptômes dépressifs. Les résultats montrent que les participantes qui obtiennent un score d’alexithymie élevé présentent une symptomatologie alimentaire et générale significativement plus élevée. Les régressions linéaires effectuées révèlent que les symptômes dépressifs prédisent significativement le degré d’alexithymie et celui-ci prédit la présence de comportements compensatoires. Les résultats de l’étude indiquent la pertinence d’évaluer plus systématiquement le degré d’alexithymie chez les personnes qui consultent pour des difficultés alimentaires et d’agir sur celle-ci.
Canadian Journal of Community Mental Health, 2019
Une formation pour le dépistage des troubles du comportement alimentaire (TCA) destinée à des intervenant(e)s des services de santé généraux du Québec a été évaluée dans le but de cerner ses effets sur l'utilisation de données probantes dans les pratiques. L'analyse des réponses aux questionnaires complétés par les intervenant(e)s révèle une acquisition de connaissances, des réactions positives envers la formation et une intention d'utiliser les connaissances acquises. Lors d'entretiens semi-structurés postformation (3 mois), les intervenant(e)s rapportent avoir utilisé les connaissances sous diverses formes et ont identifié des facteurs influençant l'adoption des pratiques enseignées. L'importance d'adapter les pratiques au contexte québécois est discutée.
Le Journal des psychologues, 2021
La diagnose de la relation que nous entretenons avec nos aliments est une perspective singulière. Pour comprendre toute relation alimentaire, nous devons être capables de discernement. Dans le terme « diagnostique », le préfixe « dia » signifie l’« avancée de cet élan vers »… la « gnose », notion dérivée du grec ancien gnôsis, signifiant la « connaissance ». La « diagnose » est donc ce savoir acquis à partir de l’observation vicariante. De « diagnose », nous déduisons le terme « diagnostique » dont le préfixe « dia » accompagne « gnostique », un adjectif relatif à deux courants de pensée philosophico-religieux : la gnose et le gnosticisme. La gnose inspire à la croyance que l’Homme parviendrait à percevoir Dieu en soi à travers l’expérience vécue de sa foi en lui. Acquérant donc le reflet de la connaissance de Dieu en lui, l’Homme serait éclairé par ce savoir à caractère divin. Le gnosticisme se réfère, quant à lui, à l’idéologie dualiste du christianisme ancien dans la dialectique entre la divinité du Mal et du Bien. Une dualité d’idéaux, aussi appelée « gnose dualiste » qui concède au corps de l’Homme la métaphore d’une éternité perdue parce que déchue dans une vie terrestre. À cet effet, c’est en fonction de son cheminement que l’Homme aura les occasions de prouver sa valeur dans un parcours de vie fait de choix personnels aboutissant à l’accomplissement d’une vie éternelle concédée après sa mort sur Terre. Aussi bien la gnose que le gnosticisme sont deux courants théologiques procurant à l’outil de la Connaissance une place centrale dans l’accès au savoir éternel…
Problèmes du comportement alimentaire en contexte du désordre du spectre autistique
L'Express - Revue de la Fédération québécoise de l'autisme, 2015
L’autisme s’accompagne souvent de nombreuses manifestations, dont des problèmes alimentaires. Ces derniers peuvent notamment prendre la forme d’un retard dans la capacité de s’alimenter, d’un refus de manger des aliments d’une couleur particulière ou de l’incapacité d’avaler autre chose que de la purée ! Ces problèmes peuvent engendrer des déficits ou des surplus de certains nutriments, ce qui peut avoir des répercussions physiologiques importantes allant de l’obésité à l’arrêt de la croissance, en passant bien sûr par la malnutrition.
L'Encéphale, 2005
Nous avons souhaité réaliser une revue critique de la littérature à propos des études évaluant la prévalence des troubles anxieux chez les sujets souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA) : anorexie (AN) et boulimie (BN). Dans la première partie (cet article), nous avons discuté les problèmes méthodologiques posés par les études de comorbidité entre TCA et troubles anxieux, et dans la seconde (deuxième article), nous exposerons les résultats. Nous avons réalisé une revue de la littérature par Medline, concernant toutes les études publiées sur la comorbidité entre TCA et troubles anxieux pendant la période 1985-2002, afin de ne considérer que des études ayant utilisé des critères diagnostiques homogènes pour les deux types de troubles (le plus souvent les critères RDC, DSM III, DSM III-R, ou DSM IV). Nous avons réalisé, dans cette première partie, une revue de la méthodologie des études concernant principalement la composition des échantillons, les lieux de recrutement, les critères diagnostiques utilisés, les instruments diagnostiques, l'âge des sujets et la durée d'évolution des troubles. À la lumière des disparités méthodologiques mises en évidence, nous discutons la valeur des résultats des études de comorbidité et les conséquences pour les études futures. Mots clés : Anorexie mentale ; Boulimie nerveuse ; Comorbidité ; Revue de la littérature ; Troubles anxieux.
Annales Medico-psychologiques, 2002
L'alexithymie est un terme inventé par Sifnéos qui se caractérise par l'absence de mots pour exprimer ses émotions (a : privatif ; lexi : mots ; thymie : émotions, humeur). Après avoir passé en revue les différents modèles étiopathogéniques de l'alexithymie et les instruments psychométriques permettant de quantifier cette dimension, nous donnons les premiers résultats du réseau dépendance concernant la prévalence de l'alexithymie chez des patients souffrant de conduites d'addictions (alcoolisme, toxicomanie, anorexie, boulimie) comparativement à une population témoin. Dans le cadre de cette étude multicentrique, 654 patients présentant des conduites de dépendance selon le DSM-IV ont été comparés à 767 témoins appariés sur l'âge, le sexe et le niveau socioprofessionnel ; ces sujets avaient entre 15 et 50 ans. L'alexithymie fut évaluée par la Toronto Alexithymia Scale dans sa version à 20 items. La prévalence de l'alexithymie en population générale était de 20,7 %. Ses relations avec les données sociodémographiques montrent que l'alexithymie dans notre population témoin n'était pas corrélée à l'âge, ni avec le sexe, ni avec le niveau socio-éducatif. En revanche, les sujets appartenant aux couches sociales défavorisées s'avéraient plus alexithymiques que les autres. À l'instar des données de la littérature, la prévalence de l'alexithymie était significativement plus élevée dans le cadre des conduites de dépendance (variant de 63 % chez les patients alcooliques à 41 % chez les patients toxicomanes) comparativement aux sujets témoins. Cette différence était en grande partie liée à la composante émotionnelle de l'alexithymie et non à sa composante cognitive. © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS