alexithymie et Psychopathologie chez des femmes qui consultent pour des problèmes d’alimentation (original) (raw)
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L'Encéphale, 2004
Validité du questionnaire d'alexithymie de Bermond et Vorst 465 naires. The BVAQ-B appeared less sensitive to the subjective emotional state of the participants than the TAS-20. Whereas it was argued the TAS-20 overlaps with other emotional state scores, the BVAQ-B would allow to measure alexithymia more specifically. In addition, the present results allowed to further determine the relations between alexithymia and other dimensions of emotion regulation capacities. The analyses confirmed that alexithymia is linked to other emotion regulation dimensions such as depression and anxiety. Moreover, alexithymia was associated with physical and social anhedonia, two dimensions that received less interest in the alexithymia literature to date. This study also showed that control and clinical sample have different emotion regulation capacities. Eating disorder patients were not only more alexithymic and more depressed, but also more anxious and more anhedonic than the controls. Finally, this study revealed that alexithymia differs whether the alexithymic individuals are patients or controls. Healthy alexithymic individuals (ie, individuals categorized as alexithymic in the control group) seemed characterised by a selective deficit of emotional cognition, with sparing of emotional experience (Bermond's type II alexithymia). Alexithymics individuals of the eating disorder group seemed particularly unabled to experience affect. This pattern could correspond to Bermond's type I alexithymia, which is characterised by the absence of emotional experience and, consequently, by the absence of the cognition accompanying the emotion. In summary, results of the present study add to the literature debating on whether alexithymia is similar in different types of population.
Troubles de l’alimentation et personnalité borderline : quelles affinités ?
Santé mentale au Québec, 1997
RÉSUMÉ Plusieurs types de preuves empiriques suggèrent que les troubles de l'alimentation (TA) peuvent être associés de façon importante avec ceux de la personnalité borderline (PB). Dans cet article, nous révisons les observations et données suggérant une affinité apparente entre la PB et la boulimie. Puis, nous discutons l'implication d'une PB comorbide quant à l'expression symptomatique et à la réponse au traitement des TA. Enfin, nous explorons les dimensions heuristiques permettant d'expliquer l'association spécifique de la PB avec les TA et une discussion propose des hypothèses de travail qui pourraient permettre de mieux distinguer l'impact des processus en cause dans les TA et la PB.
Le Journal des psychologues, 2021
La diagnose de la relation que nous entretenons avec nos aliments est une perspective singulière. Pour comprendre toute relation alimentaire, nous devons être capables de discernement. Dans le terme « diagnostique », le préfixe « dia » signifie l’« avancée de cet élan vers »… la « gnose », notion dérivée du grec ancien gnôsis, signifiant la « connaissance ». La « diagnose » est donc ce savoir acquis à partir de l’observation vicariante. De « diagnose », nous déduisons le terme « diagnostique » dont le préfixe « dia » accompagne « gnostique », un adjectif relatif à deux courants de pensée philosophico-religieux : la gnose et le gnosticisme. La gnose inspire à la croyance que l’Homme parviendrait à percevoir Dieu en soi à travers l’expérience vécue de sa foi en lui. Acquérant donc le reflet de la connaissance de Dieu en lui, l’Homme serait éclairé par ce savoir à caractère divin. Le gnosticisme se réfère, quant à lui, à l’idéologie dualiste du christianisme ancien dans la dialectique entre la divinité du Mal et du Bien. Une dualité d’idéaux, aussi appelée « gnose dualiste » qui concède au corps de l’Homme la métaphore d’une éternité perdue parce que déchue dans une vie terrestre. À cet effet, c’est en fonction de son cheminement que l’Homme aura les occasions de prouver sa valeur dans un parcours de vie fait de choix personnels aboutissant à l’accomplissement d’une vie éternelle concédée après sa mort sur Terre. Aussi bien la gnose que le gnosticisme sont deux courants théologiques procurant à l’outil de la Connaissance une place centrale dans l’accès au savoir éternel…
Place et évolution du concept d'alexithymie dans les troubles psychosomatiques
La Lettre Du Psychiatre, 2007
au fur et à mesure des années : psychanalytiques, cognitivocomportementales, neuro-biologiques, etc. Il est assimilable à une variable pouvant prédisposer aux troubles psychosomatiques : il a suscité de nombreuses hypothèses, concernant tant les facteurs étiologiques des maladies que les processus d'adaptation aux situations stressantes. Avant même l'énonciation du concept en 1972, de multiples hypothèses concernant l'impact de l'expression des émotions sont formulées au fi l des siècles. En eff et, les médecins et philosophes des temps anciens soutiennent déjà l'idée que les émotions, en particulier si elles sont intenses et non maîtrisées, peuvent avoir un eff et néfaste sur la santé mentale ou physique. Ainsi, Cicéron, au II e siècle avant J.-C., distingue quatre "passions" -la peur, le chagrin, la libido et la joie -susceptibles d'être modulées par la raison, mais également de provoquer une maladie si elles sont excessives. Galien, au III e siècle après J.-C., classe les "passions" parmi les causes non naturelles de maladie. L'importance du rôle joué par les émotions est réactualisée au début du XX e siècle avec l'émergence de la psychanalyse. Pendant de nombreuses années, les maladies psychosomatiques sont alors conceptualisées selon le modèle freudien des psycho-névroses. Puis, au milieu du XX e siècle, les auteurs suggèrent l'importance des perturbations du traitement cognitif des émotions dans le déterminisme des maladies psychosomatiques, reléguant au deuxième plan le rôle des confl its intrapsychiques. Dès les prémices de la médecine psychosomatique, plusieurs auteurs notaient chez leurs patients une perturbation dans le traitement cognitif des émotions. Ainsi, Mac Lean, en 1949, rapportait une incapacité de certains patients à verbaliser leurs états aff ectifs. Ruesch, en 1948, observait une perturbation de l'expression verbale et symbolique, une faible capacité d'imagination, une diffi culté à utiliser les émotions comme source d'informations et un conformisme social exagéré.
Pregnancy is a period during which women are submitted to several prohibitions and prescriptions. Inherent in all cultures, these dispositions are often a set of beliefs, myths and medical standards transmitted from generation to generation. They predetermine behaviour and respond to multiple challenges. This study highlights the issues related to behavioural and dietary restrictions in pregnancy monitoring in the Agni N'Dénian rural environment. Using an observation checklist and interview guide, we interviewed a sample of 37 people using the technique of reasoned choice. The analysis of the results shows that dietary and behavioural prescriptions addressed to pregnant women respond to several challenges, mainly aesthetic (ensuring the prettiness to the unborn child), vital (fight against maternal and child mortality) and preventive (prevent diseases). Résumé La grossesse est une période au cours de laquelle les femmes sont soumises à plusieurs interdits et prescriptions. Inhérentes à toutes les cultures, ces dispositions sont souvent un ensemble de croyances, de mythes et de normes médicales, transmises de générations en générations. Elles prédéterminent les comportements et répondent à de multiples logiques sociales et culturelles visant à préserver la santé de la mère et de l'enfant. Cette étude met en évidence les logiques liées aux interdits alimentaires et comportementaux dans le suivi de la grossesse en milieu rural Agni
Troubles de l’alimentation et trouble obsessionnel-compulsif : facteurs communs
Santé mentale au Québec, 2011
Il existe plusieurs similarités phénoménologiques entre le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et les troubles de l’alimentation (TA : anorexie mentale et boulimie). Pour ces deux problématiques, il y a présence de pensées obsessionnelles et de comportements compulsifs ou ritualisés. Les troubles comorbides avec les TA ou le TOC sont en outre sensiblement les mêmes. L’hypothèse analysée ici présente les TA comme ayant suffisamment de ressemblances avec le TOC pour qu’ils puissent être considérés comme des troubles de nature obsessionnelle-compulsive. Ce constat soulève la possibilité que les traitements efficaces pour le TOC puissent être adaptés aux TA. Les auteurs discutent d’une mise en comparaison des traitements utilisés pour les deux problématiques.
Alexithymie et toxicomanie : lien avec la dépression
Encephale-revue De Psychiatrie Clinique Biologique Et Therapeutique, 2004
L’hypothèse principale de cette étude est de confirmer la prévalence élevée de l’alexithymie chez les toxicomanes en vérifiant son indépendance par rapport aux variables sociodémographiques (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle). Dans un deuxième temps, le lien entre alexithymie et état dépressif chez les toxicomanes est étudié. Pour ce faire, un échantillon de 128 toxicomanes répondant aux critères DSM IV de dépendance aux substances psychoactives (alcool exclu) a été apparié selon les variables sociodémographiques à un échantillon témoin de 128 sujets. Différents instruments d’hétéro et d’auto-évaluation ont été utilisés : TAS-20 pour l’alexithymie, BDI à 13 items pour l’évaluation de la symptomatologie dépressive, et MINI. Les résultats, aussi bien en analyse dimensionnelle que catégorielle, confirment la prévalence élevée de l’alexithymie chez les toxicomanes (43,5 %) par rapport à celle des témoins (24,6 %). Cette différence est obtenue grâce à la composante émotionnelle, la composante cognitive ne différenciant pas les deux échantillons. L’alexithymie, dans la population des toxicomanes, est indépendante des variables sociodémographiques. Au BDI, 66,4 % des toxicomanes présentent une symptomatologie dépressive (significativement plus fréquente pour le sexe féminin), contre seulement 26 % des témoins. La complexité des rapports entre alexithymie et dépression est discutée, la TAS et le BDI corrélant significativement, surtout pour le facteur « difficulté à identifier ses émotions ». Dans notre étude, l’alexithymie apparaît comme thymo-dépendante.Alexithymia is a multidimensional concept associating an emotional component focused on the difficulty in identifying and describing feelings and a cognitive one centred on the use of a concrete and poorly introspective way of thinking. Alexithymia can be assessed by self-assessment instruments and in particular by the 20 items version of the Toronto Alexithymia Scale (TAS-20). Depressive disorders have complex relationships with the construct of alexithymia and there exist few experimental works on the subject. Epidemiological studies frequently raise an overlap between alexithymia and depression, in particular in the context of addiction. The main aim of this study was to confirm the high prevalence of alexithymia among drug addicted patients taking into account socio-demographic variables (sex, age, social and economic categories). The second aim of the study was to investigate the relationships between alexithymia and depression among drug addicted patients. A sample of 128 drug addicted patients answering DSM IV criteria of dependence to a psycho-active substance (alcohol excluded) was paired according to socio-demographic variables to a control sample of 128 normal subjects. Diagnostic assessment was made using the Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI). Alexithymia and depression were assessed with the TAS-20 and with the short version of the Beck Depression Inventory (BDI-13). The results confirm the high prevalence of alexithymia among drug addicted patients (43.5 %) compared to controls (24.6 %). This difference is based namely on the emotional component of alexithymia, the cognitive component failing to show any difference between the two samples. Moreover, alexithymia appears to be independent from socio-demographic variables in our sample of drug addicted patients ; 66.4 % of drug addicted patients presents a depressive symptomatology (which is significantly more important in female patients), compared to 26 % of the controls. Studies using the TAS and the BDI with 21 items have shown that from 10 to 20 % of the variance of alexithymia is explained by depression. Our own results show a shared variance of 20 % between the TAS-20 and the BDI, going in the direction of a moderated correlation between alexithymia and depressive symptomatology. Moreover, when we retain only subjects without depressive symptomatology at BDI, drug addicted (n = 42) are not any more alexithymic than controls (n = 114). Our results plead for a positive association between depression and alexithymia in drug addicted, depressed or healthy subjects. Alexithymia and depression would be two associated dimensions, the emotional component explaining alone this association. The emotional component of the alexithymia would be thymo-dependent, whereas the cognitive component (externally oriented thought) would be independent and constitute a stable clinical feature. These results are concordant with other studies in the literature suggesting that alexithymia in its emotional component is supported by depression. Alexithymia thus did not appear as an autonomous dimension which would discriminate between drug addicted and controls, independently of the absence of a depressive state. The authors discuss the complexity of the relationships between alexithymia and depression and the correlations between TAS and BDI scales especially for the factor Difficulty Identifying Feelings. These results deserve further studies. The cross-sectional nature of this study do not allow to establish if alexithymia is a subjacent and preexistent in the form of a psychopathological dimension in addictive behaviours, so supporting its emergence, and/or if it develops once the dependence is installed and chronicized. Longitudinal studies remain to be realised.
L'Encéphale, 2005
Nous avons souhaité réaliser une revue critique de la littérature à propos des études évaluant la prévalence des troubles anxieux chez les sujets souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA) : anorexie (AN) et boulimie (BN). Dans la première partie (cet article), nous avons discuté les problèmes méthodologiques posés par les études de comorbidité entre TCA et troubles anxieux, et dans la seconde (deuxième article), nous exposerons les résultats. Nous avons réalisé une revue de la littérature par Medline, concernant toutes les études publiées sur la comorbidité entre TCA et troubles anxieux pendant la période 1985-2002, afin de ne considérer que des études ayant utilisé des critères diagnostiques homogènes pour les deux types de troubles (le plus souvent les critères RDC, DSM III, DSM III-R, ou DSM IV). Nous avons réalisé, dans cette première partie, une revue de la méthodologie des études concernant principalement la composition des échantillons, les lieux de recrutement, les critères diagnostiques utilisés, les instruments diagnostiques, l'âge des sujets et la durée d'évolution des troubles. À la lumière des disparités méthodologiques mises en évidence, nous discutons la valeur des résultats des études de comorbidité et les conséquences pour les études futures. Mots clés : Anorexie mentale ; Boulimie nerveuse ; Comorbidité ; Revue de la littérature ; Troubles anxieux.