Les poids des cités du Proche-Orient hellénistique et romain au Cabinet des médailles (original) (raw)

Monnaies civiques et provinciales du Proche-Orient romain. De la fouille archéologique à l'interprétation

Partant des monnaies trouvées lors de fouilles archéologiques dans les provinces orientales de l'Empire romain, nous allons dans cet article parcourir tout le chemin menant à leur interprétation. Plus on avance dans l'identification, puis dans la mise en contexte des monnaies de fouille, plus on soulève de questions. Les monnaies elles-mêmes, leurs contextes et la mise en oeuvre de documents épigraphiques et littéraires permettent de répondre assez largement à ces questions.

La politique monétaire des cités crétoises à l’époque classique et hellénistique

EULIMENE

The monetary policy of the Cretan cities during the Classical and Hellenistic periods. The monetary policy of the Cretan cities during the Classical and Hellenistic periods appears to have been rather unstable and inconsistent. It depended as much on the financial means and interests of each city, as on monetary needs that were often dictated by their political partners. The standard and the types used for silver coinage appear to have been influenced by foreign coins circulating in the island. The implementation of Aeginetan, Rhodian or Attic standards testifies to the influence exerted on the monetary policy of the island by «international» coinages, the imitation of which (pseudo-Aeginetan, pseudo-Rhodian and pseudo-Athenian) is occasionally linked to political or financial causes. Cretan cities, however, in various periods, also adopted “international” monetary standards by reducing their original weight and, at the same time, frequently overstriking and countermarking the coins...

Guy ACKERMANN, "Deux cités dans la "périphérie". Les répertoires céramiques d'Argos et d'Érétrie à la haute époque hellénistique", in A. Peignard-Giros (éd.), Daily Life in a Cosmopolitan World: Pottery and Culture during the Hellenistic Period, IARPotHP 2 (Wien 2019), 225-236.

2019

Le hasard nous a conduit à étudier la céramique d’époque hellénistique de deux cités que rien ne lie : d’abord Érétrie dans le cadre d’une thèse de doctorat sous la direction de Karl Reber et de Susan I. Rotroff, puis Argos en vue de la publication des fouilles conduites par l’École française d’Athènes sur la colline de l’Aspis sous la direction de Gilles Touchais et de Sylvian Fachard. À Érétrie, notre projet consiste en l’établissement d’une nouvelle typologie de la céramique entre le dernier quart du IVe et le milieu du Ier siècle en prenant en compte l’ensemble du mobilier issu de nombreux secteurs de la ville antique fouillés durant plus de cinquante an- nées par l’École suisse d’archéologie en Grèce. À Argos, la céramique mise au jour sur l’Aspis correspond pour l’essentiel à une phase d’occupation de courte durée entre le dernier tiers, voire le dernier quart du IVe siècle et les premières années du IIIe siècle. La présente étude est donc limitée chronologiquement pour les deux villes au début de l’époque hellénistique, soit au dernier quart du IVe et au premier quart du IIIe siècle. Du point de vue de la culture matérielle, l’un des principaux intérêts présenté par Argos et Érétrie est leur rôle, que l’on pourrait qualifier de secondaire, dans la production de céramique : les potiers de ces deux cités répondent en effet à l’essentiel de la demande locale et de fait leurs productions ne connaissent qu’une diffusion limitée à une échelle régionale (l’Eubée centrale pour les ateliers érétriens et la partie orientale du Péloponnèse pour les argiens). Argos et Érétrie tiennent de même une place marginale par rapport a` Athènes et Corinthe, qui sont toutes deux des centres de production importants et des cités dont le mobilier céramique a fait l’objet de nombreux travaux qui leur confèrent un statut de référence pour l’étude de la céramique d’é- poque hellénistique. C’est pour ces raisons que nous qualifions ici Argos et Érétrie de cités de la «périphérie». Ni les Argiens, ni les Érétriens ne considéraient bien entendu que leurs villes te- naient une place d’une quelconque manière «périphérique» par rapport à leurs voisines. Avec nos connaissances acquises à Érétrie, nous pensions retrouver à Argos un répertoire comparable, d’autant que les deux cités sont relativement proches l’une de l’autre : moins de 200 km les séparent par la route ou environ 230 km par voie maritime, soit une très courte distance à l’échelle du bassin méditerranéen et des conquêtes d’Alexandre le Grand. De manière peut-être un peu naïve, nous nous attendions donc à une forme de koiné de la culture matérielle à l’échelle de la Grèce centrale, et ce d’autant plus pour le début de l’époque hellénistique. En effet, de nombreux points communs peuvent être relevés entre les ensembles de céramique des deux cités, notamment dans certaines formes et types de vases communs à Argos et à Érétrie, dans la prédominance des céramiques fines à vernis noir ou encore dans l’adoption de la technique décorative dite West Slope. Les points communs restent cependant plus ténus que les divergences entre leurs répertoires respectifs. En menant une analyse comparative de leurs assemblages de céramique, on s’aperçoit en effet que les potiers ou indirectement les populations des deux villes ont préféré des formes ou des types de vases différents, tant pour la consommation des boissons que pour le service de la nourriture ou la préparation des aliments. Certaines céramiques largement représentées à Argos sont ainsi quasiment absentes à Érétrie à la même période et inversement. La comparaison des deux répertoires conduit ainsi à relever des traits régionaux argiens et érétriens ou plus largement péloponnésiens et eubéens. D’autre part, quelques formes et types de vases sont parfois produits sur une plus longue période dans l’une ou l’autre cité, ce qui trahit une forme de traditionalisme ou de conservatisme, ou du moins un refus des nouveautés apparues sur le marché des cités voisines. Pour mener à bien cet exercice de comparaison entre Argos et Érétrie, nous évaluerons dans un premier temps la part d’importations attiques et corinthiennes pour chaque site et leur impact sur la production locale. Les différences notables entre les répertoires argien et érétrien seront ensuite relevées en regard des assemblages d’Athènes et de Corinthe. Les formes ou les types de vases qui trahissent des phénomènes de régionalisme et/ou de conservatisme seront finalement mis en lumière. Faute de place, toutes les formes et tous les types de vases ne pourront pas être présentés pour chaque cité et nous limiterons donc notre propos aux exemples les plus caractéristiques.

L’argent monnayé par les cités phéniciennes avant l’arrivée d’Alexandre le Grand. Une mise en perspective de son ampleur et de sa finalité à partir des données tirées de trois monographies récentes (Byblos, Sidon et Tyr)

Schweizerische Numismatische Rundschau, 96, 2017-2018, p. 23-34, 2018

Die jährlich erscheinende Schweizerische Numismatische Rundschau und die vierteljährlich erscheinenden Schweizer Münzblätter sind die Publikationsorgane der Schweizerischen Numismatischen Gesellschaft; Mitglieder erhalten sie unentgeltlich. Die redaktionellen Richtlinien, Angaben zum wissenschaftlichen Beirat (Editorial Board) sowie weitere Informationen finden Sie unter www.numisuisse.org La Revue suisse de numismatique (annuelle) et la Gazette numismatique suisse (trimestrielle) sont les organes de publication de la Société suisse de numismatique. Les membres les reçoivent gratuitement. Les directives rédactionnelles, la composition du Comité éditorial ainsi que des informations supplémentaires sont disponibles sur le site www.numisuisse.org La Rivista Svizzera di Numismatica (annuale) e la Gazzetta Numismatica Svizzera (trimestrale) sono gli organi di pubblicazione della Società Svizzera di Numismatica. I soci le ricevono gratuitamente. Le direttive redazionali, la composizione del Comitato editoriale nonché informazioni supplementari sono disponibili sul sito www.numisuisse.org

Poids et étalons au Levant à l’époque hellénistique

Dialogues D'histoire Ancienne, 2014

Dans Dialogues d'histoire ancienne Dialogues d'histoire ancienne 2014/Supplement12 (S 12) 2014/Supplement12 (S 12), pages 163 à 182 Éditions Presses universitaires de Franche-Comté Presses universitaires de Franche-Comté

Un lot de monnaies byzantines et arabo-byzantines du Cabinet des Médailles

Bulletin de la Société française de numismatique 64/5 (2009) 90-95

Publ. illustrée d’un lot provenant peut-être de Syrie du Nord et reflétant la circulation de monnaies impériales, de Justinien, Maurice, Phocas, Héraclius et Constant II (641-657) associées aux premières monnaies d’imitation arabo-byzantines (« imitative coins » ou « pseudo-Byzantine »), certaines de types inédits. Ce lot datant de 660 env. peu de temps après l’arrêt de l’arrivée des émissions de bronzes byzantins en Syrie est comparable au « trésor syrien » dit de Hama, publié par Philipps et Goodwin dans la Num Chron (1977, 61-87)

Chaire : Religions du Proche-Orient sémitique ancien

Introduction aux religions préislamiques d'Arabie du Nord (suite). Un exemple de sanctuaire préislamique : le Jabal Ithlib à Madā'in Ṣāliḥ. L'organisation d'un sanctuaire préislamique est présentée à travers le site du Jabal Ithlib à Madā'in Ṣāliḥ/Hégra (Arabie du NO) : l'interprétation des structures rupestres de petites dimensions est discutée : niches à bétyles, autels, citernes, banquettes, parfois accompagnées de dédicaces nabatéennes donnant une onomastique très riche : présentation et commentaires de deux inscriptions : à Shay' al-Qawm, et à al-'Uzzā et au Maître du Temple.

(2014) Les bains d’apparat des riches demeures urbaines du Proche‐Orient aux époques byzantine et omeyyade

Balaneia, thermes et hammams, M.‐F. Boussac, S. Denoix, Th. Fournet et B. Redon (éd.), Le Caire, 2014, p. 687‐710., 2014

In the Near East and in Late Antiquity, some urban residences were equipped with small private bathing complexes. Seventeen private baths are known thanks to archaeology and ancient texts. As an expensive and luxurious equipment, they were probably linked with the reception halls of these wealthy residences, rather than the domestic parts. À la fin de l’Antiquité, certaines maisons urbaines du Proche-Orient étaient équipées de véritables petits ensembles thermaux privés. Dix-sept installations de ce type sont évoquées par les découvertes archéologiques ou par les textes. Ces bains constituent un équipement coûteux et luxueux, peut-être plus souvent associé aux salles de réception qu’aux parties domestiques de ces maisons ou palais.

Un poids antique de Laodicée-sur-Mer (Syrie)

Syria, 2015

à un poids du Musée de Damas déjà publié. C'est le très rare témoignage de deux poids antiques proche-orientaux issus d'un même moule. Leur iconographie et leur date sont réexaminées.

Études de métrologie grecque II : Étalons de l'argent et du bronze en Grèce hellénistique

Au tournant des périodes classique et hellénistique, à l’époque de l’assassinat de Philippe II et de l’accession d’Alexandre III au trône de Macédoine et au statut d’Amphiction, deux réformes monétaires majeures sont adoptées à Delphes : dès l’automne 336, l’Amphictionie tente de restaurer un monnayage de bon poids éginétique (6,21 g) en frappant le célèbre « nouvel amphictionique », destiné à remplacer les émissions monétaires de poids réduit (5,80 g) qui ont cours en Grèce centrale et dans le Péloponnèse ; ensuite, au printemps 335, la masse réduite de ces monnaies éginétiques est entérinée par une réévaluation des parités (ἐπικαταλλαγή) entre la drachme attique (4,35 g) et la drachme éginétique allégée (5,80 g). Le change entre l’attique et l’éginétique passe donc de 10:7 à 10:7,5 et le ratio bronze–argent est augmenté en proportion, de 105:1 à 112,5:1. La disparité entre ce nouveau ratio bronze–argent et les ratios en vigueur dans les étalons attique (100:1) et éginétique (105:1) originels s’accentue tout au long de l’époque hellénistique, lorsque le ratio bronze–argent sera porté à 125:1 (?) dans la première moitié du IIIe s., à 137,5:1 à la fin du IIIe s. ou au début du IIe s., à 150:1 à la fin du IIe s., comme l’attestent des documents littéraires et épigraphiques, ainsi que des poids antiques fabriqués en bronze et en plomb. L’augmentation du ratio bronze–argent à l’époque hellénistique entraîne l’allégement de certaines drachmes, dont la masse est réévaluée pour correspondre exactement à une grandeur en bronze donnée : frappées en argent, ces monnaies sont néanmoins appelées « drachmes (de l’étalon) du bronze » (χαλκοῦ δραχμαί), dans la mesure où elles s’alignent sur un étalon de bronze immuable. D’autres drachmes conservent une masse en argent strictement conforme au poids-étalon, indépendamment du ratio bronze–argent : ce sont, par symétrie, des « drachmes (de l’étalon) de l’argent » (ἀργυρίου δραχμαί).