 « Les Problemata hippocratiques : un exemple original de catéchisme et commentaire dans la tradition médicale et religieuse », dans Revue des Etudes grecques 120, 2007/1, p. 142−160. (original) (raw)

"L'histoire moderne du fragment hippocratique Des remèdes", Revue des Etudes anciennes 102, 3-4 (2000), p. 361-377.

L'histoire de la transmission du fragment hippocratique De remediis, établie pour la première fois par Hermann Schoene dans un article de 1924, comportait quelques lacunes, notamment pour la période moderne. Schoene croyait en particulier à l'existence d'un manuscrit grec du fragment, en possession de Cujas, et qui aurait été utilisé pour l'édition dite Petaviana (1607). L'étude des premières éditions imprimées montre que le Cujacianus codex n'était pas un manuscrit mais un imprimé. Cette découverte permet de reconstituer l'histoire des interprétations et des corrections qui ont altéré le sens de ce fragment depuis le Moyen Age.

« Imaginaire et technique : les médecins hippocratiques face aux troubles du comportement », dans J. Jouanna et M. Zink (éd.), Hippocrate et les hippocratismes : médecine, religion, société. XIVe colloque international hippocratique (8-10 novembre 2012) Paris, 2014, p. 69-81.

Dans la Collection hippocratique, il arrive que des malades, sous l'effet de l'affection dont ils souffrent, se comportent d'une façon spectaculaire et très impressionnante au moins pour leur entourage : léthargie, chutes, bondissements, fureurs, délires, terreurs, accès suicidaires, hallucinations, propos incon-venants… Examiner comment de tels troubles sont présentés dans la Collection permet de définir par quels procédés les médecins hippocratiques se démarquent de leurs contemporains et en quoi leur démarche peut être qualifiée de rationnelle 1 .

“Lecture néoplatonicienne d’Hippocrate chez Fernel, Cardan et Gemma,” in: Pratique et pensée médicales à la Renaissance, ed. Jacqueline Vons (Paris: De Boccard, 2009), 241-256 [Now see its English version in Hirai (2011)].

In his work entitled De naturae divinis characterismis (Antwerp, 1575), Cornelius Gemma (1535-1578), royal professor of medicine at the university of Louvain, makes recourse to the authority of Hippocrates in many occasions. It is not the details of Hippocrates’ medical teaching that attracted him primarily. But it is because Gemma believed to be able to find for the Greek physician a central position in the tradition of the ancient wisdom. Thus he developed the philosophical interpretation of Hippocrates, basing himself on the belief in the « ancient theology » (prisca theologia). Indeed, this belief, stemming from the work of the Florentine metaphysician Marsilio Ficino (1433-1499) and developed in the stream of Renaissance Neoplatonism, was in vogue in his time. The present study aims to give the first analysis of the nature and historical and intellectual context of his Hippocratism founded on this belief. The approach of Gemma is namely influenced by the works of two leading medicals humanists, Jean Fernel (1497-1558) and Girolamo Cardano (1501-1576). If the quest of the “divine” to which the Prognostic of Hippocrates appeals is important in medicine for Gemma just as for Fernel, the medical prognostication shares a common base with divination and is intimately related to astrology and prophecy in Gemma just as in Cardano. But it should be said that, in his philosophical, or more precisely, Neoplatonic interpretation of Hippocrates, the treatise On Regimen occupies the central place.

"L'image de l' "autre" Hippocrate dans le milieu chrétien", J. Jouanna-M. Zink éd., Actes du XIVe colloque international hippocratique. Hippocrate et les hippocratismes : médecine, religion, société, Paris, 8-10 novembre 2012, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2015, p. 369-384.

L'erreur du malade dans la réflexion et la pratique médicale grecques aux époques classique et impériale

Eruditio Antiqua, 2022

Les témoignages sur l'erreur du malade ne sont pas absents de la Collection hippocratique, mais leur interprétation peut s'avérer difficile, car elle dépend étroitement des contextes dans lesquels l'erreur est évoquée. En effet, l'erreur du malade n'a pas la même fonction discursive dans un texte polémique d'une part et dans des textes à visée thérapeutique de l'autre. Dans la présente contribution, c'est l'erreur du malade inscrite dans un contexte thérapeutique qui nous intéresse : nous essayerons de voir si le médecin ancien envisage des réponses médicales aux égarements de ses patients. Notre enquête commence par la Collection hippocratique et se poursuit à travers trois traités médicaux en langue grecque datant de l'époque impériale, Bienséance et Préceptes d'auteurs anonymes et Signes, causes et thérapies des maladies aiguës et chroniques d'Arétée de Cappadoce. Cela nous permettra d'observer la façon dont évolue le regard que le médecin porte sur l'erreur du malade, surtout du point de vue de la pratique médicale.

"Pseudo-Césaire, Anastase, Pseudo-Athanase : quelques réflexions sur les collections de Questions-et-Réponses dans la littérature grecque chrétienne", in: Les séries de problèmes, un genre au carrefour des cultures, ed. by Alain Bernard, SHS Web of Conferences 22 (2015) .

Pseudo-Caesarius, Anastasius, Pseudo-Athanasius: Some Thoughts on the Collections of Questions-and-answers in Greek Christian literature. The genre of questions-and-answers in Greek Christian literature is easier to understand if one defines it as a series of questions-and-answers, presented as such (and not as letters or dialogues, for example) dealing with a large variety of topics, which cannot be reduced to one single category of contents (biblical exegesis or scientific explanations, for example). So defined, the genre of questions-and-answers in Greek Christian literature is at its peak in the 5 th –8 th cent. in monastic milieus, open to worldly problems and questioning. This genre, with its great flexibility and vitality, allows for the handling of questions in a more accessible and free fashion than would have been possible in a homily or in a theological treatise.

« Savoir médical et vulgarisation : les sources dans le premier chapitre des Problèmes d'Aristote par Evrart de Conty », (2006).

Dans : Aristotle’s Problemata in Times and Tongues, Actes du Colloque, Les « Problèmes d’Aristote : éventail des manifestations, Journées d’étude interdisciplinaire, Katholieke Universiteit Leuven, Leuven, Belgique, 2003 octobre, Leuven University Press, Joëlle Ducos, Michèle Goyens, Peeter de Leemans (dir.), p. 227-246.