La Gratuité Peut-Elle Avoir Des Effets Anticoncurrentiels ? Une Perspective D’Économie Industrielle Sur Le Cas Google (Exclusionary Pricing in a Two-Sided Platform: Some Insights from the Industrial Organization Theory in the Google Case) (original) (raw)

La gratuité à la croisée des nouveaux modèles d'affaires sur l'Internet

2004

Si le nombre d'internautes ne cesse de progresser dans le monde depuis le début des années 90, les activités commerciales sur Internet connaissent une croissance moins soutenue. Si l'on prend le cas de la France, le commerce électronique dépasse désormais largement le Minitel en termes de chiffre d'affaires, mais l'éclatement de la bulle spéculative a suscité un profond scepticisme sur les chances de réussite de bon nombre d'entreprises de la « nouvelle économie ». Plusieurs grands groupes industriels français qui s'étaient massivement lancés dans l'ouverture de sites en ligne (notamment les grands distributeurs Carrefour, Auchan, Casino) ou dans la prise de participation de « start-ups » (Arnault, Pinault-Printemps-Redoute,…) ont revu leurs ambitions à la baisse et se sont largement désengagés. Il peut sembler paradoxal, alors que les usages et applications de l'Internet se multiplient dans le monde, que les acteurs marchands rencontrent autant de difficultés à rentabiliser leurs investissements. Faut-il relier ceci au poids élevé des activités et contributions non marchandes sur Internet qui tendraient à imposer la gratuité comme modèle dominant ?

La gratuite, outil de politique economique? (Could Giving out Freely a Private Good be a Tool of Economic Policy? With English summary.)

Canadian Journal of Economics, 1981

JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. All use subject to http://about.jstor.org/terms Cette note a beneficie d'utiles remarques de M. Bessiere et des rapporteurs de la Revue canadienne d'Economique, que je remercie. J'ai une dette plus particuliere envers J. Weymark, dont les remarques tres detaillees m'ont consid6rablement aide dans la mise au point de ce texte. Je suis seul responsable des erreurs qui pourraient subsister. Je voudrais enfin mentionner que ce texte est le dernier avatar d'une serie de notes CEPREMAP dont la premiere remonte a 1975. Les resultats presentes ici etaient inclus dans la version preliminaire de 1977.

Les plateformes de la gratuité marchande et la controverse autour du Free Digital Labor : une nouvelle forme d’exploitation ?

Revue ouverte d’ingénierie des systèmes d’information, 2020

Le capitalisme cognitif et la révolution informationnelle sont allés de pair avec un effritement des frontières entre temps de travail et temps libre. Au centre de cette évolution se trouve l'essor du capitalisme des plateformes et notamment des plateformes de la « gratuité marchande » qui, à l'image de Google et Facebook, ont désormais conquis le premières places dans le classement des firmes mondiales en termes de capitalisation boursières et de rentabilité. Leur modèle de profit repose sur la logique des marchés multi-versants et associe la vente de la publicité en ligne et l'extraction des données des usagers. Ces derniers représentent ainsi à la fois le produit et les producteurs de la principale matière première à la base de l'organisation du marché publicitaire des plateformes de la gratuité marchande. C'est ce que l'on nomme le Free Digital Labor. Par ce concept on désigne le travail à la fois gratuit et apparemment libre qu'une multitude d'individus effectue sur internet, souvent inconsciemment, au profit des grands oligopoles du numérique et des data industries. La thèse du Free Digital Labor suscite une vive controverse. Elle est souvent rejetée au moyen de trois principaux arguments : ce serait, non le travail, mais le capital immatériel de l'algorithme qui, par un processus automatisé, extrairait et créerait l'essentiel de la valeur ; le Free Digital Labor échapperait non seulement aux critères canoniques du travail salarié, mais aussi à la définition anthropologique du travail vu comme une activité consciente et volontaire orientée vers un but ; les services gratuits offerts par les plateformes correspondraient à une rémunération en nature excluant tout rapport d'exploitation. Notre contribution se propose d'élucider les termes de ce débat et de répondre à ces objections par une analyse historique et théorique des mutations du rapport capital/travail intervenues sous l'égide du capitalisme des plateformes. ABSTRACT. Cognitive capitalism and the informational revolution have gone hand in hand with a blurring of the boundaries between work and leisure time. At the heart of this evolution is the rise of platform capitalism, and in particular the "merchantable gratuitousness" platforms, like Google and Facebook, which have now taken first place in the ranking of world firms in terms of stock market capitalisation and profitability. Their profit model is based on the logic of multi-sided markets and combines the sale of online advertising and the extraction of user data. The users thus represent both the product and the producers of the main raw material underlying the organisation of the advertising market for merchantable gratuitousness platforms. This is called Free Digital Labor. This concept refers to the activity, apparently both gratuitous and self-governing, performed, often unknowingly, by a multitude of individuals on the internet for the benefit of big internet oligopolies and data industries. The Free Digital Labor thesis is highly controversial. It is often rejected by means of three main arguments: 1. it would be, not labor, but the intangible capital of the algorithm which, through an automated process, would extract and create most of the value; 2. the Free Digital Labor would escape not only the canonical criteria of wage labor, but also the anthropological definition of labor as a conscious and voluntary goal-oriented activity; 3. the free services proposed by the platforms would be remuneration in kind, excluding any relationship of exploitation. Our contribution aims to clarify the terms of this debate and to respond to these objections through a historical and theoretical analysis of the changes in the capital-labor relationship that occurred under the aegis of platform capitalism. MOTS-CLÉS. capitalisme cognitif, capitalisme des plateformes, marches multi-versants, données, Algorithmes, Free Digital Labor, Karl Marx.

François Horn. De la socio-économie des logiciels à l’analyse de la gratuité dans un système capitaliste. Itinéraires de recherche

Revue Française de Socio-Économie, 2015

Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Google et le marché numérique du travail

2017

Connaissance de l'emploi Le 4 pages du Centre d'études de l'emploi et du travail Mai 2017 136 1 Les termes techniques liés au web sont explicités dans le glossaire.

(2016) Google, une entreprise de mise en foule de la multitude : corruption et récalcitrance sur le web, Journée d'étude "Les valeurs de Google", Université Libre de Bruxelles, 30 novembre 2015

I describe why film directors and authors are inflicting a tsunami of despairing tales upon us… not because any but a few of them actually believe it, but out of storytelling laziness, pure and simple […] I've spoken elsewhere of the tedious obsession with dystopia that allows so many writers of producer/directors to be plot lazy. It also spreads a poison, undermining our confidence that dystopia can be avoided, through hard work, good will and innovation. » -David Brin, 2014