Keerle Territorialisations par le sport (original) (raw)

Territorialisations par le sport : un regard géographique

2006

Comment le geographe peut-il integrer le sport dans l'analyse territoriale et dans quelle mesure peut-il contribuer a l'enrichissement des problematiques de la sociologie du sport ? Par une approche qui envisage d'abord le sport comme un mediateur territorial en s'appuyant sur les exemples de la course camarguaise et de la plongee subaquatique avant de defendre une approche structuriste du territoire illustree par la trajectoire du dirigeant sportif du club de football professionnel de Montpellier, Louis Nicollin.

La territorialisation olympique

Revue de géographie alpine, 2007

ABSTRACT Mega-events, as the Olympic Games, receive an increasing attention in the debate about urban transformations. They have multiple dimensions but surely one of the most important impacts are the spatial ones. They are an occasion of extraordinary urban transformation, in its inside structure, in its image and in its external competitiveness. Moving from Torino 2006, this paper present a theoretical approach to study the territorialization of mega-events and the problematic challenge of the legacy.

Immatériel, territorialité et Etat

Archives de Philosophie du Droit, 1999

Le développement des communications immatérielles et la porosité du territoire de l'État à leurs mouvements posent la question de la maîtrise par l'État d'un espace normatif national normalement calqué sur le territoire et exprimé dans le principe de territorialité. Il existe certes des alternatives normatives mais certaines mettent en cause le monopole de l'État. La perte de contrôle du territoire par l'État conduit à se demander si la façon dont cette entité est définie par le droit international reste valable. Il semble possible de dire que les évolutions, si importantes qu'elles soient, n'ont pas encore altéré cette validité.

Sport, politique, constructions identitaires en Guyane

Anthropologie et Sociétés

En quelques années, le djokan (un art martial que son inventeur présente comme « une fusion des arts guerriers et des pratiques traditionnelles amérindiennes, businenge et créoles ») a acquis en Guyane une grande lisibilité dans les médias mais aussi dans le champ politique, alors même qu’il peine à recruter des pratiquants et que son développement comme sport demeure encore très incertain. Cette situation interroge la manière avec laquelle le champ des pratiques martiales se développe, est mis en forme et structuré dans les pays occidentaux, mais elle est aussi l’occasion de porter un éclairage indirect sur les logiques traversant la société guyanaise. Il faut pour cela prendre en compte la manière avec laquelle le discours dont le djokan est porteur est en quelque sorte entré en résonnance avec les attentes, parfois les inquiétudes, d’une société qui tente de repenser un « vivre-ensemble » dans une Guyane en mutation.

L'internationalisation d’un championnat national

2020

Introduction historique « La Hongrie, nation sportive. » Ce slogan, à la sonorité très officielle, correspond tout de même à une certaine réalité. Si tous les Hongrois ne sont pas des sportifs, loin de là, les résultats obtenus dans les compétitions internationales, ont placé le pays, et ce depuis la création des Jeux Olympiques modernes, parmi les dix-quinze nations les plus sportives de la planète. C'est un grand exploit si l'on tient compte de sa faible population (moins de dix millions d'âmes actuellement, la pointe se situant en 1980, avec 10,7 millions) et de ses ressources financières. Si les grandes tendances du sport hongrois (natation, escrime, tir, lutte...) se sont profilées dès le début du XX e siècle, l'athlétisme et le water-polo s'y sont ajoutés pendant l'entre-deux-guerres. Déjà domaine à succès, le sport hongrois a connu un véritable changement de régime au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Fidèle à l'esprit soviétique et soucieux d'encadrer la jeunesse, l'État a exercé un contrôle pratiquement sans faille sur le sport. Parallèlement, on a entrepris une profonde modernisation du système de sélection des athlètes, en intervenant directement dans le programme d'éducation physique au collège et au lycée et en créant des classes spécialisées dans l'enseignement secondaire. C'est aussi la période de construction des infrastructures nécessaires, comme le Stade du Peuple (Stade Puskás depuis 2002) à Budapest, capable de recevoir jusqu'à 80 000 supporters (avant la fin des années 1970) 1 , et le centre d'entraînement de Tata, dans le nord-ouest de la Transdanubie. Cependant, les performances de la sélection nationale de football, les Onze d'or, ont retenu le plus l'attention du public contemporain et postérieur. Si le football hongrois avait déjà encaissé de très beaux succès, marqués par exemple par une deuxième place à la Coupe du Monde de 1938, en France, derrière une Italie trop brillante, la qualité du jeu de l'équipe des années 1950 demeurait incomparable, alors que sur le plan des symboles, elle incarnait, dans une époque d'internationalisme forcé, le génie hongrois de ces enfants du peuple. Cette construction identitaire, avec tous ses sous-entendus, a été largement exploité 1 Le Stade Puskás, du fait de sa vétusté et de la cherté de son utilisation, a cessé progressivement de donner lieu aux rencontres de la première division. D'ailleurs, au début des années 2000, sa licence UEFA ne permettait plus d'accueillir que 35 100 spectateurs à l'occasion d'un match international, alors que sa capacité officielle pour d'autres manifestations restait encore de 56 000 âmes. Démoli en 2016, il a été remplacé en 2019 par la toute neuve Puskás Aréna (67 215 places), inaugurée le 15 novembre 2019.