Balises pour une morphologie sociale de l'art contemporain en Grande-Bretagne (original) (raw)
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Perspective
Stephen Bann | Histoire de l'histoire de l'art en Grande-Bretagne : grandes tendances et nouveaux débats Après l'apport des historiens de l'art européens arrivés en Angleterre dans les années 1930, où en est l'histoire de l'art en Grande-Bretagne ? Pour comprendre l'évolution récente de l'historiographie britannique (ou anglo-saxonne ?), s'est rapidement imposé l'intérêt de traduire l'article de Stephen Bann (« The History of Art History in Britain: a Critical Context for Recent Developments and Debates ») extrait du recueil édité par Peter Burke History and Historians in the Twentieth Century publié par la British Academy en 2002. [Perspective] *** Il est bien délicat de rendre compte de l'évolution de l'histoire de l'art en Grande Bretagne au XX e siècle, pour des raisons qui relèvent de l'histoire de la discipline dans son ensemble mais qui semblent aussi particulièrement pertinentes dans le contexte britannique. Au début du siècle, l'histoire de l'art en tant que discipline universitaire n'avait pratiquement aucune existence institutionnelle en Grande-Bretagne, bien que-et c'est le point qui sera discuté ici-la tradition de critique esthétique ait fourni une base différente pour la compréhension et l'évaluation des arts. À la fin du siècle, ce vide était remplacé par un foisonnement. L'histoire de l'art, à la suite de la littérature anglaise, et avant les études cinématographiques, était venue s'insérer, de façon bien visible et populaire, dans le panorama des sciences humaines. Il reste cependant la question de savoir si le concept d'une histoire de l'art « nationale » a un sens. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, tous les domaines de la recherche Histoire de l'histoire de l'art en Grande-Bretagne : grandes tendances et nou...
Atala, 2010
Cet article a pour objet d'observer quelle peut être la position des artistes contemporains vis-à-vis des questions environnementales qui se posent aujourd'hui, et ceci en s'intéressant plus particulièrement au travail d'artistes britanniques et, plus précisément, à celui de Michael Landy et de Simon Starling. Il s'agit de démontrer que la notion équivoque de développement durable est à la fois pour eux source d'inspiration, mais aussi un mode d'existence sur la scène internationale aussi efficace et surtout moins flamboyant que celui qui avait porté les Young British Artists aux nues à la fin du siècle dernier. Mots-clefs : éco-art, art contemporain britannique, écologie, développement durable, Land Art, Hirst, Damien, Landy, Michael, Starling, Simon. Abstract Eco-art in Britain: Environmental Consciousness and the Sustainability of Contemporary British Art. Looking at the works of a number of British artists among whom Simon Starling and Michael Landy, this article aims at defining a position for contemporary artists in an environmentally-conscious world, while exploring the role of such topical issues in art and how they might provide artists working in Britain today with a way out of the flamboyance of the Nineties, while still maintaining the visibility inherited from their Young British Artists predecessors on the international art scene.
Comment Londres vola l'idée d'art contemporain ?
1. AMBROSINO C., 2009, Créateurs de ville. Genèse et transformation d’un quartier artistique de Londres, Chapitre 4, Grenoble, Institut d’Urbanisme de Grenoble
R « grand collectionneur » Charles Saatchi, le Britart allait faire une entrée fracassante 105 Comme les définit lui même le rédacteur en chef du journal Wallpaper, cette génération, au titre éponyme, désigne « un groupe international de jeunes adultes, des « nomades globaux » ne bénéficiant pas nécessairement d'un fort capital économique mais dont la vie a été rythmée par les voyages et qui, aujourd'hui, sont à la recherche de conseils sur la manière de s'épanouir dans un style de vie sophistiquée » [Chaplin, 1998].
Art contemporain, dérision et sociologie
Le propre de l'art contemporain est de cultiver toutes sortes de distances : distance physique entre l'artiste et son matériau, distance culturelle avec le bon goût, distance ontologique avec les critères définissant traditionnellement l'oeuvre d'art, distance juridique et morale avec les règles de la vie en société 1 ... Parmi ces formes de distance, la dérision est l'une des plus constantes. Mais son statut ambigu nous place au coeur des problèmes posés, de façon générale, par l'utilisation même du terme de « dérision », quel que soit son domaine d'application : une fois de plus, « ce que l'art fait à la sociologie », c'est de nous obliger à nous interroger sur des notions qui nous paraissaient aller de soi 2. Faut-il en effet-première acception-considérer la dérision comme une propriété de l'oeuvre même, lorsque celle-ci constitue une profanation volontaire des valeurs artistiques, une « provocation » voulue par l'artiste, comme dans le cas du canular ? C'est là la définition ancienne du terme « dérisoire » : « qui est dit ou fait par dérision ». Ou bien-deuxième acception-faut-il considérer la dérision comme une interprétation critique, par les spectateurs, d'une oeuvre perçue comme « dérisoire » ? C'est là la définition moderne de ce terme dans le dictionnaire : « qui mérite d'être tourné en ridicule » (et dont l'antonyme est « important »). Ou bien encore-troisième et dernière acception-faut-il y voir de la part de l'artiste une intention non seulement ludique mais politique, une volonté de contestation des valeurs établies, une forme de « subversion » ? Voilà qui nous ferait alors souvenir qu'un antonyme de « dérisoire » est « respectueux ». Mais plus importante encore est la question suivante : face à ces trois interprétations, quelle posture le sociologue doit-il adopter ? Doit-il reprendre le discours des artistes, lorsqu'ils se vantent de tourner les valeurs de sens commun en dérision ? Ou le discours des opposants à l'art contemporain, qui le jugent « dérisoire » lorsqu'ils ne le décrètent pas « scandaleux » ? Ou encore le discours des défenseurs de l'art contemporain, qui voient dans son usage de la dérision
La sociabilité, un état des lieux contemporain en France et en Grande-Bretagne
Annick Cossic (ed.) La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au Siècle des Lumières: l'émergence d'un nouveau modèle de société. Editions Le Manuscrit., 2012
Référence : de Federico de la Rúa, Ainhoa (2012) « La sociabilité, un état des lieux contemporain en France et en Grande--Bretagne » in Annick Cossic (ed.) La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au Siècle des Lumières: l'émergence d'un nouveau modèle de société. Editions Le Manuscrit. La sociabilité, un état des lieux contemporain en France et en Grande-Bretagne 1
Archéologie classique et histoire de l’art en Grande-Bretagne
Perspective, 2007
Dans leur approche de la culture matérielle de l'Antiquité, les Britanniques se signalent par leur enthousiasme d'amateurs, une bonne volonté qui les porte à chercher du nouveau, à combiner les compétences et les savoirs de façon inédite pour éclairer telle ou Archéologie classique et histoire de l'art en Grande-Bretagne
Détour Né: pour une pratique sociale de l'art
2013
Working paper, ne pas diffuser sans l'autorisation des auteurs 1 Détour Né : pour une pratique sociale de l'art Sylvain Bureau (Professeur Associé ESCP Europe) et Pierre Tectin (artiste plasticien) 1. Aux origines du détournement « Au 17 ème , Bacon dans les sciences naturelles, et Descartes, dans la philosophie proprement dite, abolissent les formules reçues, détruisent l'empire des traditions et renversent l'autorité du maître. » Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, 1840, p. 15.