« Les prérogatives foncières du temple mycénien », dans I. BOEHM – S. MÜLLER-CELKA (éd.) Espace civil, espace religieux en Égée durant la période mycénienne (Actes des Journées de Lyon, 2006 et 2007), TMO 54, Lyon 2010, p. 21-34 (original) (raw)
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The linking of the wall-painting compositions with specific walls and rooms in the monumental building Xeste 3 demonstrates the close relationship between Theran mural art and architecture, and confirms that the restoration and study of the wall-paintings is articulated equally with knowledge of the architectural idiom of a building and with the iconographic-interpretative interrelation of the wall-paintings themselves as thematic units. These paintings were designed and executed as parts of a composite iconographic code, axis of which are the stages and rituals in the initiation process of Theran adolescents in the Late Bronze Age, and were incorporated in a many-roomed, three-storey building that dominates a conspicuous public-open space, where the “secular” coexists with the “sacred” and the “religious”. For modern research, some of the scenes in the wall-paintings of Xeste 3 are of limited narrative value or of problematical affinity with others. We suppose that the events “narrated” reproduce images of rituals through the visual personification of defined social roles. The “images” of males and females with discreet characteristics of age, capacity and status, and their iconographic ranking within a dense mesh of reciprocally overlapping symbols, in stereotyped repetition (crocuses, flowers, rocks, swallows, monkeys, colours and properties of garments, jewellery) appear to visualize customary / ritual cycles which legitimize and endorse the biological and institutional development of members of the community, through rites of passage, ritual or mimetic “feats” and sanctioning eligibility to create a family. These cycles (of humans, animals, plants, as well as geometric motifs) are examined in association with the peculiar architecture of the building, and a series of issues is discussed, such as the manner of usage of the building and the limitations on access, the constructions and the moveable finds, and the role of light and of water. The architectural, iconographical and functional study of Xeste 3 places on a new basis the issue of “ritual” and “public / urban” space in the Creto-Mycenaean Aegean, favouring the conclusion of the complementary combination of these two concepts
Les cadres de la territorialité monastique, fondée sur la mise en place et la délimitation d’un domaine foncier ainsi que sur l’appropriation de cet espace par une communauté de moines, dans le nord du royaume chrétien d’Éthiopie au Moyen Âge demeurent largement méconnus. Cela s’explique par le manque de compréhension des mécanismes de circulation de la terre dans l’espace éthiopien autant que par les difficultés soulevées par l’analyse de la documentation monastique constituée d’écrits hagiographiques, d’actes de la pratique et de récits historiographiques. Le vaste dossier de la communauté monastique eustathéenne (du nom du fondateur du mouvement, le moine Eustathe) révèle cependant des éléments importants pour mieux appréhender les modalités de l’emprise des monastères sur les territoires du nord du royaume chrétien d’Éthiopie du XIVe au XVIe siècle. Parmi ce corpus, j’étudierai plus précisément un récit historiographique exceptionnel daté de 1408/1409 qui témoigne des stratégies de reconstitution du patrimoine foncier mises en œuvre par l’abbé Tawalda Madh̬en du monastère de Dabra Māryām (littéralement, « Mont de Marie ») auprès du gouverneur Śaraqa Berhān. Un long extrait du texte reconstruit les étapes de la restitution des domaines fonciers au monastère par Śaraqa Berhān. L’analyse de la structure narrative de cet épisode permet de mettre en lumière le dessein des moines de Dabra Māryām. Au-delà de l’évocation de conflits fonciers et de leurs résolutions, se dessine un programme plus vaste. Il s’agit de refonder le lieu de culte consacré à Marie, de reconstituer le patrimoine foncier du monastère et de dessiner les contours du pouvoir religieux et économique que Dabra Māryām exerce sur les populations et les terres septentrionales de l’Éthiopie. L’étude de ce récit permettra d’appréhender la constitution du domaine foncier de Dabra Māryām au XVe siècle et de mieux comprendre comment les moines éthiopiens utilisent l’écrit pour construire leur territoire au XVe siècle.
La notion de repos n'est pas aisée à définir au sein d'une culture. Elle est d'autant plus difficile à cerner qu'il s'agit d'une culture préhistorique. Composante majeure du temps quotidien, le repos, tout comme le mouuement qui lui est corrélatif, ont une durée, un rythme et une importance très variables, selon : 1) le climat et le milieu naturel ; 2) la structure politique, sociale et culturelle ; 3) la technologie et la production de la culture qu'ils caractérisent. Ainsi, nous pouvons distinguer, en les opposant, le repos africain du repos eskimo, le repos noble du repos travailleur, le repos citadin du repos paysan, enfin, le «repos précis* au réveil mécanique du repos «de l'à-peu-près» au rythme physique, journalier, saisonnier, etc. Le temps du repos s'oppose généralement au temps du travail, les deux s'excluant mutuellement1. Notion complexe, le repos peut s'accompagner de multiples connotations, allant des plus passives (arrêt, sommeil, paresse) à d'autres relativement plus actives (jeu, récréation, fêle, organisation des loisirs). Une bonne partie de ces occupations sans contrainte peut se dérouler à l'intérieur de l'habitation, zone de vie, de travail et de repos protégés.
Résumé : De nombreux lieux de culte ruraux sont mis en relation avec les vestiges d’une villa. Cependant, la fonction de ces édifices est principalement déduite de leur plan centré et non du mobilier souvent absent. Ainsi, ces temples sont évoqués pour mettre en avant la richesse du propriétaire de la villa, délaissant les questions liées aux destinataires des honneurs, aux dévots, ou à l’échelle de représentation du culte. Il est néanmoins légitime de se demander si ces espaces rituels sont voués à un culte public, topique, communautaire ou domestique. Abstract : Many rural places of worship are connected with the remains of a villa. However, the function of these buildings is mainly deduced from theircentered plan and not from an often absent material. These temples are used to highlight the wealth of the owner of the villa, leaving aside questions related to the recipients of honors, devotees, or the scale of representation of worship. Nevertheless, it is legitimate to ask whether these ritual spaces are dedicated to a public, topical, communal or domestic worship.