Pour une histoire désorientée de l'énergie, revue Entropia, 2013 (original) (raw)
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Lectures Anthropologiques, 2019
Les modes de production, distribution et consommation de l’énergie façonnent les sociétés, les institutions politiques, les cultures et plus largement nos conceptions du monde. Comme le constate Harold Wilhite (2005) dans un article intitulé : « Why Energy Needs Anthropology », l’énergie imprègne tout ce que nous faisons. Sans elle, la plupart d’entre nous seraient incapables d’accomplir bon nombre de tâches quotidiennes. Pourtant, l’énergie est de peu d’utilité en soi. Pour être intégrée dans les pratiques sociales, elle doit être transformée par des systèmes sociotechniques, puis convertie grâce à la médiation d’autres technologies du quotidien, comme la télévision, la voiture, l’ampoule ou le radiateur. Ces infrastructures distribuant l’énergie participent de systèmes techniques complexes et dynamiques, mais aussi de systèmes sociaux et culturels. Et, si certains aspects peuvent être compris à travers des cadres d’analyse issus des sciences de l’ingénieur, les choix de ces systèmes et les utilisations de l’énergie sont profondément influencés par des éléments aussi hétérogènes que l’éthique, les comportements, les institutions, l’histoire, les convictions et les valeurs. Cette chaîne de production, distribution et consommation fait de l’énergie un objet social par excellence. De fait, chacune des étapes de la vie d’un système énergétique — depuis les gisements de matières premières, leur exploitation, la production, le transport, la répartition socio-politico-économique, jusqu’aux contextes de consommation en passant par les transformations des écosystèmes par les pollutions générées — constitue un champ de recherche particulièrement riche pour l’anthropologie, qu’il s’agisse d’étudier les enjeux politiques, économiques et symboliques, la globalisation des flux matériels et humains, ou encore les usages quotidiens de l’énergie.
Spirale, 278, 2022
Zetkine Collective, Fascisme fossile : l'extrême droite, l'énergie, le climat, trad. Line Benoist, Paris, La Fabrique, 2020. L’ouvrage que nous donne à lire dans sa version française la traductrice Line Benoist, elle-même membre du Collectif Zetkin, est imposant (819 notes pour quelque 300 pages de texte) et important (notamment parce qu’il est si bien documenté). L’enquête y est menée sur deux versants. La première partie du livre présente un minutieux travail d’analyse des discours, qui dresse un portrait peu réjouissant de l’idéologie des partis d’extrême droite au XXIe siècle.
Article écrit pour le Grand dictionnaire de la philosophie (M. Blay, ed.), Larousse-CNRS Editions, 2003
HISTOIRES REMARQUABLES Cessions sur les projections d'énergie,.
bibliographie, 2024
Résumé/abstract Cette bibliographie vise à visiter par thématiques les publications en langue française sur un sujet qui nécessite d’éviter les digressions. Les projections d’énergie ( percussions à distance de l’adversaire ) sont connues des arts martiaux et sont bien évidemment très difficiles à saisir dans l’objectivité, le sujet y résiste. Les projections d’énergies sont lues ensuite comme tronc commun utile à la lecture d’autres pratiques. Par ce moyen, le croisement des lectures permet un éclairage autre sur ces techniques issues d’univers culturels et de temps très différents, techniques qui heurtent la rationalité. Ces multiplicités des langages, temps et lieux, et, les discrétions, conservaient hors d’atteinte un comparatif de ces cultures et savoir-faire, avant l’internet. Cette bibliographie sert aussi d’appui à des cessions de présentations collectives par zoom destinées aux expérienceurs et chercheurs. This bibliography aims to visit by theme the publications in French on a subject that requires avoiding digressions. Energy projections (percussions at a distance from the opponent) are known from martial arts and are obviously very difficult to grasp in objectivity, the subject resists it. Energy projections are then read as a common core useful for reading other practices. By this means, the crossing of readings allows another light on these techniques from very different cultural universes and times, techniques that clash with rationality. These multiplicities of languages times and settings, and the discretions, kept inacessible a comparison of these cultures and know-hows, before the internet. This bibliography also serves as support for collective presentation sessions by zoom intended for experimenters and researchers. How to cite this article : HISTOIRES REMARQUABLES, Cessions on Projections of energy, Bibliographie, Jean-Pierre Robert , Paris, 2024. DOI : 10.5281/zenodo.14530108
L’énergie épique. Réflexions à propos d’un texte de Christiane Seydou.
Paroles nomades. Ecrits d’ethnolinguistique africaine.
Pour citer cet article : « L'énergie épique. Réflexions à propos d'un texte de Christiane Seydou », U. Baumgardt et J. Derive (eds.), Paroles nomades. Ecrits d'ethnolinguistique africaine, Paris, Karthala, 2005, p. 91-98. L'énergie épique Commentaires sur « Comment définir le genre épique ? » Xavier Garnier CENEL -Université Paris 13
Métropolitiques, 2019
Recensé : Fanny Lopez, L'Ordre électrique. Infrastructures énergétiques et territoires, Genève, MetisPresses, 2019, 218 p. Malgré leur rôle structurant dans l'organisation de l'espace, les réseaux d'électricité demeurent largement invisibles. En proposant un regard historique sur l'aménagement de ces réseaux et sur les enjeux relatifs au contrôle de la ressource en électricité à l'échelle locale, l'ouvrage de Fanny Lopez rend visible l'« ordre électrique » et invite à une prise de conscience collective. https://www.metropolitiques.eu/L-energie-electrique-entre-architecture-paysage-et-politique.html
Scientisme. Sur l'histoire d'un concept difficile, 2013
Today, ‘‘scientism‘‘ is a concept with a negative connotation in every language. Although many definitions arecirculating, they have the assessment in common that scientism implicates a blind faith in science, which is wrong,simple-minded and even dangerous. However, the question is, who actually is defending that kind of position? Isscientism not just a ghost, a projection, an intellectual scarecrow in order to use many people’s fear of science inorder to bash rationalistic opinions? This article develops the argument that scientism is a real historical currentwhich can be analyzed in a concrete way. It starts by outlining the history of the French word ‘‘scientisme’’ and thedebates around it and discovers that the word is not at all of recent invention, but goes back to the 1840s andreceived its negative emphasis in the late nineteenth century when ‘‘scientific spiritism’’ on the one hand andCatholicism on the other were struggling against the ‘‘exaggerated’’ claims of natural science. A polemical counter-concept wastherefore needed.Soonafterward some scientistsand philosophers emerge,like Félix Le Dantec, AbelRey or Marcel Boll, who turn around the invective in order to describe their own optimistic and rationalistic con-ceptionofscience.Inconclusionthearticlearguesthatscientismhastobeunderstoodasanintellectualprojectandas an optimistic thought-style in science that does not at all correspond to the prejudices of the amoral scientist orthe power-hungry technocrat, but is represented mostly by outsiders and nonconformists.