Sources et problèmes de l’histoire du théâtre dans les collèges à la fin du Moyen Âge (original) (raw)
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Théâtre et éducation humaniste dans les collèges (XVI° et XVII° siècles
Essais (Université de Bordeaux), 2014
Au regard du grand élan culturel qu'on appelle l'humanisme et même de ce secteur capital que constitue l'éducation, l'activité théâtrale dans les collèges ne semble pas peser d'un poids considérable ; sa part est minime, réduite, non essentielle. Elle dit pourtant beaucoup sur les visées des éducateurs et concourt notablement à cette imprégnation de l'humanisme chez les enfants. Je voudrais donc mettre en valeur ce théâtre scolaire. Un rappel succinct de ce que représente l'humanisme et de sa pénétration dans les collègues s'impose d'abord pour définir l'éducation humaniste – umanista, en italien courant à la fin du Moyen Âge, désigne un professeur de lettres classiques, d'où le terme « humaniste » employé au XVI° siècle. Le théâtre est une activité ancienne dans les collèges – le même mot de « collège » représentant d'ailleurs des réalités différentes au Moyen Âge puis à la Renaissance ; détachés de l'Université et devenus exclusivement des établissements secondaires, comme nous disons, au XVI° siècle, les nouveaux collèges devinrent des foyers de l'humanisme ; mais ils continuèrent de favoriser le théâtre. Enfin, il faudra entrer dans quelques détails sur le théâtre des jésuites, qui n'est pas le seul théâtre scolaire, mais reste le plus important et le mieux connu ; on verra sa liaison avec l'humanisme.
Genèses des études théâtrales en France (XIXe-XXe siècles)
2019
La reflexion sur les disciplines et leur histoire s’est developpee dans les vingt dernieres annees. Les enjeux sont cognitifs, epistemologiques et politiques. Les etudes theâtrales, officiellement reconnues en France a la fin des annees 1950, a l’universite et au CNRS, ont mis du temps a revenir sur la facon dont elles s’etaient definies, intellectuellement et institutionnellement. Comme l’indique le pluriel Geneses, le processus a ete long, pluri- et interdisciplinaire, sinueux et discontinu, souvent romanesque, engageant de tres nombreux acteurs de la vie sociale : universitaires et chercheurs, praticiens du theâtre, etudiants de toutes sortes, responsables administratifs.
Les carrefours dans la théorie de l’histoire et du théâtre
L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, 2007
L’histoire et l’analyse théorique constituent deux champs cognitifs distincts dans les études théâtrales, lesquels néanmoins sont sectionnés dans de nombreux cas. En rapport avec l’histoire du théâtre, nous pouvons distinguer deux positions logiques. Conformément à la première, l’histoire enregistre et offre la matière première de chaque pensée secondaire sur les événements théâtraux. Ce qui est contesté souvent est le caractère « objectif » de la matière historique. Conformément à la deuxième position, l’histoire du théâtre n’est pas un ensemble évident d’événements, puisqu’elle ne peut pas reproduire le passé, mais elle offre un texte infini qui interprète le passé. Chaque discours historique contient une philosophie de l’histoire partiellement développée et souvent sous-entendue. La combinaison de ces positions nous offre toute la dynamique du discours historique et ouvre le dialogue avec les théories du théâtre.
Le théâtre au service de la cause universitaire à la Renaissance
Renaissance and Reformation, 2009
Cette étude retrace l'histoire la production théâtrale à l’Université de Caen à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance. Elle s'intéresse particulièrement à la production de la Farce de Pates-Ouaintes, oeuvre présumée de Pierre de Lesnauderie. Cette pièce permet de comprendre les liens entre le théâtre et l'institution universitaire pendant le conflit de la décime.
la présence de l'histoire dans le théâtre français fin XVIII.doc
La présence de l'Histoire dans Barnevelt de Lemierre : une « aptitude » au romantisme ? La conscience du temps, comme expérience intérieure de l'ennui, du souvenir, ou comme expérience extérieure, dans la perception du temps de l'Histoire, se transforme au début du XIX e siècle ; elle rend le poète capable désormais de décrypter l'énigme de l'univers, soulignant une aspiration toute nouvelle à l'absolu ou à l'infini. Ce nouveau rapport au temps et au temps de l'Histoire est à ce point lié à l'âme romantique qu'il semble la définir en partie. À l'époque où triomphe l'école romantique, c'est dans le drame qu'il s'épanouit de manière privilégiée, laissant percevoir les échos d'un style troubadour qui prête ses harmoniques pittoresques et vigoureuses à qui veut percevoir dans les soubresauts politiques du passé les troubles de l'âme et des passions. Un tel rapport à l'Histoire, qui a pour conséquence évidente de détruire la régularité imposée par les classiques, ne s'est pas construit au début du XIX e siècle, mais bien quelques décennies plus tôt, dans ces années de l'Ancien Régime finissant, quand les grandes figures des Lumières s'acharnent encore à combattre l'Infâme, à débattre sur le luxe raffiné de leur société et perçoivent dans la sociabilité l'essence et la grandeur de l'homme, ces années précisément que la génération romantique préfère honnir qu'étudier. Après la guerre de Sept Ans, qui voit l'hégémonie française sur les deux Indes fort malmenée, une crise de conscience pousse les artistes à ressaisir l'unité nationale dans les arcanes d'un passé glorieux : le public en mal d'héroïsme, à la fin du XVIII e siècle comme au début du siècle suivant, aime voir représentées les pages célèbres de l'Histoire d'une nation qui pouvait s'enorgueillir de compter en son sein un Gaulois intrépide 1 , une bergère élue 2 , des bourgeois généreux 3. Tragédies des Lumières puis tragédies tardives conjuguent leurs efforts pour écrire et représenter une Histoire de France, arrachée à grands renforts de traits pittoresques ou vrais à ses origines mythiques. Ce goût pour l'histoire nationale est concurrent au théâtre de l'intérêt porté à l'histoire romaine, qui met en perspective le Républicain, et propose, un siècle après Corneille, une réinvention du monde romain. À qui étudie les tragédies jouées au Théâtre Français au tournant de l'année 1765, année qui marque la reprise d'Adélaïde Du Guesclin de Voltaire, le triomphe de la tragédie de Pierre Laurent Buirette de Belloy, Le Siège de Calais, et du drame de Sedaine, Le Philosophe sans le savoir, épanouissement d'un double attrait pour le réalisme et l'Histoire, il apparaît que les sujets grecs disparaissent au profit des sujets romains ou des sujets nationaux, attestant un goût récent pour l'Histoire, destiné à s'épanouir pleinement dans le genre troubadour, que nous pouvons percevoir comme un lien privilégié et inattendu entre la dernière génération des Lumières et celle des romantiques. Si on examine les 108 tragédies jouées au Théâtre Français pendant le 1
« Esthétique du rapport : l’habit des allégories au théâtre (XVe-XVIe siècle) »
Voir l’habit : discours et images du vêtement du Moyen Âge au XVIIe siècle, dir. P. Mounier et D. Duport, Bern, P. Lang, p. 243-256., 2014
Dans la deuxième moitié du XVI e siècle paraît, sous les presses de l'imprimeur parisien Simon Calvarin, une Moralité de la pauvre fille villageoise. Le titre « moralité », tombé dans une certaine désuétude à cette époque, est à comprendre dans un double sens. À travers l'exemple d'une jeune paysanne qui préfère la mort au déshonneur infligé par un seigneur luxurieux, le récepteur est invité à méditer une conduite édifiante. L'intitulé suggère également une lecture « à plus haut sens » de l'anecdote, la « matiere » mise en scène étant à entendre par « similitude » : LE PERE Prenez en gré la simple estude De ces motz simplement touchez. La matiere est similitude Pour bonnes filles […]