« Arts, lettres et pouvoir : correspondance du cardinal de Granvelle avec les écrivains, les artistes et les imprimeurs italiens », in Les Granvelles et l'Italie au XVIe siècle, le mécénat d'une famille, Besançon, Cêtre, 1996, p. 191-224. (original) (raw)
Cette communication analyse les relations que certains artistes et hommes de culture italiens ont entretenues avec Antoine Perrenot de Granvelle, évêque d'Arras et ministre de Charles Quint. Toujours soucieux de servir son souverain, Antoine Perrenot de Granvelle avait compris le rôle fondamental de la culture comme moyen de légitimation et de prestige politique. Ce ministre, habillé en homme d'église, avait la lourde responsabilité de gérer les affaires de l'Empire et il fera graviter autour du parti impérial toute une série d'hommes de lettres et d'artistes qu'il utilisera pour la gloire de son maître, mais aussi dans son propre intérêt. C'est ainsi que des artistes comme le Titien, Leone Leoni, ou Enea Vico de Parme vont instaurer des relations durables avec lui et profiter de sa protection. Il en sera de même pour des écrivains comme l'Arétin, Paul Jove, le Trissin qui s’adressèrent à l'évêque pour solliciter des faveurs, obtenir des privilèges, ou faire précéder leurs livres d'une dédicace à l'empereur. Pour la première fois, grâce à Antoine Perrenot de Granvelle, on assiste à la cour impériale à la mise en place d'une politique artistique homogène qui, plus tard, prendra la connotation d'une vraie politique culturelle.
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Gli studi di storia del collezionismo considerano spesso le raccolte d’arte come il risultato di scelte oculate e gusti personali dei singoli collezionisti. Questo approccio tende a trascurare il ruolo chiave svolto da agenti e intermediari. Il loro intervento era cruciale soprattutto nei casi di contrattazioni a distanza, quando cioè il potenziale acquirente poteva effettuare la sua scelta solamente sulla base di dettagliate descrizioni, expertise affidate ad artisti di fiducia, disegni (soprattutto per le sculture antiche) e calchi (per intagli e monete rare). In questo contributo mi concentro su queste forme di comunicazione verbali e visive tra agenti e collezionisti e ne valuto l’impatto sul processo di formazione delle collezioni in Italia tra Cinque e Seicento.
in J. Boutier, S. Landi, O. Rouchon (dir.), La politique par correspondance. Usages politiques de la lettre en Italie, XIVe-XVIIIe siècles, Rennes, Presses universitaires, 2009, p. 275-291
Les politiques de la science menées dans les États italiens du XVIIIe siècle manifestent la volonté de faire des applications pratiques de la science un instrument de gouvernement et la source d’une nouvelle légitimité politique, autant qu’elles expriment les aspirations des savants, médecins ou ingénieurs à voir mieux définis leur position et leur rôle dans la société . Parce qu’elles impliquent des individus aux correspondances étendues, mais surtout parce que cet esteso commercio letterario est relevé par les autorités comme un critère de valeur scientifique et d’efficacité administrative, il faut s’interroger sur la manière dont les politiques de la science ont tiré parti des pratiques épistolaires des milieux savants. Comment ces correspondances ont-elles participé à l’élaboration de l’action publique, dans ses manifestations discursives et ses modalités pratiques ? Dans quelle mesure en retour l’investissement politique des lieux de la science – hôpitaux, jardins botaniques, musées d’histoire naturelle, observatoires astronomiques – est-il venu modifier, dans son fonctionnement et sa rhétorique, une économie épistolaire fondée depuis la Renaissance sur le « commerce mutuel » qu’entretiennent des amis lointains ?
2014
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Cahiers D Histoire, 1996