L’esprit subversif de la vente à la sauvette Les échanges de produits alimentaires de récupération en opposition des politiques sociales", (original) (raw)
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L'esprit subversif de la vente à la sauvette
Sciences & Actions Sociales, 2016
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Le pouvoir subversif de l’économie sociale et solidaire. Quelle consistance ?
Lien social et Politiques, 2014
L’article cherche à interroger la consistance du pouvoir subversif de l’économie sociale et solidaire (ESS). Il s’agit de voir en quoi les pratiques de cette économie dite alternative sont matériellement subversives, ou du moins se différencient de celles qui prévalent dans les sous-espaces économiques où elles évoluent. Dans cette perspective, notre objet consiste à voir si ceux qui placent leurs pratiques économiques sous le référent ESS sont porteurs d’intentions de transformation en matière de normes économiques, ou s’ils sont mus par d’autres objectifs.
Fanny Darbus - Le pouvoir subversif de l’économie sociale et solidaire. Quelle consistance ?
Résumé L’article cherche à interroger la consistance du pouvoir subversif de l’économie sociale et solidaire (ESS). Il s’agit de voir en quoi les pratiques de cette économie dite alternative sont matériellement subversives, ou du moins se différencient de celles qui prévalent dans les sous-espaces économiques où elles évoluent. Dans cette perspective, notre objet consiste à voir si ceux qui placent leurs pratiques économiques sous le référent ESS sont porteurs d’intentions de transformation en matière de normes économiques, ou s’ils sont mus par d’autres objectifs. Abstract This paper investigates what substance there is to the subversive power of the social economy. The purpose is to see how the practices of this so-called alternative economy are materially subversive or at least different from those prevailing in the economic subareas in which they are found. From this perspective, our aim is to determine whether those who refer to their practices as being part of the social economy are driven by an intention to transform economic norms or whether they have other objectives.
2023
FR : Cet article entend nuancer une thèse mise en avant par de nombreux travaux sur les coopératives alimentaires, qui souligne les tensions entre leurs objectifs militants et productifs. En mobilisant les données d’une enquête ethnographique réalisée à Paris sur une période de deux ans, et en s’appuyant sur le modèle de l’articulation contingente segmentée proposé par Giry et Wokuri (2020), l’article montre que ces tensions sont loin d’être unanimement perçues « de l’intérieur ». À travers l’exemple de la politique d’achat et de vente de la coopérative étudiée, nous montrons que l’articulation de ses objectifs militants et productifs, telle qu’elle transparaît dans les discours des enquêtés, est bien contingente et segmentée. La politique d’achat et de vente est ici déclinée en trois segments : la politique tarifaire de la coopérative, le choix des produits, et le fonctionnement hybride du magasin. La première partie montre que pour chacun de ces trois segments, les coopérateurs ont des points de vue hétérogènes sur les rapports entre rendements militants et productifs, ceux-ci étant tout aussi bien décrits comme divergents, convergents ou indépendants. La seconde partie montre que les perceptions des coopérateurs, et plus largement leur engagement dans la coopérative, sont partiellement stabilisés à travers diverses activités de régulation (Le Velly, 2017). La conclusion souligne que se pencher sur la manière dont les coopérateurs définissent « ce qui compte » pour eux permet de nourrir une réflexion plus large sur la pérennité des initiatives alternatives qui se montent actuellement, et sur le potentiel d’essaimage des coopératives. Mots clés : coopérative, supermarché, alternative alimentaire, France EN: This article seeks to bring nuances to a common thesis on food co-ops, which emphasizes the tensions between their activist and productive objectives. By relying both on ethnographic data collected in Paris over a period of two years, and on the theoretical framework provided by Giry and Wokuri (2020), the article shows that these tensions are far from being unanimously perceived “from the inside”. Through the example of the purchasing policy of a specific food co-op, we show that the articulation between activist and production-oriented objectives, as reported by members, is indeed contingent and segmented. The purchasing policy can be divided into three segments: the pricing policy of the food co-op, the choice of the products on sale, and the hybrid nature of the way the store operates. The first part shows that for each of these segments, members have heterogeneous viewpoints on the dynamics between activist and productive values, which may as well be described as divergent, convergent or independent. The second part shows that members’ perceptions and involvement in the food co-op are partially stabilized through various regulation activities (Le Velly, 2017). The conclusion underlines that addressing what co-op members define as “what matters” to them contributes to the ongoing debates on how sustainable are recently-created food alternatives, and on how to expand food co-ops. Keywords: food co-op, supermarket, food alternative, France
L’économie populaire des récupérateurs vendeurs
http://www.uneseuleplanete.org/, 2017
Les travailleurs des déchets occupent une fonction historique à travers la récupération des objets délaissés dans les poubelles et autres rebuts de la société de consommation. Connus sous le nom ancien de chiffonniers, les récupérateurs vendeurs ne répondent pas simplement à une économie de survie, mais sont devenus les indicateurs d’un enjeu socio-économique sur les questions de croissance / décroissance. Nous pourrions dire autrement qu’ils sont les marqueurs d’une tension entre deux conceptions de l’économie et du développement territorial : une économie populaire s’appuyant sur un développement endogène du territoire à partir de ses propres ressources répondant aux besoins des couches sociales les plus défavorisées et une économie productiviste déterritorialisée dont les critères de rentabilité financière participent très peu au développement du territoire ou ne permettent pas l’inclusion de cette partie de la population dans les dynamiques de développement. Entre une économie au rez-de-chaussée des villes et une économie monde, quelle place pour un développement équitable ? Si nous nous basons dans cet article principalement sur l’expérience de notre travail avec les récupérateurs vendeurs en région parisienne, la problématique est transversale à d’autres situations en France et sur le plan international.
L’économie sociale et solidaire, une subversion institutionnelle et politique ?
2010
Cette communication est le fruit d'une expérience professionnelle auprès de la vice-présidente chargée de l'économie sociale et solidaire au Conseil régional d'Île-de-France et d'une enquête qualitative. Les chiffres globaux intégrant la vice-présidente du Conseil régional d'Île-de-France, il faut considérer que l'étude a été réalisée sur 13 élu/e/s en charge de l'économie sociale et solidaire dans différentes collectivités territoriales. Certain/e/s élu/e/s cumulant plusieurs mandats, l'échantillon rassemble 7 conseils régionaux, 1 conseil général, 4 communautés d'agglomération et 9 communes. Du point de vue des étiquettes partisanes, l'échantillon se compose de 8 Verts, 3 Parti socialiste, 1 Mars-Gauche Républicaine et 1 Alternatifs. Cette étude a également donné lieu à la rédaction du chapitre « Les politiques publiques d'économie sociale et solidaire : un combat d'élu/e/s engagé/e/s pour un autre développement économique » publié dans l'ouvrage du Réseau des territoires de l'économie solidaire (RTES), réalisé en partenariat avec le Centre de recherche et d'information sur la démocratie et l'autonomie (CRIDA), Les politiques publiques d'économie solidaire, un enjeu d'avenir pour les initiatives locales, Toulouse, Réseau des territoires de l'économie solidaire, 2007.
Quand l’alimentation se fait politique(s), 2020
De la mise en cause du gaspillage aux transformations des marchés alimentaires Le cas des fruits et légumes « moches » Marie MOURAD 1. Les dénominations des institutions gouvernementales (Agriculture, Alimentation) sont simplifiées par souci de lisibilité. 2. Les expressions entre guillemets sont indigènes. Cette contribution reprend le terme « gaspillage » pour faire apparaître les situations où les acteurs désignent un problème comme tel, en y associant diverses réalités. 3. Par exemple, l'association France Nature Environnement a conduit une étude intitulée « Du gaspillage à tous les étages » dès 2009. L'organisation onusienne Food and Agricultural Organization a publié une étude sur le thème « Food Losses and Waste » en 2011. © Presses universitaires de Rennes Ce document est réservé à un usage privé Il ne peut être transmis sans autorisation de l'éditeur 4. Désigné par « Pacte » dans la suite. 5. Son poste de ministre délégué ayant disparu lors d'un remaniement ministériel en 2014, il poursuit ses travaux sur le sujet en tant que député. 6. Ce travail a été réalisé dans le cadre d'une thèse sur le gaspillage alimentaire en France et aux États-Unis. © Presses universitaires de Rennes Ce document est réservé à un usage privé Il ne peut être transmis sans autorisation de l'éditeur 8. CTIFL, La réglementation de la commercialisation des fruits, légumes, et pommes de terre, février 2014, [