L’abbaye cistercienne de Baumgarten, l’apport récent de l’archéologie (original) (raw)

L’abbaye de moniales cisterciennes de Clairefontaine (Luxembourg). Synthèse archéo-historique des quatre phases de construction, XIIIe-XVIIIe siècle

Bulletin monumental, 171-2, 2013, p. 117-139 [ISSN: 0007-4730], 2013

Near Arlon in Belgium (province of Luxembourg), the site of Clairefontaine, the ancient abbey of the Cistercian nuns, has been under excavation for ten years. Combining archaeological evidence and historical sources, the article presents an architectural synthesis of the monastic complex, rebuilt four times: Clairefontaine I (ca. 1247), Clairefontaine II (first half of the 14th century.), Clairefontaine III (first half of the 16th century), Clairefontaine IV (late 17th-early 18th century), and finally its total destruction following the suppression of monasteries by the French in 1796. Such a stratigraphy is rare for a nuns' church, but is exceptional for the buildings around a cloister, because few feminine abbeys have been the object of programmed excavations on the scale of Clairefontaine. Each change is related to particular historical context, linked with the successive princes who reigned in Luxembourg: the countess Ermesinde, Henri le Blondel, John the Blind, Christophe de Bade, Pierre-Ernest de Mansfeld, as well as the archdukes Albert and Isabelle who were great patrons and powerful protectors of this dynastic abbey inhabited by a small community of Cistercian noble women.

KOZIOL (A.), PUTELAT (O.), THOMANN (A.), GELÉ (A.), VIGREUX (T.). — Andlau, 12 cour de l’Abbaye. Les traces archéologiques de l'abbaye depuis sa fondation (9e s.) à nos jours, RFO fouille préventive, Strasbourg : SRA Alsace, PAIR, 2009.

Le projet d’extension d’une maison de retraite dans le centre de la commune d’Andlau (Bas-Rhin), au 12 Cour de l’Abbaye, a donné lieu à un diagnostic en janvier 2008 (responsable d’opération : Michaël Landolt), puis à une fouille préventive en juillet 2008. Cette opération, couvrant une superficie d’environ 900 m², a permis d’explorer les terrains au sud de l’église abbatiale romane, et d’avoir ainsi pour la première fois une approche archéologique de l’abbaye médiévale d’Andlau, qui n’était connue jusque là que par les sources écrites de manière plutôt lacunaire. Les textes indiquent qu’une abbaye réservée aux femmes de la haute noblesse aurait été fondée par Richarde, femme de l’empereur Charles le Gros, en 879/880. Les vestiges mis au jour viennent confirmer les sources écrites et plaident en faveur d’une construction dès la fin du 9e s. L’occupation est alors caractérisée par l’existence d’une pièce, chauffée par un poêle à pots tronconiques situé dans l’angle de la pièce. A l’est, les terrains sont utilisés comme zone de rejets domestiques. Dès le 11e s., cette zone change de fonction et devient sans doute une zone d’appentis, avec le creusement d’un puits et d’une fosse qui a servi de dépotoir. Les quelques traces de poteaux signalent peut-être une couverture en bois. Cette première phase (phase A) a par ailleurs livré un corpus faunique extrêmement riche, qui témoigne de la qualité et de la diversité de l’alimentation, et donc du niveau social élevé des religieuses. À partir de la deuxième moitié du 12e s. (phase B), un nouvel ensemble plus vaste est construit. Il comprend quatre pièces au moins, disposées autour d’un cloître. La pièce située à l’est est dotée d’une structure de cuisson maçonnée, qui indique sans doute sa fonction de cuisine. Dans une deuxième phase d’aménagement, les espaces sont subdivisés, notamment dans la pièce la plus vaste. Au sud, l’espace est toujours libre de construction. Une canalisation scellée dans le mur méridional et destinée à l’évacuation de l’eau est installée. Les 16e et 17e s. (phase C) sont une période de grande prospérité pour l’abbaye, qui a pourtant laissé peu de vestiges archéologiques. Hormis quelques nouvelles subdivisions dans les pièces existantes, la disposition des bâtiments conventuels varie peu jusqu’au 18e s. Un sol et un seuil en mortier conservés indiquent l’emplacement de l’accès au cloître depuis la pièce principale. Un bâtiment excavé de grande dimension est construit dans l’angle sud-est de l’emprise à une date indéterminée. Il est isolé des bâtiments conventuels et a une orientation tout à fait différente. Il est abandonné dans le courant du 16e – début 17e s. Les bâtiments conventuels sont démantelés dès le début du 18e s. (phase D) et le cloître n’existe plus. L’absence quasi-totale d’éléments architecturaux témoigne d’une récupération méthodique de tous les matériaux de construction. La découverte à proximité du cloître de quelques ossements humains suggère la présence de sépultures dans l’enceinte de l’abbaye, qui auraient été perturbées lors du démantèlement. La disparition des bâtiments conventuels coïncide ici avec les importants travaux de reconstruction de l’église, autour de l’année 1700. Au début du 18e s., l’abbaye en tant qu’institution persiste, mais la vie commune semble prendre d’autres formes et induit de nouveaux logements pour l’abbesse et les chanoinesses. Au moment de la Révolution, l’abbaye est supprimée et ses biens sont confisqués. Les bâtiments conventuels construits au début du 18e s. sont revendus et l’enclos abbatial est transformé en jardins.

L’abbaye cistercienne de Boquen

Congrès archéologique de France (session 2015 : Côtes-d’Armor), Paris, 2017, p. 341-351

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Saint-Bénigne et sa rotonde. Archéologie d’une église bourguignonne de l’an Mil

Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 2008

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L’apport de l’archéologie des charpentes pour l’étude historique et architecturale de l’église de la Trinité de Fécamp

Tabularia : Sources Écrites de la Normandie Médiévale, Université de Caen, Etudes, 2002

Sources écrites des mondes normands médiévaux Guillaume de Volpiano : Fécamp et l'histoire normande | 2003 À propos des articles de K. Brockhaus, « La genèse architecturale de l'église de la Trinité… » et de L. Grant, « Fécamp et l'architecture en Normandie ». L'apport de l'archéologie des charpentes pour l'étude historique et architecturale de l'église de La Trinité de Fécamp About K. Brockhaus' article, "Architectural genesis of the church of Holy Trinity…" and L. Grant's, "The abbey of Fecamp and architecture in Normandy". The contribution of archaeology of wooden frameworks to historical and archaeological study of the church of the Holy Trinity of Fécamp