"Byzance, Platon et les platoniciens", Colloque « Platon et l’Orient », 8 septembre 2012, Fondation Boghossian, Villa Empain, Bruxelles. (original) (raw)
Related papers
Scrinium Friburgense 54, 2021
The dialogue ‹ De Resurrectione › , like any other work of Methodius of Olympus, was greatly influenced by Plato’s literary heritage. In this article, we discuss the formal aspect of the rapprochement that can be established between Plato’s dialogues and the ‹ De Resurrectione › ; we also analyze in more detail the textual presence of the Platonic passages in this treatise of the Methodius of Olympus ; finally, we propose a hypothesis according to which it is Plato’s dialogue ‹ Protagoras › that could have been imitated by the author of the ‹ De Resurrectione ›.
Emese Egedi-Kovács (dir.), Byzance et l'Occident II : Tradition, transmission, traduction, 2015
Longtemps attribué à Henri d'Andeli, Le Lai d'Aristote, ce texte dont la taille dissimule l'importance, reste un casse-tête pour les spécialistes qui se sont penchés sur lui avec une curiosité attisée par ses contradictions constitutives. Nous proposons une introduction nécessaire à une meilleure compréhension des enjeux de cette démarche et à la précision des circonstances philologiques qui ont déterminé les contours de cette recherche. Elles ont aussi déterminé le choix d'un certain questionnement, après l'examen des discours faits à ce sujet et dont les enjeux, trop ciblés ou, au contraire, trop généraux, ont eu le désavantage de trop se rapprocher de la lettre du texte ou de trop se distancer de la page écrite pour distinguer les lettres. Nous proposons une immersion dans les constellations sémantiques des champs qui constituent les signifi cations du Lai d'Aristote, pour y surprendre les relations qui se nouent entre l'espace sémantique de la courtoisie et l'espace sémantique d'un aristotélisme plus ou moins assimilé, qui imprègne le texte de son parfum discret. Pour ce faire, nous allons considérer le texte dans sa textualité, et non pas uniquement en le lisant comme signe de l'infl uence de l'aristotélisme, car ce type de lecture coïncide à la deuxième situation qu'on vient d'évoquer, où le discours ne distingue plus la lettre et force l'interprétation vers une soumission aux impératifs d'un paradigme. Nous venons aussi d'évoquer les circonstances philologiques et nous nous attarderons sur elles, car les interprétations que le texte a suscitées jusqu'à présent n'ont pris en considération que les questions formelles, dans le cas de l'approche bédiériste, ou bien les questions qui touchent à la sociologie littéraire. Nous essaierons de nous situer à la distance propice pour l'observation des carrefours sémantiques et des lieux où l'ambivalence du discours rend compte d'une bifurcation sémantique.
« Harrington, dans son Oceana, a aussi examiné quel était le plus haut point de liberté où la constitution d'un État peut être portée. Mais on peut dire de lui qu'il n'a cherché cette liberté qu'après l'avoir méconnue, et qu'il a bâti Chalcédoine, ayant le rivage de Byzance devant les yeux » (De l'esprit des lois, XI, 6). Cette contribution tentera d'éclairer la sentence énigmatique de Montesquieu à la lumière de son analyse du républicanisme anglais et de sa défense du rôle de la Chambre des Pairs. A ses yeux, Harrington néglige les conditions réelles du régime libre en Angleterre, dont l'esprit des Anglais, en partie forgé par leur Ancienne Constitution et par leur droit féodal. Pour autant, la puissante critique de Montesquieu ne signe pas la fin du républicanisme harringtonnien ni de sa théorie de la liberté : sa réhabilitation par certains membres du Club des Cordeliers durant la Révolution française témoigne d'un « retour du refoulé » dont il faudra examiner la teneur.
(ed.) Héritages platoniciens et aristotéliciens dans l’Orient et l’Occident (IIe–XVIe siècles)
Scrinium Friburgense 54, 2021
The aim of bringing together these works in this volume is to explore, through specific studies, the reception of certain aspects of Neoplatonism and Aristotelianism in Patristics and the philosophy of Late Antiquity, in medieval Latin thought and in medieval Georgia (especially with Ioane Petritsi), as well as with certain Renaissance authors. This volume thus provides new and stimulating insights to broaden our understanding of the impact of the two great currents which mark Western philosophy.
Directement ou indirectement, tous les articles rassemblés ici traitent de la philosophie de Platon. Qu’elle soit consacrée à l’étude d’un passage difficile, à l’examen d’une question générale ou encore à la réception d’une thèse ou d’un Dialogue chez un philosophe ultérieur, chaque contribution poursuit à sa manière le travail de lecture et d’interprétation qui occupe Monique Dixsaut depuis plus de quarante ans. L’importance de son œuvre dans le paysage français et international des études platoniciennes justifie à elle seule le présent recueil, mais celui-ci porte aussi témoignage de l’affection profonde et de la reconnaissance qu’ont voulu lui exprimer ses amis, ses collègues et bon nombre de ses anciens étudiants. Car ce n’est pas seulement l’œuvre de Monique Dixsaut qui a fait de Platon la voix principale du philosopher, c’est aussi son enseignement, lui qui a marqué plusieurs générations d’étudiants et a toujours su rester fidèle à cette règle : lire Platon en philosophe, comme il demande à être lu, c’est en pâtir. Parler de lui ne peut se faire que du dedans, depuis cette passion. Le nom de la plus éclatante des trois Grâces, Aglaïa, était celui qui convenait le mieux à un volume consacré à Monique Dixsaut et au rayonnement de ses travaux.