Quel bilan et quelles voies d'avenir pour les biocarburants et les bioenergies en Afrique ? Actes de la 4ème Conference Biocarburants/Bioenergies de Ouagadougou (original) (raw)

Etude prospective sur le potentiel pour la production de biocarburants au Burkina Faso

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007

Ce document a vocation à présenter quelques éléments d 'état des lieux de la situation au Burkina Faso plutôt q u 'une analyse, en vue de faciliter les échanges et les comparaisons entre pays autour des enjeux et perspectives des biocarburants pour l ' Afrique lors de la conférence. Les thèmes abordés concernent le contexte général de l 'agriculture, le contexte environnemental, le contexte énergétique et le contexte des biocarburants. Les données sont quelquefois partielles mais seront complétées après la conférence. Les principales sources statistiques et références bibliographiques utilisées sont listées en fin de document. __ Surfaces et productions agricoles, potentialités pour la production de biocarburant (données à compléter) Cultures Surface (ha) Campagne 05-06 Production Type de système de production Nombre d'exploitat ions Valeur annuelle de la production (2006) Potentiel pour une production en biocarburants Céréales Mil 1 309 710 1 196 253 Pluvial, exploitations familiales avec une superficie comprise entre 3 et 6 ha, nombre d'actifs compris entre 3 et 10, système d'exploitation basé sur la pratique d'une agriculture de subsistance. Sorgho 1 422 272 1 552 910 Maïs 442 497 799 052 Pluvial + irrigué. Pratique de culture associée (coton + maïs) Petites exploitations familiales + exploitations familiales de taille moyenne (superficie > 6 ha) et exploitation de grande taille. Riz 52 563 93 516 Pluvial + irrigué (40% de la production en culture irriguée) Cultures vivrières Niébé 64 154 444 712 Exploitation familiale, système pluvial et irrigué Voandzou 36 976 41 210 Exploitation familiale, système pluvial Cultures de rente Coton2

Étude prospective sur le potentiel pour la production de biocarburants au Burkina Faso. Document de travail provisoire

2007

Ce document a vocation a presenter quelques elements d 'etat des lieux de la situation au Burkina Faso plutot qu'une analyse, en vue de faciliter les echanges et les comparaisons entre pays autour des enjeux et perspectives des biocarburants pour l'Afrique lors de la conference. Les themes abordes concernent le contexte general de l'agriculture, le contexte environnemental, le contexte energetique et le contexte des biocarburants. Les donnees sont quelquefois partielles mais seront completees apres la conference. Les principales sources statistiques et references bibliographiques utilisees sont listees en fin de document. (Resume d'auteur)

De la biomasse à la bioéconomie, une stratégie énergétique pour l’Afrique ?

Afrique contemporaine, 2017

De la biomasse à la bioéconomie, une stratégie énergétique pour l'Afrique ? 223 De la biomasse à la bioéconomie, une stratégie énergétique pour l'Afrique ? Roland Louvel Christian de Gromard La biomasse occupe une place importante dans les bilans énergétiques des pays d'Afrique subsaharienne-principalement sous forme de bois de feu. Néanmoins, cette ressource pourrait être mieux mise en valeur. Les analyses et les discours en reconnaissent la nécessité mais, dans les faits, cette orientation peine à se concrétiser. Pourquoi cette énergie reste-t-elle si peu valorisée ? Après avoir recensé les freins à l'essor des bioénergies, le présent article s'intéresse à la modernisation des filières traditionnelles et au déploiement de filières avancées en Afrique, ainsi qu'à leur place comme levier des transitions énergétiques et écologiques qui s'imposent aux pays africains. Si les plans biomasse sont à adapter à chacun des pays, l'objectif est le même : ne plus dépendre des énergies fossiles et lutter contre le changement climatique, en préservant le patrimoine naturel des écosystèmes. Mots clés : Biomasse-Bioénergie-Transition énergétique-Énergies fossiles-Changement climatique-Écosystèmes La bioénergie est la forme d'énergie la plus ancienne que l'homme ait développée et la biomasse constitue la principale source pour la majorité de la population dans les pays en développement. Près de la moitié de l'humanité en dépend quotidiennement pour cuire son alimentation et, pour plus de deux Africains sur trois, la biomasse constitue une énergie primordiale. Quand on évoque l'énergie, on considère en général ses modes artificiels de conversion (turbine électrique, panneau photovoltaïque, moteur automobile, réchaud à gaz) sans prendre en compte que, sur la planète, la conversion la plus répandue est celle de la photosynthèse. La biomasse est le premier convertisseur d'énergie et génère chaque année une centaine de gigatonnes équivalent pétrole (Gtep), soit dix fois la production annuelle de l'ensemble des combustibles fossiles. La biomasse est particulièrement présente en Afrique, qui Roland Louvel est consultant spécialisé dans les filières bois énergie et valorisation de la biomasse, avec la pratique de projets dans différents pays d'Afrique, ancien assistant technique de la Coopération française au Mali, puis au Niger. Christian de Gromard est référent « Énergie » à l'AFD, en charge de projets de biomasse et de bioénergies (Afrique, Asie, Maghreb, départements d'outre-mer français).

Agrocarburants au Mozambique : entre espoirs et déboires

Agrocarburants : impacts au Sud ?

Les ambitions suscitées par les agrocarburants-sécurité énergétique, réduction des émissions de gaz à effet de serre, développement rural-tournent à la désillusion au Mozambique. Non seulement les retombées positives sont minces pour la population, mais la précarité des conditions d'existence s'aggrave. Meilleures terres arables et ressources publiques ont été détournées de la production vivrière, pour le jatropha ou la canne à sucre. La politique officielle du gouvernement mozambicain en matière d'agrocarburant est de renforcer la sécurité énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et promouvoir un développement socio-économique durable. « Les priorités du gouvernement dans l'élaboration des politiques, sont (1) la promotion de ressources agro-énergétiques pour une sécurité énergétique et un développement socio-économique durable, en contribuant parallèlement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la sélection et l'adoption de technologies et de méthodes de production adéquates dans les domaines de l'agriculture et de l'industrie ; et (2) la nécessité de faire face à l'instabilité, l'opacité et la

Les biocarburants, une opportunité pour réduire la pauvreté au Burkina Faso ?

2009

Le Burkina Faso est un pays pauvre qui, bien que faible utilisateur d'énergie, doit faire face à la détérioration pour le bois-énergie de son capital forestier et au renchérissement de la facture des hydrocarbures importés. Cette communication explore les différentes voies qui se présentent à lui pour produire de l'énergie renouvelable à partir de son savoir-faire en agriculture, principal secteur de son économie, et des ressources en terres, dont il dispose encore en grande quantité. Elle s'appuie sur un cadre d'analyse mettant en relation la biomasse-énergie et la réduction de la pauvreté via les perspectives de consommation énergétique offertes par la production agricole. Elle sous-tend que la production de biocarburants peut potentiellement contribuer à améliorer les conditions de vie de la population.

Quel avenir pour les biocarburants ? Quelles conséquences pour l'agriculture ? Un point de vue d'économiste

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007

Naguèreil n'y a guère plus de deux sièclesl'agriculture (au sens large, y inclus les forêts et les pêcheries) était la seule source d'énergie : énergie de traction par la nourriture des boeufs et des chevaux, énergie de chauffage et de cuisine avec le bois, énergie d'éclairage avec l'huile des lampes ou les matières grasses des bougies, etc. Il n'y avait guère que l'énergie hydraulique qui ne fut agricole, et elle ne représentait qu'un appoint. Cette situation a commencé à changer au 19 ème siècle avec l'usage massif de la houille, puis au 20 ème avec celui du pétrole et du gaz naturelles « énergies fossiles ».