Nouvelles technologies et subjectivité Les frontières renversées de l’intimité (original) (raw)
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La Nouvelle subjectivité et les technologies de l'information
English: This text examines in three fields what is at stake with the technologies of communication and their impacts on subjectivity. We put our attention on the «net» which is presented as a visuel interface of a new daily reality, also the effects of the readjustment of the signified and the signifier on the production of discourses as well as its extension in the academic sphere. We realize that the internet is note a neutral support of the information and has huge effects on the double horizon of the expression and the subjectivity. We try to analyze these effects in showing that we must reinforce a critical eye in front of a tendency to integrate the internet as a substitute of teaching, more, to redefine the teaching from the new technology which oftenly correponds more to a comptability approach than a pedagogic one. French: Le présent texte se propose d'examiner, en trois séquences, certains enjeux des technologies de l'information et des communications (TIC) et leurs impacts dans la redéfinition de la subjectivité. Plus précisément, nous porterons notre attention sur la toile de l'internet et sur ses nombreux sites qui se veulent l'interface visuelle d'une nouvelle réalité de la quotidienneté, d'un réaménagement du signe et du signifiant, autant qu'un prolongement de la sphère académique. Pour ce faire, nous exposerons d'abord quelques réflexions sur la structure et la forme même de la toile en tant que support actif (et non neutre) de l'information. Nous essayerons ensuite d'identifier certains effets de la mise en forme des informations dans le double horizon indissociable de l'expression et de la subjectivité. Nous étayerons enfin un regard critique nécessaire à l'égard de cette volonté de plus en plus généralisée d'intégrer internet aux méthodes d'enseignement, si ce n'est de redéfinir en partie l'enseignement lui-même à partir de ces nouvelles technologies.
L’émergence de la subjectivité au sein de la vie
Meta: Research in Hermeneutics, Phenomenology, and Practical Philosophy, 2016
My paper aims to elucidate the emergence of subjectivity from the interplay between living beings and their environment. This attempt to give account of becoming-subject within the life itself leads to a confrontation between the phenomenology of life pursued since at least two decades by Renaud Barbaras with Canguilhem´s philosophy of biology. It starts with a criticism of Merleau-Ponty’s and Patočka´s respective failures to overcome the contrast between the level of bare life and the level of human existence. In order to answer such a prejudicial separation between unexamined life and self-reflected existence, I adopt in the second part a bio-centric perspective on human existence, inspired by Canguilhem and Guillaume Le Blanc, in order to re-evaluate the notion of life in terms of normative, expansive movement that both shapes the living being itself and individuates the elements on which it acts. The final part of the paper seeks to understand the emergence of subjectivity from ordinary life-challenges such as illness and experiences of vulnerability or fragility, thus bypassing the need for stipulating a self-referencing consciousness as a primary mode of self-disclosure.
Vers une nouvelle subjectivité
Québec studies, 1995
This article discusses the theme of the "new subjectivity" in Élise Turcotte's novel, Le bruit des choses vivantes, published in 1991. In today's mediatic turmoil, in a world of cultural fragmentation, the subjectivity presented in this novel is characterized by its desire to inhabit the world. The image of die house is the very form of a conscience deprived of its roots, which recovers at the same time, as a witness, the various forms of life. "Transferts": transports, déplacements, croisements, mélanges, échanges, interactions, correspondances, traversées, intertextes, phénomènes transculturels, glissements, altérations. La liste des équivalences, son abondance même, illustre probablement plus que tout la facilité que nous avons aujourd'hui à faire surgir dans notre pensée des concepts qui concernent les passages, les entre-deux (ou les entreplusieurs), qui disent l'espèce d'affection intellectuelle que nous avons pour ce qui bouge, pour tout ce qui ne trouve pas son assise en soi-même et n'a pas de lieu propre. Barthes et surtout Derrida ont laissé leur marque: le sens lui-même serait un incessant transfert, un infini déplacement, toujours ailleurs, toujours remis à plus tard. Habermas y a vu là, non sans paradoxe, un "concept mystique de la tradition comme processus de différance de la révélation''' (216). Si l'on interprète la notion de "transferts culturels" dans l'optique déconstructionniste critiquée par Habermas, cela signifie que nous cherchons à décrire une littérature (et une culture), québécoise en l'occurence, comme jamais présente à elle-même, toujours différée dans d'incessants processus de déplacements. Une littérature et une culture "migrante," dans le sens le plus radical, ontologique du terme.
Revue Ouvertures, 2019
Cet article propose une réflexion clinique sur le malaise de la subjectivité humaine dans le discours médical courant et scientifique. Pourtant, la subjectivité humaine est là, bien vivante, dans l’expression quotidienne des maux du quotidien, de la difficulté de vivre, du mal-être existentiel et de la quête de chacun à être humain. Redonner une place à la dimension du sujet parlant et à son désir singulier- qui ne se réduit pas à un besoin à combler- pourrait-il permettre de mieux traiter la souffrance existentielle, celle qui est partout supposée, mais nulle part parlée ? This article proposes a clinical reflection on the malaise of human subjectivity in current medical and scientific discourse. Yet, human subjectivity is alive and vivid, in the day to day expression of daily life’s evils, the difficulty of living, the existential malaise and in the quest of everyone to be human. Restore a place to the dimension of the speaking subject and to his singular desire – which cannot be reduced to a need to be filled: could it allow to better treat existential suffering, everywhere assumed, but nowhere spoken
Frontières de l’humain et technologies de genre monstrueux
GLAD!, 2019
The Marbled Swarm est le dernier roman en date de l'américain Dennis Cooper, connu notamment pour le cycle de Georges Miles, pentalogie romanesque publiée de 1989 à 2000. Le roman The Sluts (2005), entièrement écrit à partir de fausses critiques web de garçons escortes, ainsi que le blog qu'il tient depuis 2010 1 en plus de plusieurs pièces de théâtre, montées dès 2004 par la metteure en scène française Gisèle Vienne, ont notamment ouvert l'oeuvre de l'écrivain à d'autres formes d'écriture. The Marbled Swarm-Le fol marbre 2 en français-constitue toutefois une exception dans la production de l'écrivain, reconnu pour son style associé au New Narrative américain et à la Blank Fiction (Patoine 2015 : 54), caractérisé par une écriture sans fioritures, crue, orale, directe et nerveuse. Bien qu'on y rencontre plusieurs éléments qui font la particularité de l'univers de Cooper-un regard amoral ; une homosexualité thématisée comme prédatrice ou masochiste et qui s'accompagne souvent de désirs incestueux et pédophiles ; des personnages qui ont soit envie de mourir, soit envie de tuer; une narration métadiscursive ; des descriptions pornographiques ; une esthétique gore-, le roman marque un changement dans son oeuvre sur le plan linguistique et stylistique. Le fol marbre adopte en effet un style baroque parodiant le ton raffiné des romans gothiques et une écriture surfaite de tournures pompeuses et de paraphrases métaphoriques, qui mélange les registres soutenus et le slang. 2 On pourrait qualifier le narrateur sans nom du Fol marbre avec les mots de Clarice Starling, dans Le Silence des agneaux de Jonathan Demme, lorsqu'elle répond à l'agent qui lui demande si Hannibal Lecter est « some kind of vampire » : « They don't have a name for what he is », dit-elle. Pas de nom commun pour qualifier celui dont le nom propre est devenu l'expression même de ses crimes abominables ; le monstrueux Frontières de l'humain et technologies de genre monstrueux
La « nouvelle sensibilité » en quête d’une autre Révolution tranquille
Bulletin d'histoire politique, 2010
Tous droits réservés © Association québécoise d'histoire politique; VLB Éditeur, 2010 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
La subjectivité comme stratégie narrative.
« Tout est cinéma. Tout est construction » nous annonce le narrateur dans Reconstruction de Christoffer Boe. Un peu plus tard, il ajoute: « il faudra lutter un peu. Que la lutte commence ! », sans expliquer s'il parle d'une lutte entre les personnages, ou si le spectateur devra s'engager dans une afin d'effiler l'intrigue complexe du film. Cette confusion est caractéristique d'une structure narrative qui brouille les points de vue. Il en résulte une version des faits dans laquelle il est difficile de discerner une objectivité. Le spectateur se sent esbroufé et, en fin de compte, perdu. Reste à voir si on a vraiment à faire avec "une lutte". La question centrale de mon article veut formuler une réponse sur le fonctionnement des points de vue subjectifs d'une façon disruptive dans un récit scénaristique (et dans un sens plus large, dans un récit cinématographique). Je propose de regarder de plus quelques cas intéressants: The Lady in the Lake (1947) 1 , Providence 2 , The Singing Detective (1986) 3 et Reconstruction (2003) 4 .