L'évaluation psychosociale de la qualité de vie des personnes infectées par le VIH (original) (raw)
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Sexologies, 2006
La question de la vie affective et sexuelle ne serait peut-être pas entrée dans la sphère du soin VIH si la santé publique n’avait pas été confrontée à une augmentation soudaine d’infections sexuellement transmissibles et à un maintien d’un taux constant de séroprévalence du VIH en France. L’article présente des données cliniques issues d’une consultation de sexologie et d’ateliers estime de soi mis en place dans deux services hospitaliers parisiens prenant en charge des patientes et des patients séropositifs au VIH dans le cadre d’une étude pilote financée par la direction générale de la santé et pilotée par l’association Counseling, Santé et Développement en partenariat avec l’organisme Comment Dire. De nombreuses publications depuis 2002 établissent un lien entre la séropositivité et les difficultés de prévention et la fréquence importante des troubles de la sexualité chez les personnes séropositives. Entre septembre 2004 et décembre 2005, plus de 100 patients ont bénéficié soit d’une consultation de sexologie soit d’un atelier sur l’estime de soi. Les objectifs étaient : réduire les troubles de la sexualité, identifier les difficultés sexuelles causées par la prévention ou ayant un impact sur la prévention de la transmission sexuelle de l’infection à VIH et des IST. La présentation de cas concrets permet de voir la pertinence d’une réponse sexologique et/ou psychosociologue en montrant le rôle inhibiteur transversal du stigma et son poids dans l’imaginaire érotique.
Répercussions psychiatriques de l’infection VIH — Mise à jour
Santé mentale au Québec, 1992
Les personnes infectées par le VIH présentent une vulnérabilité aux complications psychologiques et neuropsychiatriques. L'état actuel des connaissances indique que les syndromes cérébraux organiques et les troubles d'adaptation sont parmi les complications les plus fréquentes nécessitant une intervention psychiatrique. Les troubles affectifs sont une autre complication possible. L'auteur fait une mise à jour des connaissances actuelles sur la nature de ces troubles et leur traitement.
2014
Attitudes stigmatisantes envers les personnes vivant avec le VIH : Développement et validation d'un instrument de mesure intégrant un dispositif participatif par Marianne Beaulieu Département de médecine sociale et préventive École de santé publique Thèse présentée à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D) en Santé publique option Promotion de la santé Mai 2014 © Marianne Beaulieu, 2014 i Résumé Contexte : De manière générale, on considère que le processus de validation d'un instrument de mesure porte sur la validité et la fiabilité. Or, la nature dynamique et évolutive de certaines problématiques, comme la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), laisse croire qu'il est particulièrement important de réinvestir rapidement dans la pratique, les résultats produits par les mesures ainsi validées. Objectifs : La présente thèse vise à développer et valider une échelle de mesure des attitudes stigmatisantes envers les PVVIH en intégrant un dispositif participatif. La thèse utilise en partie les données d'une enquête de surveillance des attitudes envers les PVVIH au Québec, elle comporte trois études qui répondent aux trois objectifs spécifiques suivants : (1) valider la version révisée d'un instrument de mesure des attitudes favorables à la stigmatisation dans la population générale du Québec envers les PVVIH; (2) analyser la relation entre la mesure des attitudes favorables à la stigmatisation et le recours au dépistage du VIH dans la population générale du Québec; (3) décrire et analyser les processus de circulation et d'utilisation des connaissances produites par l'instrument de mesure dans les réseaux professionnels des membres d'un comité consultatif. Méthodes : Un comité consultatif réunissant plusieurs partenaires issus de différents milieux a été constitué dès l'obtention de la subvention. Il a été consulté et informé avant, pendant et après l'enquête téléphonique populationnelle (n=1500) ayant permis de colliger les données. L'Échelle des Attitudes Stigmatisantes envers les Personnes Vivant avec le VIH (EASE-PVVIH) a été validée au moyen de plusieurs analyses psychométriques : analyses factorielles exploratoires et confirmatives, corrélations, régression linéaire multiple, test-t, ii tests d'hypothèses d'invariance de la structure factorielle et alphas de Cronbach (objectif 1). L'association entre les attitudes favorables à la stigmatisation et le recours au dépistage du VIH a été testée à l'aide de régressions logistiques hiérarchiques (objectif 2). Quant aux processus de circulation et d'utilisation des connaissances dans les réseaux professionnels, ils ont été analysés au moyen d'une étude de cas rétrospective (objectif 3). Résultats : Les analyses ont révélé trois résultats importants. Premièrement, d'un point de vue psychométrique, l'EASE-PVVIH est un outil fiable et valide pour mesurer les attitudes stigmatisantes envers les personnes vivant avec le VIH. Deuxièmement, sous une certaine forme caractérisée par l'inquiétude éprouvée lors de rencontres occasionnelles, les attitudes stigmatisantes par rapport aux personnes vivant avec le VIH semblent nuire au recours au test de dépistage dans la population générale au Québec. Troisièmement, un dispositif participatif en particulier, soit un comité consultatif, semble être un moyen pour favoriser le réinvestissement rapide et étendre la portée des résultats produits par la recherche dans des actions concrètes de santé publique. Conclusion : Ces résultats mettent en lumière la portée d'un dispositif participatif pour la validation d'instrument de mesure. L'arrimage entre les préoccupations scientifiques et pratiques apparaît être une avenue prometteuse pour améliorer la qualité et la pertinence sociale des données produites par les mesures.
MESURE DE L'OBSERVANCE THÉRAPEUTIQUE DES PATIENTS VIVANT AVEC LE VIH À BANGUI
L es multithérapies antirétrovirales (ARV) ont modifié la prise en charge de l'infection au virus de l'immunodé-ficience humaine (VIH) (1). Ces traitements ont réduit la mortalité et la morbidité, amélioré la qualité de vie des patients et transformé la perception du sida qui est devenu une maladie ch ronique avec laquelle on peut viv re. De ce fa i t , de nouvelles pro bl é m atiques liées à la ch ronicité de la mala-die sont apparues, et notamment celle de l'observance thé-rapeutique par les patients. L'observance thérapeutique est le respect des pres-c riptions médicales par le patient. Le succès viro l ogique des multithérapies est assuré par une observance supérieure à 9 5 % , n iveau plus élevé que celui généralement constaté (2). En République Centrafricaine, l'épidémie de l'in-fection à VIH a atteint des pro p o rtions importantes avec une prévalence de 15 %. En raison des conflits socio-politiques répétés, le pays connaît de graves difficultés dans p...