K. Tzanavari, Protomes de terre cuite de l'antique Lete (Mygdonie), in A. Muller, E. Lafli (dir.), St. Huysecom-Haxhi (coll.), Figurines de terre cuite en Mediterrannee grecque et romaine, II, Iconographie et contextes (Vileneuve d'Asq - France 2015) 165-179.pdf. (original) (raw)
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Des nombreux types ioniens reproduits dans les ateliers thasiens, cinq retiendront ici notre attention, non pas du fait de leur importance numérique a Thasos, ni de leur large diffusion a travers la Méditerranée, mais plutôt en raison de l’originalité de leur mode de création : il s’agit de trois korai et de deux femmes assises dont la principale particularité est d’être pourvues d’un même type de visage. Le procédé qui associe un même visage sur différents types de corps fait partie d’un ensemble de solutions adoptées par les Ioniens pour multiplier les images et enrichir leur répertoire typologique tout en limitant la part de création : les fragments thasiens serviront ici de support à une étude des modalités de création et de transformation des types de figurines dans les ateliers du Sud de l’Ionie vers le milieu du 6e s. av. J.-C.
Presses universitaires du Septentrion volume 1599 / Collection Archaiologia
Quelle qu’ait été leur faveur auprès du public depuis les découvertes de Myrina et Tanagra au XIXe siècle, les terres cuites figurées antiques sont trop longtemps restées dans l’ombre d’une histoire de l’art passéiste. Ce n’est que tout récemment que leur étude a profondément évolué, grâce à la prise en compte de toutes leurs spécificités, tant celles des modalités de fabrication et de diffusion, qui en font un artisanat étonnement moderne, que celles des contextes de trouvaille et des assemblages, qui renouvellent l’archéologie des pratiques funéraires et votives. Désormais objet d’études les plus exigeantes, les terres cuites figurées apportent une contribution originale à la connaissance de l’antiquité classique. Les textes réunis dans ce volume, l’un des deux issus du colloque d’Izmir, le première manifestation de cette importance sur ce sujet, font connaître une foison de documents nouveaux, illustrent toutes les approches des figurines – histoire de l’art, archéologie, archéométrie, iconographie, anthropologie culturelle… –, mais reflètent aussi les débats autour de leur interprétation : ils dressent ainsi un état des lieux dans ce domaine de recherche au dynamisme nouveau.
Bulletin de Correspondance Hellénique, Supplément 54 (2016)
Volume 1 des actes du colloque d'Izmir. Il regroupe 32 contributions, regroupées en deux parties. La première , intitulée "De la fabrication à la collection et à l'étude" envisage les officines, les techniques et outils de production, la diffusion et la constitution de koinès, et enfin l'étude et les collections. La deuxième partie, intitulée "Centre de production", est consacrée aux produits et répertoire de différentes régions productrices, en Grèce propre, en Éolide, Ionie et Carie, et enfin aux marges du monde classique.
2022
Les fouilles entreprises de 1936 à 1938 à Kirrha, au lieu-dit “La Magoula”, par M. Jannoray, de H van Effenterre et de J. Roger sous l’égide de l’Ecole française d’Athènes ont mis au jour un large dépôt constitué de milliers de fragments de terres cuites figurées et de vases, en particulier miniature, datés pour la grande majorité de la fin du vie au début du ive siècles. À côté des productions directement importées de la région de Corinthe, la présence de types, en particulier de protomés et de protomés-buste féminines, aux caractéristiques stylistiques originales invite à supposer l’existence à Kirrha même d’ateliers coroplathiques qui ne se contentaient pas d’importer des types étrangers, dont certains pouvaient être reproduits localement sur une ou plusieurs générations grâce au procédé du surmoulage, mais qui étaient également créateurs. Aucun vestige d’ateliers n’ayant encore été découvert, notre connaissance de ces derniers ne repose donc plus que sur les productions mises au jour. Dans le cadre de ce workshop, on verra ainsi tout ce que l’analyse des terres cuites, depuis leur prise en charge en 2013, peut d’ores et déjà apporter à la caractérisation des ateliers kirrhéens et à la compréhension de leur fonctionnement à l’époque de leur apogée, au ve siècle. The french excavations conducted by M. Jannoray, H van Effenterre and J. Roger between 1936 and 1938 in Kirrha, in place called “La Magoula” have brought to light a large votive deposit containing many terracotta figurines and miniaturistic vases dated for the great majority of the end of the vith century at the beginning of the ivth. Apart from the production directly imported from Corinth, the presence of types, in particular of feminine protomes and busts, with original stylistic characteristics, involves the existence at Kirrha of coroplastic workshops that do not only import foreign types, some of them could be locally produced in series by moulding, but were creators too. As no remains of workshops have yet been discovered, our knowledge of them is now only based on the excavated productions. Here, in this workshop, we will see all that the analysis of terracotta figurines, since the beginning of their study in 2013, can already bring to the characterisation of the terracotta workshops of Kirrha and to the understanding of how they work at the time of their peak, in the vth century.