Le gai savoir Friedrich Nietzsche (1844 -1900 (original) (raw)
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Nietzsche poète du Gai savoir, ou la folie de l'épigramme. À propos d'une traduction récente
Études Germaniques, 2012
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Échos de Nietzsche dans Le Gay Savoir de Michel Tremblay
Nouvelles Études Francophones, 2011
T out lecteur du Gay Savoir, titre que Michel Tremblay a donné à son recueil regroupant les romans ou récits centrés autour du personnage de Jean-Marc, "l'enfant multiple" de la grosse femme, ne peut manquer de penser au Gai Savoir (1882-1887) de Nietzsche, réfl exion qui se construit, comme ailleurs dans son oeuvre, par "écart et décalage" (Wotling 10) vis-à-vis des structures habituelles de la pensée que le philosophe "soupçonne d'être au service d'idéaux qui doivent être interrogés, d'idéaux d'origine morale" (Wotling 10). Du Gai Savoir à la Gaya Scienza, 1 Nietzsche se met en quête d'un langage nouveau capable d'opérer une déconstruction de la confi ance en la science, c'est-à-dire d'une certaine logique de la connaissance muée en demande de vérité nuisible à la vie, au profi t d'un "gai savoir" soumis aux pulsions productrices d'art, qui sont, elles, au service de la vie. Il s'agit dans cet article de tenter de cerner, au-delà de l'allusion intertextuelle, l'enjeu épistémologique de cette suite 2 "homosexuelle," ou, pour reprendre l'un des concepts de Michel Foucault, de voir si elle correspondrait à une certaine épistémè: en d'autres termes, on pourrait se demander si elle refl ète une organisation particulière des modes de pensée liés à l'identité et au fonctionnement de l'être gay dans ses rapports avec le corps social, qui trouverait à faire ponctuellement écho 3-de façon inattendue-à l'oeuvre du philosophe
D'habitude le large public ne connaît pas Nietzsche et appréhende la lecture de ses livres. J'essaie de rendre ces textes plus accessibles pour les rapprocher d'un grand nombre de lecteurs.
Nietzsche entre Gide et Valéry
2017
Cette intervention a pour objet la réception et l'interprétation de Nietzsche chez deux auteurs qui dominaient la scène littéraire française dans la première moitié du XXe siècle: André Gide (1869-1951) et Paul Valéry (1871-1945). Ces deux écrivains exceptionnelsl'un, futur Prix Nobel, l'autre nominé pas moins de douze fois pour le même Prix et élu membre de l'Académie françaiseétaient au tournant du XXe siècle déjà des porte-étendards de l'avantgarde littéraire en France grâce à leurs premières publications et à leurs activités sur la scène littéraire. Leurs goûts littéraires et leurs préférences culturelles avaient donc inévitablement une portée significative: les deux sont largement reconnus parmi les plus importants représentants de la réception de la Nietzsche, et l'abondance de la critique sur ce sujet reflète ce phénomène. La ressource bibliographique la plus compréhensive, la Weimarer Nietzsche-Bibliographie en ligne, n'énumère pas moins de 32 monographies et articles concernant Gide et Nietzsche, et 19 pour Valéry et Nietzsche (et ce décompte n'est pas exhaustif). 1 Quel est donc le bilan critique en ce qui concerne d'abord Gide et Nietzsche? André Gide "L'admiration de Gide pour Nietzsche est d'abord sans limites" écrit Bernd Oei. 2 Les premiers travaux de Gide en particulier étaient imprégnés de Nietzsche depuis le début des années 1890: les premiers essais critiques de Gide font souvent référence à Nietzsche, et bien que dans ses oeuvres de fiction la dette soit moins notable, elle affleure. Dès son premier-né, Les Cahiers d'André Walter (1891), Gide âgé de 22 ans fait appel à la biographie de Nietzsche, et personnages et thèmes d'inspiration nietzschéenne surviennent dans la plupart de ses oeuvres les plus significatives des années '90 depuis le Voyage d'Urien (1893) jusqu'au Prométhée mal enchaîné (1899). 3 Plusieurs études critiques ont souligné les thèmatiques nietzschéennes (zarathoustriennes) dans Les Nourritures terrestres (1897), même si Gide affirmait ne pas avoir lu Nietzsche avant de rédiger ce roman, 4 et quant à L'Immoraliste (1902), le titre même est suffisamment révélateur d'une influence nietzschéenne. Lucie Delarue-Mardrus, amie personnelle de Gide, a publié un court "Essai sur L'Immoraliste" dans La Revue blanche lors de la première publication du livre, 5 attirant l'attention du public sur l'influence de Nietzsche dans ce roman, et en 1907 Henri Lichtenberger a consacré le premier article universitaire a tracer les thèmes nietzschéens de cet ouvrage. 6 Gide est à l'avant-garde de la réception de Nietzsche en France à cette époque, même s'il reste explicitement ambivalent au sujet de l'apport de Nietzsche, et s'il prend toujours ses distances avec la notion de l'"influence" de Nietzsche sur son oeuvre. 7
Andler - Nietzsche, sa vie et sa pensée, I II
CHAPITRE V CHAMFORT IETZSCHE a aimé Chamfort pour la raison qui le rendait cher à Stuart Mill. Il voyait en lui « un La Rochefoucauld du XVIII e siècle, mais plus noble et plus philosophe » . Il l'a aimé un peu pour la joie de l'avoir découvert ; car, en 1875, Chamfort était presque aussi étranger à la France que Stendhal . « La postérité, avait écrit Arsène Houssaye, n'a ouvert sa porte à Chamfort qu'à la condition qu'il laissât ses livres sur le seuil. » N reconnu exactement ce qu'il y avait de tendresse refoulée dans le critique amer qui pensait que « pour n'être pas misanthrope à quarante ans, il fallait n'avoir jamais aimé les hommes ».