Programme du séminaire de lecture en sciences sociales (École française de Rome, 2015-2016) (original) (raw)

"L'erreur/L'errore" Calendrier 2019-2020 du séminaire de Lectures en sciences sociales de l'École française de Rome

Bertrand Augier, Nina Valbousquet, Carole Mabboux, Philippe Lefeuvre, Viva Sacco, Angela Cossu, Virgile Cirefice, Eliza Orellana-González, Christian Mazet, Marie Bossaert, Emilie Mannocci, Bruno D'Andrea

Calendrier des séances du séminaire de lectures en sciences sociales Ecole française de Rome, Piazza Navona 62 https://semefr.hypotheses.org/

« Fragments, fragmentations – Frammenti, frammentazione » Calendrier 2019 du séminaire de Lectures en sciences sociales de l'École française de Rome

Bertrand Augier, Sébastien Plutniak, Bruno D'Andrea, Nicolas Minvielle Larousse, Carole Mabboux, Olivia Adankpo-Labadie, Viva Sacco, Marie Adeline Le Guennec, Emilie Mannocci, Pierre Chambert-Protat, Julia Castiglione

séminaire de Lectures en sciences sociales de l'École française de Rome, 2019

https://semefr.hypotheses.org « Fragments, fragmentations – Frammenti, frammentazione » Calendrier 2019 du séminaire de Lectures en sciences sociales de l'École française de Rome.

Programme du séminaire Sociologie politique de l'international -2020 / 2021

2020

Le séminaire se tiendra en ligne, un mercredi par mois, de 17h à 19h. Les informations de connexion et les articles ou chapitres présentés par les intevernant.e.s seront envoyés prioritairement via la liste diffusion du séminaire, à laquelle vous pouvez vous inscrire sur ce lien : https://groupes.renater.fr/sympa/info/sociopo-international. Le séminaire est bilingue : les interventions et les questions des participant.e.s pourront être en anglais et en français. En fonction de la situation sanitaire, les séances reprendront éventuellement en présentiel, en plus de la visioconférence, à l'Université Paris 1 au cours du second semestre.

Séminaire "Confrontations sociales" - Programme 2016-2017

Le séminaire “confrontations sociales” se propose d’explorer la question des contacts entre agents issus de classes sociales distantes. Qu’il s’agisse de situations qui vont de la simple communication médiée jusqu’à une coprésence physique, qui donnent lieu à des interactions fugaces ou prolongées, anodines ou signifiantes, occasionnelles ou répétées, accidentelles ou institutionnalisées, la focale retenue se veut volontairement large. Il s’agit toujours de s’intéresser aux interactions ayant lieu entre agents issus d’univers sociaux contrastés, situés dans des zones différentes de l’espace social et qui sont amenés, dans un cadre public ou privé, professionnel ou de loisir, officiel ou clandestin, à se côtoyer, à s’affronter ou au contraire à collaborer. Comment penser sociologiquement ces rencontres sans affinités électives, sans connivence de classe ? La recherche en sciences sociales a beaucoup abordé le pendant inverse des confrontations sociales, c’est-à-dire la question de l’entre-soi, que ce dernier soit choisi (Pinçon et Pinçon-Charlot, 2007) ou qu’il soit subi (Schwartz, 1990). En revanche, la question du contact entre classes sociales distantes est, quant à elle, rarement thématisée en elle-même, à quelques exceptions près : par exemple à l’occasion d’une réflexion sur le peuplement des grands ensembles (Chamboredon et Lemaire, 1970), sur les relations entre maîtres et domestiques (Memmi, 2003), entre locataires d’immeubles huppés et concierges (Bearman, 2005) entre apprentis ethnographes et classes bourgeoises (Jounin, 2014) ou encore entre intellectuels et classes populaires dans les tranchées (Mariot, 2013). La question de ces rapprochements entre classes sociales distantes peut certes constituer, dans certains travaux, un des aspects que le/la chercheur/se est amené.e à traiter comme une constituante secondaire de son objet ou une réalité qu’il/elle est amené.e à rencontrer au détour de son terrain - par exemple sur les rapports entre clients et vendeurs des grands magasins (Barbier, 2012). Mais rares sont les travaux qui en font l’objet central de leur analyse. La rareté de ces travaux trouve notamment son origine dans le découpage des objets d’études. En effet, qu’il s’agisse de l’histoire, de la sociologie ou encore de l’économie, les publications visent à concentrer leur analyse sur une classe sociale en particulier (et plus particulièrement sur les classes populaires ou sur les élites). En témoignent par exemple le découpage par “réseaux thématiques” (RT) de l’Association Française de Sociologie ou encore les spécialisations au sein des disciplines (sociologues des classes populaires, historiens de la bourgeoisie, économistes de la pauvreté, etc.). Autant de subdivisions académiques peu propices à un travail sur cette thématique de la confrontation entre classes sociales éloignées. Cette dernière soulève pourtant des enjeux féconds, aussi bien théoriques que méthodologiques. D’un point de vue théorique d’abord, le rapprochement entre classes sociales distantes fait plutôt figure d’exception ou d’atypie sociologique, dérogeant aux considérations maintes fois tenues, souvent à bon escient, sur les stratégies d’évitement (François et Poupeau, 2004), sur la défense de l’entre-soi (Girard, 1964 ; Tissot et al., 2014), ou, bien sûr, sur les phénomènes de distinction (Bourdieu, 1979). Pourtant, ce questionnement en termes de confrontations sociales, qui délaisse les phénomènes de cloisonnement pour se pencher au contraire sur les lieux, les moments et les occasions sociales de promiscuité entre agents socialement éloignés, est stimulant pour la recherche en sciences sociales. Il ne s’agit pas de céder à une vision en termes de “moyennisation” ou de disparition des classes et de rejeter ce faisant le soubassement général d’une sociologie attentive aux différences entre classes et aux inégalités. Il s’agit plutôt, dans ce même cadre théorique qui tient compte de la réalité de la domination, d’observer des situations d’emprunts, de réappropriations, de conflictualités plus ou moins larvées ou au contraire d’alliances inédites. L’étude de ces situations permet d’enrichir la description et la compréhension du monde social, en prenant en compte ces zones de flou ou de frottements entre mondes sociaux que tout, a priori, était censé séparer. D’un point de vue méthodologique ensuite, les travaux existant sur la question des confrontations entre classes sociales distantes visent surtout à analyser une relation entre enquêteur/trice et enquêté.e, que ce soit sur le terrain même (Chamboredon et al., 1994) ou dans la manière dont on procède à l’analyse (Grignon et Passeron, 1989). Si ce séminaire pourra permettre de poursuivre ces réflexions importantes autour de la relation d’enquête, il vise cependant surtout à examiner comment ces relations existent dans d’autres situations sociales. En effet, au-delà de cet enjeu de la distance sociale lorsqu’elle se joue dans la relation entre enquêteurs/trices et enquêté.e.s dans le sens d’une domination des premier.e.s (Mauger, 1991) ou des second.e.s (Pinçon et Pinçon-Charlot, 1997), le fait d’être attentif sur son terrain aux contacts entre classes sociales distantes invite le chercheur à une forme d’inventivité pour trouver des repères pertinents, des indicateurs utiles, des archives inédites, afin de traquer, décrire et analyser les effets de ces confrontations entre agents contrastés. À travers la présentation d’enquêtes empiriques par leurs auteurs issus d’horizons disciplinaires différents (sociologues, anthropologues, politistes, historiens, etc.) ce séminaire se donne ainsi pour but de proposer à des chercheurs et chercheuses débutant.e.s ou confirmé.e.s de mettre la focale sur cet aspect de leurs travaux, les invitant à relire éventuellement leurs travaux à la lumière de cette interrogation spécifique. Le séminaire, ouvert à tou.t.es dans la limite des places disponibles, se veut aussi l’occasion d’initier les étudiant.e.s de l’ENS qui le souhaitent à l’animation de la recherche en leur confiant, à chaque séance, une partie de la modération et de la discussion, travail qui, combiné au rendu d’un dossier, donnera lieu à validation de crédits ECTS. Bibliographie ● Barbier, Pascal. « Contrainte relationnelle et résistance au travail : Les vendeurs des grands magasins ». Sociétés contemporaines, no 86 (avril 2012) : 31‑57. ● Bearman, Peter S. Doormen. Chicago : University of Chicago Press, 2005. ● Benquet, Marlène. Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution. Paris : la Découverte, 2013. ● Bourdieu, Pierre. La Distinction. Critique sociale du jugement. Paris : Éditions de Minuit, 1979. ● Chamboredon, Jean-Claude, et Madeleine Lemaire. « Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement ». Revue française de sociologie 11, no 1 (1970) : 3-33. ● Chamboredon, Hélène, Fabienne Pavis, Muriel Surdez, et Laurent Willemez. « S’imposer aux imposants. À propos de quelques obstacles rencontrés par des sociologues débutants dans la pratique et l’usage de l’entretien ». Genèses 16, no 1 (1994) : 114‑32. ● François, Jean-Christophe, et Franck Poupeau. « L’évitement scolaire et les classes moyennes à Paris ». Education et sociétés no 14, no 2 (2004) : 51‑66. ● Girard, Alain. Le Choix du conjoint. Une enquête psycho-sociologique en France. Presses universitaires de France impr. Brodard et Taupin, 1964. ● Grignon, Claude, et Jean Claude Passeron. Le savant et le populaire. Misérabilisme et populisme en sociologie et en littérature. Hautes études. Paris : Gallimard / Le Seuil, 1989. ● Hoggart, Richard. 33 Newport Street autobiographie d’un intellectuel issu des classes populaires anglaises. Paris : Ed. du Seuil, 1988 [trad. 2013]. ● Hoggart, Richard. La culture du pauvre. Étude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre. Le sens commun. Paris : Éd. de Minuit, 1981. ● Jounin, Nicolas. Voyage de classe. Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans les beaux quartiers. Paris : La Découverte, 2014. ● Lahire, Bernard. L’homme pluriel. Les ressorts de l’action. Paris : Pluriel, 2011. ● Mariot, Nicolas. Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple. L’univers historique. Paris : Seuil, 2013. ● Mauger, Gérard. « Enquêter en milieu populaire ». Genèses 6, no 1 (1991) : 125‑43. ● Memmi, Dominique. « Une situation sans issues ? Le difficile face à face entre maîtres et domestiques dans le cinéma anglais et français ». Cahiers du Genre n° 35, no 2 (1 décembre 2003) : 209-35. ● Pasquali, Paul. Passer les frontières sociales. Comment les « filières d’élite » entrouvrent leurs portes. Paris : Fayard, 2014. ● Pasquali, Paul et Olivier Schwartz. « La Culture du pauvre : un classique revisité. Hoggart, les classes populaires et la mobilité sociale », Politix, n°114, 2016 : 21-45. ● Pinçon, Michel, et Monique Pinçon-Charlot. Voyage en grande bourgeoisie. Journal d’enquête. Réimpr. de la 2. éd. Paris : PUF, 1997 [2006]. ● Pinçon, Michel, et Monique Pinçon-Charlot. Les Ghettos du Gotha : Comment la bourgeoisie défend ses espaces. Paris : Seuil, 2007. ● Schwartz, Olivier. Le monde privé des ouvriers. Hommes et femmes du Nord. Paris : PUF, 1990. ● Tissot Sylvie (dir.), « Les espaces de l’entre-soi », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 204, 2014.

« Composition, partition et fragmentation des entités sociales » Séminaires de lectures en sciences sociales, École française de Rome

2019

Cette séance sera consacrée aux problèmes soulevés par les processus affectant l'unité des entités sociales : qu'arrive t-il lorsqu'un parti politique se scinde, lorsque des entreprises fusionnent, lorsqu'une communauté scientifique se spécialise, ou lorsque la population d'une nation disparaît en partie ? Ces problèmes sont, d'une part, conceptuels : ils engagent une certaine ontologie des êtres sociaux, une théorie de leur identité, une théorie de leur persistance dans le temps, et des rapports entre leurs constituants. Pour le sociologue ou l'anthropologue, ce sont aussi et avant tout des problèmes analytiques : à partir d'observations empiriques réalisées sur un terrain particulier, quels descripteurs et moyens d'analyse employer pour décrire les entités sociales considérées et les transformations qui les affectent ? La séance visera à mettre en évidence la nécessaire complémentarité entre les réponses apportées à ces difficultés respectivement depuis la philosophie, l'informatique et les sciences sociales.

Séminaire "Confrontations sociales" - Programme 2017-2018

Le séminaire “confrontations sociales” se propose, pour la deuxième année consécutive, d’explorer la question des contacts entre agent·e·s issu·e·s de classes sociales distantes. Qu’il s’agisse de situations qui vont de la simple communication médiée jusqu’à une coprésence physique, qui donnent lieu à des interactions fugaces ou prolongées, anodines ou signifiantes, occasionnelles ou répétées, accidentelles ou institutionnalisées, la focale retenue se veut volontairement large. Il s’agit toujours de s’intéresser aux interactions ayant lieu entre agent·e·s issu·e·s d’univers sociaux contrastés, situé·e·s dans des zones différentes de l’espace social et qui sont amené·e·s, dans un cadre public ou privé, professionnel ou de loisir, officiel ou clandestin, à se côtoyer, à s'affronter ou au contraire à collaborer. Comment penser sociologiquement ces rencontres sans affinités électives, sans connivence de classe? La recherche en sciences sociales a beaucoup abordé le pendant inverse des confrontations sociales, c’est-à-dire la question de l’entre-soi, que ce dernier soit choisi (​PINÇON et ​PINÇON-CHARLOT​, 2007) ou qu’il soit subi (​SCHWARTZ​, 1990). En revanche, la question du contact entre classes sociales distantes est, quant à elle, rarement thématisée en elle-même, à quelques exceptions près : par exemple à l’occasion d’une réflexion sur le peuplement des grands ensembles (​CHAMBOREDON et ​LEMAIRE, 1970), sur les relations entre maîtres et domestiques (​MEMMI​, 2003), entre locataires d’immeubles huppés et concierges (​BEARMAN​, 2005), entre apprenti·e·s ethnographes et classes bourgeoises (​JOUNIN​, 2014) ou encore entre intellectuels et classes populaires dans les tranchées (​MARIOT​, 2013). La question de ces rapprochements entre classes sociales distantes peut certes constituer, dans certains travaux, un des aspects que le·la chercheur·se est amené·e à traiter comme une constituante secondaire de son objet ou une réalité qu’il·elle est amené·e à rencontrer au détour de son terrain - par exemple sur les rapports entre client·e·s et vendeur·se·s des grands magasins (​BARBIER​, 2012). Mais rares sont les travaux qui en font l’objet central de leur analyse. La rareté de ces travaux trouve notamment son origine dans le découpage des objets d’études. En effet, qu’il s’agisse de l’histoire, de la sociologie ou encore de l’économie, les publications visent à concentrer leur analyse sur une classe sociale en particulier (et plus particulièrement sur les classes populaires ou sur les élites). En témoignent par exemple le découpage par “réseaux thématiques” (RT) de l’Association Française de Sociologie ou encore les spécialisations au sein des disciplines (sociologues des classes populaires, historien·ne·s de la bourgeoisie, économistes de la pauvreté, etc.). Autant de subdivisions académiques peu propices à un travail sur cette thématique de la confrontation entre classes sociales éloignées. Cette dernière soulève pourtant des enjeux féconds, aussi bien théoriques que méthodologiques. D’un point de vue théorique d’abord, le rapprochement entre classes sociales distantes fait plutôt figure d’exception ou d’atypie sociologique, dérogeant aux considérations maintes fois tenues, souvent à bon escient, sur les stratégies d’évitement (​FRANCOIS et ​POUPEAU​, 2004), sur la défense de l’entre-soi (​GIRARD​, 1964; ​TISSOT et al.​, 2014), ou, bien suûr, sur les phénomènes de distinction (​BOURDIEU​, 1979). Pourtant, ce questionnement en termes de confrontations sociales, qui délaisse les phénomènes de cloisonnement pour se pencher au contraire sur les lieux, les moments et les occasions sociales de promiscuité entre agent·e·s socialement éloigné·e·s, est stimulant pour la recherche en sciences sociales. Il ne s’agit pas de céder à une vision en termes de “moyennisation” ou de disparition des classes et de rejeter ce faisant le soubassement général d’une sociologie attentive aux différences entre classes et aux inégalités. Il s’agit plutôt, dans ce même cadre théorique qui tient compte de la réalité de la domination, d’observer des situations d’emprunts, de réappropriations, de conflictualités plus ou moins larvées ou au contraire d’alliances inédites. L’étude de ces situations permet d’enrichir la description et la compréhension du monde social, en prenant en compte ces zones de flou ou de frottements entre mondes sociaux que tout, ​a priori​, était censé séparer. D’un point de vue méthodologique ensuite, les travaux existant sur la question des confrontations entre classes sociales distantes visent surtout à analyser une relation entre enquêteur·trice et enquêté·e, que ce soit sur le terrain même (​CHAMBOREDON et al.​, 1994) ou dans la manière dont on procède à l’analyse (​GRIGNON et ​PASSERON​, 1989). Si ce séminaire pourra permettre de poursuivre ces réflexions importantes autour de la relation d’enquête, il vise cependant surtout à examiner comment ces relations existent dans d’autres situations sociales. En effet, au-delà de cet enjeu de la distance sociale lorsqu’elle se joue dans la relation entre enquêteurs/trices et enquêté·e·s dans le sens d’une domination des premier·e·s (​MAUGER​, 1991) ou des second·e·s (​PINÇON et ​PINÇON-CHARLOT​, 1997), le fait d’être attentif sur son terrain aux contacts entre classes sociales distantes invite le chercheur à une forme d’inventivité pour trouver des repères pertinents, des indicateurs utiles, des archives inédites, afin de traquer, décrire et analyser les effets de ces confrontations entre agent·e·s contrasté·e·s. A travers la présentation d’enquêtes empiriques par leurs auteurs issus d’horizons disciplinaires différents (sociologues, anthropologues, politistes, historien·ne·s, etc.) ce séminaire se donne ainsi pour but de proposer à des chercheurs et chercheuses débutant·e·s ou confirmé·e·s de mettre la focale sur cet aspect de leurs travaux, les invitant à relire éventuellement leurs recherches à la lumière de cette interrogation spécifique. Le séminaire, ouvert à tou·te·s dans la limite des places disponibles, se veut aussi l’occasion d’initier les étudiant·e·s qui le souhaitent à l’animation de la recherche en leur confiant, à chaque séance, une partie de la modération et de la discussion, travail qui, au choix avec le rendu d’une fiche de lecture d’ouvrage, donnera lieu à validation de 3 crédits ECTS.

"Le Séminaire français de Rome".pdf

2003

En 1904 le P. Henri Le Floch devient recteur du Séminaire français de Rome, destiné à romaniser le clergé français et confié à la Congrégation du Saint-Esprit. Finistérien, d’une famille contre-révolutionnaire, enseignant et supérieur d’établissements spiritains, son modèle de prêtre unit l’habitude sacerdotale, la romanité et une idéologie (intransigeantisme apocalyptique appuyé sur l’Action française pour instaurer le droit public ecclésiastique). Recrutant dans les élites sociales, menant une carrière romaine, son influence croissante s’appuie sur les anciens élèves devenus pour certains évêques et cardinaux. Après 1919 son système est à son apogée malgré l’hostilité des catholiques non intransigeantistes. Avec la condamnation de l’Action française Pie XI fait muer la romanité et se dissocie partiellement des positions papales antérieures. Le P. Le Floch doit quitter le Séminaire en juillet 1927 après une visite canonique manipulée par lui et par les exécutants de la volonté du pape. The French Seminar of Rome of the Fr Henri Le Floch, 1904-1927 In 1904 Fr henri Le Floch is appointed rector of the French Seminary in Rome, founded to romanize the french clergy and entrusted to the Holy Gost Congregation. Britton, from a counter-revolutionary family, teacher and superior of spiritan houses, his model of priest links the sacerdotal habitus, romanité and an ideology (apocalyptic intransigeantism linked with the Action française in order to establish in France the ecclesiastical public right). Recruiting in social high classes, having a roman career, his increasing influence is based on the old students whose some become bishops and cardinals. After 1919, his system is at his high despite the hostility of the unintransigeantist catholics. With the condamnation of the Action française, Pius XI transforms and is partly disconnected of the prior papal positions. Fr Le Floch must leave the Seminary in july 1927 after a canonical visit that both him and the pope’s men have rigged.