Langues et espace au Québec: quelles représentations dans la presse (original) (raw)
Dans cet article, nous nous proposons de réfléchir aux représentations concernant la manière dont les langues se situent dans l'espace québécois. Pays officiellement monolingue, le Québec est, en fait, caractérisé par la coprésence de plusieurs lan-gues: seule langue officielle, le français, y est en effet côtoyé par l'anglais et par les langues des immigrés. Cependant, les relations qui se nouent entre elles sont loin d'être simples; bien au contraire, elles évoluent et se complexifient au fil du temps. Ce sont les représentations de ces relations que nous essaierons de cerner et d'interroger à travers l'étude d'un corpus de presse québécoise menée par le biais d'une analyse discursive. Cela nous paraît d'autant plus important que la langue joue un rôle incontournable dans la construction de l'identité. Par conséquent, les représentations des relations langue(s)-espace(s) sont d'autant plus importantes à examiner qu'elles fonctionnent en tant qu'outil révélateur de dynamiques concernant les réalités sociales et identitaires.
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Langue et espace au Québec: les Québécois perçoivent-ils des accents régionaux?
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Anales De Filologia Francesa, 2010
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Villes, représentations collectives de l’espace et identité québécoise
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Littérature et langue parlée au Québec II
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Les représentations identitaires dans le discours normatif des chroniqueurs de langage québécois
2012
Cet article est consacré aux rapports qui existent entre l'identité et la norme en matière de langue dans le discours qu'on trouve sous la plume des chroniqueurs de langage canadiens-français. Notre objectif est d'analyser comment ces derniers définissent l'identité de leurs compatriotes et quelle importance ils accordent a des considérations identitaires dans leur discoursà propos du français canadien et de sa légitimité. L'analyse porte sur 12 chroniques,écrites par autant d'auteurs différents, publiées dans la presse canadienne-française entre 1865 et 1996. Les résultats de notre analyse tendentà montrer qu'il ne suffit pas d'étudier comment les chroniqueurs canadiens-français perçoivent l'identité de leurs compatriotesnotamment en termes de degré d'autonomie par rapportà l'identité françaisepour comprendre la façon dont ils ontévalué le français au Canada; il faut aussi, et surtout, tenir compte du poids que ces chroniqueurs attribuentà l'identité dans leur conception de la langue si on veut bien comprendre leur façon de définir la norme.
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