Rêve ta vie en couleurs – l’imagination et ses modes (original) (raw)
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Les voies de l’imaginaire, de la peinture au numérique
Semaine Internationale des Arts Numériques (SIANA), Télécom & Management SudParis, Evry., 2009
L'art est créateur de mondes, fruits de l'esprit humain. La confrontation à l'imaginaire en est son enjeu principal : notre rapport au monde est fait de représentations qui façonnent notre accès à sa connaissance. L'enjeu de l'artiste est le jeu avec ces représentations et la proposition de nouvelles voies dans leur construction. Dans sa démarche poïétique l'artiste, au-delà du style personnel qu'il peut développer, est dépendant des conventions sociales, politiques et artistiques de son époque, donc d'un imaginaire collectif. Il est aussi tributaire des moyens technologiques mis à sa disposition, moyens qui conditionnent tant la création de l'oeuvre que sa diffusion. Depuis la Renaissance la peinture pigmentaire s'est imposée comme un art majeur valorisant la personnalité de son auteur, souvent qualifié de génie, de Michel-Ange à Picasso. Le tableau s'est imposé comme format de création et support de diffusion. L'avènement du numérique bouleverse les paradigmes artistiques traditionnels, autant en tant que technologie qu'en tant que culture. Le rapport à l'image s'en trouve modifié pour le spectateur et des moyens nouveaux apparaissent pour le créateur. L'image numérique peut-elle être comparée à l'image peinte ? Quelles sont les continuités et les ruptures ? Ces questionnements concernent plusieurs disciplines : histoire et sociologie de l'art, esthétique, informatique, au croisement desquelles nous nous situons. Si l'observation des oeuvres actuelles peut fournir de précieuses indications, il reste néanmoins difficile d'en tirer des généralisations tant les propositions sont éparpillées (du net art aux installations, en passant par les DVD) et difficile à identifier et à classifier. Aussi, afin de disposer d'un terrain de recherche malléable, nous avons mis en oeuvre une démarche de création numérique à partir de l'oeuvre d'une artiste-peintre, afin d'examiner comment la peinture pigmentaire peut être adaptée, revisitée ou appropriée par des traitements informatiques. Ces travaux nous ont conduit à réaliser des expérimentations successives qui se présentent sous forme de propositions qui peuvent être consultées sur le site Internet : http://www.pigpix.org Après avoir posé les bases théoriques de la confrontation, nous présenterons ici l'oeuvre picturale qui nous sert de matériau originaire, puis nos propositions numériques classées en trois catégories répondant à trois axes différents de réflexion esthétique : Explorations, Recréation, Projections.
Photoniques, 2015
psychologue français d'origine polonaise, connu comme le fondateur de la psychologie comparative et qui a fait pénétrer le champ de la psychologie dans toutes les sciences humaines et sociales : histoire, étude des religions, sociologie, linguistique, histoire de l'art…, organise Lumière et couleur dans l'art
Le monde à l’épreuve de l’imagination. Sur « l’expérimentation mentale »
De l’expérimentation, on ne retient souvent que la dimension empirique de la science. Il s’agit ici d’envisager comment l’expérimentation ne peut se réduire à une démarche empirique, et de réaffirmer que la pensée joue en science un rôle fondamental. L’expérimentation peut être aussi mentale. à quels besoins répondent ces constructions abstraites ? L’expérimentation mentale est un concept proposé au début du xxe siècle par Mach. Elle est considérée comme une construction imaginaire et idéalisée, préalable à toute expérimentation emprique et non intervention sur le réel, comme l’entend Hacking. Cette notion permet de penser les fondements de la modélisation, outil essentiel pour les scientifiques, ainsi que les nouvelles formes de simulation par ordinateur. Notre point de vue est donc de réaffirmer que la science est une construction, mentale en particulier, une certaine forme de représentation du réel, qui s’appuie sur des observations, sur des besoins, et sa valeur d’explication ne peut être perçue que si l’on prend en compte les usages et les contextes dans lesquels s’inscrit chaque découverte, chaque élaboration théorique, ainsi que les jeux de langage qui sont ses modes d’expression.
Les visions des lumières colorées dans l’ordre de la Kubrawiyya
L'une des originalités du mystique iranien d'Asie Centrale, Najm al-dîn Kubrâ (m. 1221) réside dans son exposé des visions des lumières de couleur dans l'itinéraire spirituel. Jusque-là, les mystiques musulmans n'avaient pas abordé cette question, et même après Kubrâ, on ne trouve guère de développements sur ces notions chez les mystiques qui n'ont pas quelque relation avec l'ordre qu'il a fondé. Le premier à avoir attiré l'attention sur cette question fut Fritz Meier dans son édition du grand traité de Kubrâ 1 . Cependant c'est à H. Corbin, qu'il revint de faire le point sur cette question dans un ouvrage capital, L'homme de lumière dans le soufisme iranien 2 . Cependant, un certain nombre de nouveaux textes sont accessibles aujourd'hui et certaines études importantes sur d'autres membres de cette confrérie permettent d'envisager un réexamen de cette question et une mise au point plus globale. Ceci n'enlève rien aux études précédentes qui ont servi à cette refonte et qui demeurent les bases de toute réflexion en la matière. L'ordre kubrawî, fondé par N. Kubrâ, s'est développé principalement en Asie Centrale puis en Iran avant de se fondre dans les différents ordres qui sont apparus en Iran après les Safavides 3 . L'essor de cet ordre a vu de grandes figures émerger qui construisirent des pensées particulièrement diverses et subtiles. La question de la vision, des théophanies, et surtout de la manifestation des lumières colorées est restée un trait original de cet ordre. Les différents grands maîtres de son histoire ont traité de ce problème de façon parfois très différente, et l'on peut sans peine percevoir à la fois des différences d'approche et des finalités diverses qui peuvent aller jusqu'à des oppositions doctrinales importantes dans leurs doctrines. Certains des héritiers de N. Kubrâ ont même abandonné cet aspect de la doctrine kubrawî pour se tourner vers d'autres tendances majeures de la mystique musulmane de l'époque, comme Hamûya et son disciple Nasafî, qui furent, entre autres, fortement influencés par la métaphysique d'ibn 'Arabî. Toutefois cette conception de l'itinéraire mystique est demeurée vivante jusque dans les écoles mystiques iraniennes de l'orée du XXème siècle, et ont parfois influencé des maîtres spirituels de l'ère de culture ottomane.
Le Style à l’état vif : somaesthétique, art populaire et art de vivre
Le Style à l’état vif : somaesthétique, art populaire et art de vivre
esthétique pragmatiste se distingue de la tradition philosophique en ce qu'elle ne cherche pas à séparer l'art de ce qui n'en est pas. Elle conçoit nos expériences esthétiques dans la continuité de celles qu'occasionnent nos diverses pratiques de vie, publiques comme privées.
La reproduction couleur au pochoir: le luxe d’une époque révolue
À venir, 2023
L'enluminure d'art au pochoir": en quoi cela consiste-t-il? C’est une opération consistant à reproduire l’œuvre originale d’un créateur (artiste, illustrateur, designer, architecte, etc.) en utilisant, en succession, un ensemble de pochoirs ou patrons (appelés « stencils » en anglais) correspondant à l’éventail des couleurs représentées par l’œuvre et ce, afin d’obtenir un rendu vibrant qui soit identique à l’original.
« Imagination et performativité »
Les articles présentés dans ce numéro spécial de la revue Klesis ont été écrits par des professeurs et des chercheurs postdoctoraux belges, italiens et allemand. Ils sont le fruit d'un colloque tenu en mars 2013 à l'Université Saint-Louis -Bruxelles, co-organisé par le Centre Prospéro -Langage, image et connaissance (Université Saint-Louis -Bruxelles) et le Centro interuniversitario di Ricerca sulla Morfologia « Francesco Moiso » (Universités de Turin, Milan, Udine, Naples et Palerme), avec le soutien du Fonds National de la Recherche Scientifique. Les différentes études qu'on va lire trouvent leur origine dans une conviction partagée par les deux organisateurs, l'un et l'autre fichtéens de formation, à savoir que l'imagination n'est pas nécessairement, pas seulement, et peut-être pas du tout, une simple annexe des « facultés de l'esprit », ou bien l'arrièreboutique de la vie perceptive et sensorielle. Bien plutôt, il nous semble que l'imagination résume et condense ce que Fichte appelait la « problématicité (Problematizität) » même de la vie de la conscience. Depuis le schématisme kantien, on sait que l'imagination, loin de dénier ses droits à la réflexivité, en est au contraire le support le plus fidèle, à condition d'accepter son flottement, son ambivalence et sa dynamique. Fichte s'est fait le grand continuateur de cette idée. Pour habiter librement la finitude de façon toujours plus variée et différenciée, la conscience doit, selon lui, rejouer sans cesse une forme de conflictualité essentielle -et l'imagination est le lieu de ce conflitentre un pouvoir infini de se poser (en d'autres termes, de s'inventer) et la finitude à laquelle souscrit nécessairement la conscience dans l'acte même de concevoir, de penser ou de dire une telle infinité.