Religion et narrations. un patrimoine religieux en construction à Beyrouth (original) (raw)
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This thesis aims to analyze the various strategies of religious and secular actors in their process of production of sacred spaces in Beirut, Lebanon. The eighteen Lebanese religious communities present in the country each mark Beirut’s urban landscape with religious symbols and signs that are also very often politically charged. Our assumption is that religious space cannot be limited to just religious buildings; in Beirut, it is expressed by taking over public spaces, transforming easily accessible secular loci into sacred space that imposes rules and specific codes of behaviour. In the city, religious events are expressed through spiritual, cultural, social and architectural venues. Beirut is a marked space with ideological symbols merging politics and religion with both leading to the sacred. The use of religion by the media working for political parties is a common practice for each and every community; thus, each quarter of the city is marked by a particular political ideology that reflects the religious identity of its inhabitants through specific codes and signs. They vary according to their position and time-frame. The religious affiliations of the majority of the inhabitants of a particular region impose religious codes that mark particular public spaces. This geography is rendered more complex by the particular religious calendars observed by each religion. Sacredness begins and ends on specific dates for each religion, producing specific spaces produced, recognized and used differently by the various segments of the city’s population. These would lead to confirm that the city is a cleaved space observable at all scales.
Le patrimoine beyrouthin au "pied du mur". Iconographie d'un projet architectural
2013
Les documents sur lesquels s’appuie cet article servent de point de depart a la description des valeurs et des enjeux, notamment patrimoniaux, qui president au faconnage et aux representations de la ville. Le premier est issu de la description d’un projet architectural destine au public et place autour d’une parcelle en travaux dans l’un des quartiers les mieux « preserves » de la capitale libanaise. L’autre est un panneau qui lui fait face, exemple d’une vaste campagne de signalisation occupant les quartiers pericentraux et designant des « rues » et des « quartiers a caractere traditionnel ». Dans le contexte de la situation au cours de laquelle elles furent « saisies », ces deux representations de la composition urbaine vehiculent des messages antagonistes dont je montre qu’ils s’appuient pourtant sur des modeles communs. Leur instrumentalisation a des fins contradictoires illustre – outre des conceptions differentes de la ville, de ses echelles, de ses compositions et de ses mani...
Patrimoine urbain et mémoire d'une ville : Beyrouth
CISH-Byblos (Lebanon), 2018
Depuis le XIXème siècle, Beyrouth s’est considérablement développée, étalée et son noyau historique a subi, à plusieurs reprises de grandes destructions majeures. Depuis 2010, le patrimoine urbain bâti des quartiers périphériques, est systématiquement détruit pour céder la place à des tours sans aucune recherche architecturale, renforçant la minéralisation de Beyrouth. La recomposition, et la mutation du centre-ville et de ses périphéries ont défini de nouvelles configurations spatiales qui bouleversent profondément leur morphologie urbaine et les usages sociaux, familiaux et culturels. Plusieurs associations sont à l’œuvre, soit pour archiver, soit pour se battre et arriver à trouver un terrain d’entente avec les décideurs. On ne peut figer le développement d’une ville, ni la muséifier
2014
Au Liban et en Irak, la notion de patrimoine est largement sujette a caution. Restrictive, elle privilegie encore l’angle « monument historique », au detriment du patrimoine urbain, domestique ou moderne. En raison de l’absence de protection juridique ou institutionnelle ad hoc, la confrontation est directe entre preservation et multiples enjeux : economiques (speculation) donc enjeux de pouvoir et politiques ; enjeux memoriels douloureux et recents ; enjeux identitaires d’autant plus sensibles dans ces deux pays que les equilibres confessionnels y sont toujours plus delicats, voire precaires. Ainsi le remarquable patrimoine Art Deco et moderne de Beyrouth est-il paradoxalement menace davantage par la reconstruction qu’il ne l’avait ete par les bombardements. Quant a Bagdad qui, avec les guerres et l’embargo, subit depuis quarante ans un veritable genocide culturel avec l’exode de sa classe moyenne cultivee, elle mettra des decennies a se relever. Peut-on seulement parler d’avenir p...
Beyrouth - Vingt ans d’archéologie urbaine
Dossiers D'Archéologie, 2019
En octobre 1993, trois ans après la fin déclarée de la guerre civile au Liban, la première pioche commença à creuser le sous-sol de Beyrouth. Depuis, l’aventure archéologique dans cette cité millénaire n’a cessé d’en livrer les secrets. Cet article brosse un aperçu historique de ces fouilles depuis leurs débuts, et présente quelques nouvelles découvertes.
S. Brones, « Le patrimoine beyrouthin "au pied du mur". Iconographie d’un projet architectural »
P.-Y. Le Pogam et M. Plouvier, Représenter la ville : entre cartographie et imaginaire (édition électronique d’une partie des actes du 137e Congrès du CTHS), 2012
, Représenter la ville : entre cartographie et imaginaire, Paris, Édition électronique du CTHS (Actes des congrès des sociétés historiques et scientifiques), 2013. Cet article a été validé par le comité de lecture des Éditions du CTHS dans le cadre de la publication des actes du 137e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques tenu à Tours en 2012. 7 Ses propriétaires actuels sont les filles de Brahim Sursock (frère d'Yvonne Sursock-Cochrane). Elles résident essentiellement en France (entretien avec A. Sursock, Paris, avril 2011).
"Beyrouth : projections autour d'une ville et de son histoire"
Cet article porte sur l'installation de l'artiste libanaise Lamia Joreige, Beyrouth, autopsie d'une ville (2010). À partir de l'articulation établie par cette oeuvre entre la ville et son histoire par le biais des images, cette lecture se propose de montrer comment l'usage de la projection permet à l'artiste d'explorer la stratification temporelle propre à la ville de Beyrouth ainsi que d'attribuer une forme visuelle au jeu complexe de temporalités qui caractérise l'écriture de l'histoire. Abstract This article is about the multimedia installation by Lebanese artist Lamia Joreige, Beyrouth, autopsie d'une ville (2010). Taking her articulation of the connection between the city and its history through images as my starting point, this reading aims to demonstrate how the use of projection enables the artist to explore the temporal stratification of the city of Beirut and how it gives visual form to the complex play of temporalities, which characterizes the writing of history.
L’Institut français d’Archéologie de Beyrouth (1946-1977)
Syria, 2005
Fondé en 1946 par le ministère français des Affaires étrangères, l'Institut français d'Archéologie de Beyrouth a constitué l'un des lieux privilégiés de la recherche archéologique grâce, en particulier, à la personnalité de ses directeurs successifs ainsi qu’à sa bibliothèque, qui était connue pour être l’une des meilleures du Proche-Orient. La réputation de l'établissement est demeurée en grande partie celle d'un haut lieu pour les recherches bibliographiques et documentaires jusqu'en 1975. Pour autant, l'institut ne s'était pas détourné de la recherche sur le terrain, comme en témoignent l'activité de la mission de Syrie du Nord et la création de la mission de Tell Arqa. À la fin des années soixante-dix, cette orientation a été précipitée par la guerre du Liban, le départ des chercheurs vers la Syrie et l'ouverture de deux antennes en Jordanie puis en Syrie. Privé de sa bibliothèque, l'institut s'est alors consacré à l'organisation de fouilles, de prospections et de restaurations dans les trois pays et, pour affirmer cette évolution, a pris en 1977 une nouvelle appellation, Institut français d'Archéologie du Proche-Orient (IFAPO). La présente étude a été menée d'après les archives conservées à l'IFAPO de Beyrouth mais aussi grâce aux témoignages des principaux acteurs qui animent aujourd'hui encore l'histoire et l'archéologie du Proche-Orient.