Saisir et gérer la peur : Anthropologie de la peur en Grèce de l’antiquité à l’ère chrétienne. Forthcoming congress (original) (raw)
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2023
En 2011, R. Bertrand a publié un ouvrage (L’Histoire à parts égales) qui parait renouveler l’historiographie des études coloniales. L’idée de départ est « d’écrire une histoire “symétrique” de la rencontre, à la fin du XVIe et au début du XVIIe, entre Hollandais, Malais et Javanais » en utilisant, « dans la trame même du récit, si possible autant, mais surtout de même manière les documentations européennes […] et insulindiennes » (p. 14). Ce projet peut-il être étendu à tous les cas de figure, à toutes les époques de rencontres civilisationnelles ? À travers le prisme de la peur, c’est à cette question méthodologique que cet article sur les relations entre Grecs et Égyptiens avant Alexandre tente de répondre.
"Peurs antiques", S. Coin-Longeray, D. Vallat (éds.), Saint-Etienne, 2015
La peur en tant que sentiment est bien présente dans l'Énéide de Virgile, et constitue un des aspects de l' épopée. C' est pourquoi, dans son ouvrage sur les passions chez le poète, J. Dion consacre son premier chapitre à la crainte, puis un autre à l'horror. Si la présence des diff érentes formes de peur chez Virgile et leur expression ont fait l' objet d' études précises (Dion 1993 ; Th omas 1981 ; MacKay 1961), nous souhaitons ici présenter l'analyse que proposent des textes peu exploités : les commentaires anciens. Nous disposons ainsi sur l'Énéide de trois corpus de scolies.
La peur dans la Rhétorique d'Aristote (1).pdf
« Mais voici qu'Achille s'approche, pareil à Enyale, guerrier au casque bondissant. Sa pique en frêne du Pélion est là, qui vibre à son épaule droite, effrayante, et, tout autour de lui, le bronze resplendit, pareil à l'éclat du feu qui flamboie ou du soleil qui se lève. Dès qu'il le voit, la terreur prend Hector. Il n'a plus le coeur de rester où il est ; laissant derrière lui les portes, il part et prend la fuite ». L'Iliade, Chant XXII
For an Antropology of Fear (starting from Georges Bataille)
2008
The essay analyzes the Peters Sloterdijk’s concept of sphere explaining why Globalization could be considered, non simply an economic and political condition in Contemporary age. For Sloterdijk the whole history of the man describes a globalizing movement
La pensee de la mort : les certitudes chretiennes face aux angoisses humaines
Karine Lanini, 2005
La pensée de la mort : les certitudes chrétiennes face aux angoisses humaines. Actes du colloque Présence de Bossuet, Presses universitaires de Dijon, 2005 Dans la nuit du 12 au 13 avril 1704, après une longue maladie qui avait duré près de deux ans et demi, Bossuet rend son dernier souffle. Les hommages se succèdent , et tout le monde loue la constance et la patience du défunt face à la maladie. La mort de Bossuet est donc parfaitement conforme au modèle de la bonne mort qu’on trouve dans les « recueils de belles morts », généralement consacrées à la mort de saints personnages qui, se sentant avertis de la mort, règlent leurs affaires temporelles, établissent leur testament, reçoivent le viatique. Comme ces belles morts, la mort de Bossuet est bien une mort chrétienne, attendue, préparée, désirée, patiemment subie. C’est du moins ainsi qu’elle est rapportée et qu’elle passe à la postérité dans une relation qui ne peut guère être considérée comme la source fiable d’un témoignage historique. En effet, elle a été écrite en vue de la publication, et la publication des récits de mort est rarement liée à des exigences biographiques – on sait bien par exemple que les oraisons funèbres servent moins à louer le défunt qu’à dresser pour l’assemblée le tableau d’un chrétien exemplaire, quelle qu’ait été sa véritable histoire personnelle. Ces textes sont donc rarement le lieu de l’affirmation d’une vérité biographique, mais toujours au contraire des espaces de persuasion – que cette persuasion tienne à des questions religieuses, politiques ou sociales. Tout récit de mort publié donne ainsi moins à connaître la mort de tel personnage qu’à admirer une mort exemplaire, et méditer sur elle. Or, dans le cas de Bossuet nous avons la chance de posséder une autre relation de sa mort, beaucoup plus intime, et non destinée cette fois à la publication : le Journal de Ledieu, le secrétaire de Bossuet, qui avait entrepris de noter dans son journal tout ce qui pourrait lui servir ensuite à écrire les Mémoires du prélat.Ce texte, écrit au jour le jour, n’était donc réservé qu’à lui-même, si bien qu’on peut le tenir pour un témoignage assez fiable : un témoignage subjectif, évidemment, puisqu’il n’engage que Ledieu, mais où on ne retrouve pas les procédés traditionnels de dissimulation propre à l’écriture publique. Loin d’être remaniée, l’écriture de Ledieu est au contraire très réactive, et l’on s’en aperçoit au fur et à mesure du journal : alors que les premières pages du journal consignent essentiellement tout ce qui a trait à l’activité intellectuelle et religieuse de Bossuet, l’arrivée de la maladie de la pierre transforme les notes du secrétaire, qui prête alors de plus en plus d’attention à l’état physique de Bossuet, donnant des descriptions souvent très précises des maux et des remèdes qui lui sont prescrits. En quelque sorte, les notes de Ledieu constituent le journal de la maladie de Bossuet, écrit par une personne très proche qui peut noter le moindre progrès du mal et surtout les réactions du malade. Or, la lecture de ce texte montre bien l’écart qu’il y a de la théorie à la pratique, de la prescription chrétienne aux résistances du corps : en détaillant l’attitude de Bossuet dans sa maladie et face à la mort, ce journal révèle qu’il eut, contre toutes attentes, une mort très éloignée des prescriptions chrétiennes, et fait voir, derrière la constance du chrétien, des angoisses très humaines.
Archives Des Sciences Sociales Des Religions, 2017
La revue Metis presente dans son numero de 2016 (n. s. 14) un dossier intitule Les « Mysteres ». Questionner une categorie, auquel ont contribue six specialistes de religion antique, dont l’autorite en matiere de cultes a mysteres est largement reconnue. Precedees d’une note introductive proposee par deux des contributeurs, nommement N. Belayche et F. Massa, les six etudes s’inscrivent dans une tentative de « developper une approche a la fois theorique et historique, qui s’efforce donc de cro...