Taxer les boissons sucrées pour lutter contre l’obésité? Le point de vue de l’économie (original) (raw)
Related papers
Revue Française de Science Politique, 2011
En prenant le cas de la prévention de l’obésité, le papier contribue à éclairer les recompositions de l’action publique dans le champ de la santé publique en France. L’analyse des mécanismes présidant à l’affirmation d’un opérateur privé dans le champ comme acteur légitime et de premier plan (se développant désormais dans plus de 200 villes) constitue un point d’observation privilégié de l’articulation entre action de l’Etat et action des municipalités d’une part et d’un mode de privatisation original de l’action publique, tendant vers l’hybridation d’autre part. Cet acteur ne se laisse pas facilement saisir par les catégories usuelles d’analyse de l’action publique mais correspond davantage à la figure de l’entrepreneur privé, parvenu à s’installer et à agir durablement à la frontière de deux mondes hétérogènes, et même antagonistes à bien des égards, celui de la santé publique et du marché.
Lutter contre l'obésité en gouvernant les conduites des consommateurs
Questions de Santé Publique, 2014
Si, en France, le rôle des facteurs socio-structurels a été souligné au cours de la mise sur agenda du problème de l’obésité et du surpoids, les dispositifs déployés ont surtout visé à responsabiliser les individus. Cette politique est en cela représentative des transformations que connaissent les pays occidentaux, où l’on observe le déploiement de dispositifs qui visent à résoudre des problèmes publics par le gouvernement des conduites des individus, pensés comme des consommateurs. Le cas de l’obésité permet de souligner trois caractéristiques de ce mode de gouvernement. 1) Il tend à s’appuyer sur des disciplines qui lui offrent une légitimation théorique et des instruments « politiquement praticables». 2) Il n’est pas le seul fait de l’État mais repose sur une nébuleuse d’acteurs (municipalités, associations, industriels, chercheurs…). 3) Il s’appuie volontiers, comme l’a suggéré Foucault, sur les dynamiques autonomes qui animent les entités individuelles ou collectives pour mieux les gouverner.
2010
L’Organisation Mondiale de la Sante considere le surpoids et l’obesite comme un des problemes majeurs de sante publique dans le monde. En France, selon l’Enquete Individuelle et Nationale sur les Consommations Alimentaires (INCA2 2006-2007), 38,9 % des hommes et 24,2 % des femmes adultes sont en surpoids et 11,6 % des adultes hommes et femmes sont obeses. En 2002, le cout medical de l’obesite est estime entre 1,5 et 4,6 % des depenses de sante selon l’Institut de recherche et documentation en economie de la sante (IRDES). Le developpement de l’obesite et ses repercussions economiques ont conduit les pouvoirs publics a s’interroger sur les mesures susceptibles de modifier les comportements de consommation alimentaire. En estimant un systeme de demande, on evalue l’influence et la pertinence d’une politique de taxation des aliments a fortes teneurs en calories, en graisses et en sucres, denommee « fat tax ». Nous montrons que les effets de cette « fat tax » sur les achats d’aliments e...
Gouverner par les labels. Une comparaison des politiques de l'obésité et de la consommation durable
Many of today’s public policies aimed directly or indirectly at regulating the behaviors of individuals provide for the implementation of a certain type of instrument that can be qualified as a label. In this paper, we propose to analyze the characteristics and dynamics underpinning this mode of governance, as part of a study of two particular public policy domains chosen for their complementarity as well as their contrasts: the fight against obesity, and sustainable consumption. Based on Foucault (2004), we emphasize the fact that the logics of distinction, which regulate utilities and sanctions in a particular social field, are instrumentalized by public policy as an incentive to the actors to deliberately take action whose value is endorsed by a label. Hence, the aim and outcome of this mode of governance are not the uniformity of a field but the ongoing creation of increasingly demanding labels that only some of the participants can hope to obtain.
La prise en charge de l’obésité
La Presse Médicale, 2005
La prise en charge de l'obésité Attitudes, connaissances et pratiques des médecins généralistes en région PACA ; résultats d'une enquête téléphonique
Le fardeau économique de l’obésité et de l’embonpoint - Revue de la littérature
Cette revue de littérature présente les choix méthodologiques et les résultats de 129 études réalisées à travers le monde quantifiant les coûts économiques associés à l’obésité et l’embonpoint chez les adultes. Le rapport inclut aussi une discussion des forces et faiblesses des différents devis de recherche adoptés dans ces études. Ce document a été préparé afin de soutenir un projet d’estimation du fardeau économique de l’obésité au Québec.
Aspects économiques du diabète en France : quelles évolutions ?
Médecine des Maladies Métaboliques, 2013
Le financement de notre système d'Assurance maladie reste déficitaire. L'un des facteurs qui concourt à cette situation se situe au niveau de la progression des dépenses consacrées à la prise en charge des maladies chroniques, telles que le diabète. Les remboursements aux personnes diabétiques pour l'ensemble de leur consommation croissent de +7,7 % par an selon la Caisse nationale de l'Assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts). Cette augmentation est liée, pour sa plus grande part, à l'augmentation du nombre de patients. Il conviendra certainement de compléter les nombreuses actions qui ont été mises en oeuvre ces dernières années, en insistant sur la prévention primaire et une meilleure prise en charge des populations à risque. Il faudra sans doute également réformer en profondeur notre système de santé, tant en ville qu'à l'hôpital.
Conséquences possibles de la libéralisation des échanges de sucre: deux modèles et leurs réponses
2002
Je te prie de trouver ci joint la révision du manuscrit « Conséquences possibles de la libéralisation des échanges de sucre : deux modèles et leurs réponses », qui a été accepté en principe, mais qui devait subir encore quelques modifications, à la suite des remarques de J .C. Bureau. Je signe seul cette lettre, car Marie Gabrielle Piketty qui devrait la signer aussi, est au Brésil, mais elle en eu connaissance, et elle est d'accord avec moi sur tous les points.