Antoine Picon, "Espaces publics, espaces dangereux", "Public spaces : dangerous spaces", in Géocarrefour, vol. 76, n° 1, 2001, pp. 23-26. (original) (raw)
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Marseille. Trames et paysages urbains de Gyptis au Roi René, Actes du colloque international d’archéologie, Marseille, 3-5 novembre 1999 , textes réunis et édités par Marc Bouiron et al., Édisud/Centre C. Jullian, Aix-en-Provence, 2001, 2001
2004
92 Cahiers de Géographie du Québec◆ Volume 48, n 133, avril 2004 les plus pertinentes de tout le recueil. Moi, le sédentaire rabougri, qui ne connaît rien du Nord et guère plus du Sud, je me suis laissé transporté comme par magie par ce long poème géographique. C'est tout de même étrange que les plus belles pages de ce collectif aient été écrites par un géographe.
De manière générale, comment les adolescentes et adolescents se représentent-elles/ils l’espace public ? Comment l’utilisent-ils/elles? Répondre à ces deux questions concrètes au départ de nos données d’enquêtes nous oblige dans un premier temps à prendre en compte la dynamique historique et sociologique de dichotomisation sexuée des espaces sociaux au croisement de dimensions et d’enjeux matériels, relationnels et symboliques. Cette réflexion s’inscrit au cœur même du concept de genre. Ce dernier renvoie aux rapports sociaux de sexe qui, s’ils sont construits culturellement, socialement, sont incorporés individuellement, imprimés quotidiennement dans nos corps et nos esprits. Entrelacés à d’autres rapports sociaux (de production, de classe, de race, …), ils évoluent dans l’espace et le temps au vu du contexte et des opportunités historiques qui délient ou renforcent les assignations et la liberté des acteurs, et cela souvent de manière contradictoire (Bereni et Revillard, 2009).
l'Observatoire
« La valeur des villes se mesure au nombre des lieux qu'elles réservent à l'improvisation » (Siegfried Kracauer). Le philosophe Jean-Paul Dollé nous a prévenus : « La géographie n'est pas une connaissance facile [...]. Il faut fendre les mots du monde, oser aller voir ailleurs. » Dans le contexte mouvant entre « art à l'état gazeux » et métropoles « liquides » de nouveaux acteurs, de nouvelles pratiques hybrides associant art et ville, création artistique et production urbaine émergent. De nouveaux collectifs pluridisciplinaires s'organisent, d'autres protocoles se déploient, d'autres agencements et territorialités éphémères et multiscalaires s'inventent qui restent encore largement impensés.