Les ateliers d'écriture et les enjeux de la réécriture (original) (raw)
Related papers
Les effets d'un «atelier d'écriture » en grande section maternelle
Travaux Interdisciplinaires Du Laboratoire Parole Et Langage D Aix En Provence, 2000
Une étude a été réalisée sur des enfants en Grande Section maternelle et en C.P. pour évaluer les effets d'un « atelier d'écriture » dans ces classes. L' atelier d'écriture est un paradigme où on invite les participants à produire un écrit hors de toute situation d' apprentissage (ni modèles, ni solutions, ni sanctions). Les participants agissent alors en fonction de leurs conceptions et de leurs savoirs qu'ils réinvestissent dans la tâche. Ce paradigme permet de tester les conceptions enfantines à l'égard de l'écrit et leur évolution. La répétition de ces ateliers d'écriture, par l'élaboration même qu'ils demandent, s' avère avoir des effets bénéfiques sur l' acquisition de l'écrit chez ces élèves. Cette étude confirme que l' entrée dans l'écrit passe par la phase primordiale de la transcription de la langue maternelle (qu' elle soit orale ou gestuelle). L'histoire, en particulier de l'écriture chinoise, insiste également sur l'importance de la circulation de cette idée « qu'un système de signes visuels pouvait servir à noter et enregistrer la parole.
La Réécriture Pour Développer Une Posture D’Auteur Chez Les Élèves
McGill Journal of Education
Nous présentons les résultats d’une recherche exploratoire à visée descriptive dans laquelle un dispositif didactique visant à amener les élèves à adopter une posture d’auteur à l’aide de la réécriture, en contexte d’écriture littéraire, fut testé auprès de raccrocheurs. Si l’analyse de contenu des entrevues menées auprès des sept participants relève la présence d’un projet d’auteur, signe que l’élève adopte une posture d’auteur, elle permet de nuancer cette présence. Certains participants ont un projet d’auteur assumé et conscient, d’autres ont un projet sans le développer, d’autres encore ont ce que nous nommons un « balbutiement de projet d’auteur ». Enfin, l’entrevue constitue un outil qui gagne à faire partie intégrante de la réécriture pour cerner le projet d’auteur des élèves.
Les ateliers d'écriture pour enseigner aux élèves à être auteurs
2018
L’écriture est une tâche complexe qui comporte plusieurs processus : la planification, la mise en texte et la révision. Produire des écrits avec des élèves en difficultés de langage et/ou d’apprentissage est un défi à relever. Pour l'élève, de nombreux paramètres sont à prendre en compte et le risque de surcharge cognitive est grand si l'on n'y prend pas garde. La recherche actuelle sur les enfants au développement typique propose, pour augmenter les habiletés d’écriture, de donner du temps pour écrire, de laisser le choix des sujets aux élèves et de favoriser les rétroactions des pairs et de l’enseignant sous forme d’enseignement explicite de stratégies d’écriture. Le présent travail vise à savoir si ces stratégies peuvent bénéficier aux élèves de l’enseignement spécialisé. Les résultats montrent que les élèves progressent dans la qualité et la longueur de leur texte et changent leur rapport à l’écriture
Des ateliers d'écriture en classes maternelles et en cours préparatoires
2003
Cette etude se propose de tester les effets d'un atelier d'ecriture en Moyenne et Grande Section maternelles et en Cours Preparatoire (en Zone d'Education Prioritaire a Avignon ; annee scolaire 2001-2002) en associant a cette recherche les neuf enseignants qui ont bien voulu collaborer a ce travail. Pour ce qui est de l'activite de transcription, les classes qui ont beneficie d'un atelier d'ecriture (seances hebdomdaires ou bi-mensuelles) sont plus avancees dans l'oralisation de leurs ecrits et plus homogenes ce qui devrait faciliter l'apprentissage de la lecture et de l'ecriture. L'amelioration individuelle des ecrits est dependante des types de classe; elle est bien plus nette en Grande Section et Cours Preparatoire qu'en Moyenne Section ou un tiers des eleves n'evoluent pas (contre 9% et 15% respectivement en Cours Preparatoire et Grande Section. Lorsqu'il n'y a pas d'evolution des ecrits cela ne concerne que les eleves ...
Le processus de réécritures, une expérience pédagogique
1900
Le processus de réécritures, une expérience pédagogique av Monique HENCHOZ Mémoire-2011 p. 4 Le processus de réécritures, une expérience pédagogique av Monique HENCHOZ Mémoire-2011 p. 5 échec. J'ai alors postulé que, le « je » narratif, celui de l'écriture, était susceptible de participer à une reconstruction du sujet. Ainsi, le « je » émergerait aux yeux du sujet et, au regard des autres, comme lecteur et comme acteur de sa propre vie (de Gaulejac, 2009). Dans la phase de mise en oeuvre du projet, j'ai vécu une situation professionnelle et pédagogique saisissante, vivante, aux prises avec l'humain, son affectivité, ses ressources, ses peurs, son rapport au langage, à l'oralité, à l'écriture, son désir d'interpeller, de comprendre. Des questionnements, des doutes et des émotions fortes m'ont traversée au cours de cette expérience ; je la vivais avec intensité, à trois niveaux : • dans l'accompagnement pédagogique du sujet aux prises avec la mise en mots, en texte, • dans ma recherche d'outils pour lire les productions de mes élèves, • dans une interrogation sur mon propre rapport à l'écriture. Mes élèves et moi, avons accepté une rencontre là où nous sommes vulnérables et capables de nous dépasser, une rencontre par et dans l'écriture, en tant que « trace » d'une pensée en co-construction. Je fus, à la fois enseignante et apprenante, statut singulier et risqué, dans un projet qui s'élaborait, à travers nous, avec nous, devant nous, à notre insu parfois, par la médiation du langage toujours. Je me suis investie dans cette aventure « sans filet », bien que j'aie toujours veillé à protéger la parole, avec un désir inaliénable d'apprendre et de comprendre, de guider, d'enseigner. J'ai réajusté mon projet à l'écoute de mes élèves, de leurs commentaires, remarques et réactions. J'ai observé leur comportement individuel et collectif face à une tâche éminemment complexe. J'ai stimulé, encouragé des pratiques langagières à l'oral et à l'écrit. J'ai tenu un journal de bord. J'ai écrit et réécrit, réfléchi ma pratique ; je me suis attelée à un travail d'élucidation dans la douleur, parfois, mais surtout avec un plaisir de la découverte et de beaux moments de gratification. L'écriture est une activité cognitive, affective et sociale, à partager peutêtre, à vivre, je n'en doute plus. Je me suis exposée, engagée, j'ai minutieusement lu et relu les récits de mes élèves, je leur ai parlé individuellement de leur production, des questions que je me posais, de ce que j'avais découvert au travers de leur écriture. J'ai tenté, par la médiation langagière, de les rencontrer dans ce qu'elles/ils voulaient dire. Dans le processus d'écriture de ce mémoire, j'ai eu à « dés-intriquer » ce qui appartient aux sujets et ce qui m'appartient. En effet, nous étions eux et moi embarqués dans cette aventure scripturale, à des niveaux et dans des rôles différents, mais croisés et interdépendants. Je les ai accompagné-e-s dans leur cheminement ; ils m'ont interpellée dans mon rôle d'enseignante médiatrice. J'ai saisi qu'écrire me fragilise, peut-être parce l'écriture invite à s'ouvrir au monde de la pensée et de l'émotion, peut-être parce qu'écrire c'est accepter d'être libre. Le processus de réécritures, une expérience pédagogique av Monique HENCHOZ Mémoire-2011 p. 6 Le processus de réécritures, une expérience pédagogique av Monique HENCHOZ Mémoire-2011 p. 7
Écrire (Entre) Ses Langues en Atelier D’Écriture
Carnets, 2016
Dans le cadre d'ateliers d'écriture plurilingue avec des apprenants adultes de français langue étrangère (FLE), j'utilise des extraits de textes d'auteurs qui ont la particularité d'adopter le français comme langue principale, mais non exclusive, d'écriture, tels Driss Chraïbi (1998), Wajdi Mouawad (2008) et Nancy Huston (1999). Plusieurs raisons motivent mon choix : outre le choix de(s) langue(s) d'écriture, les auteurs partagent avec leurs lecteurs certaines de leurs représentations au sujet des langues et des cultures par le biais de leur expérience personnelle et interrogent leurs langues en mettant en exergue leur « surconscience linguistique » (Gauvin, 2000) et en jouant de leur répertoire plurilingue (Coste, Moore & Zarate, 1997, 2009 ; Moore, 2006). Au croisement des champs disciplinaires de la didactique des langues et du plurilinguisme et de la littérature plurilingue, je tente de comprendre comment la mise en évidence du répertoire plurilingue d'un auteur, par le biais d'analyses de textes en classe, peut servir de tremplin à des apprenants-scripteurs plurilingues, en les autorisant à utiliser leur palette de langues lors de productions écrites et d'exprimer leurs identités linguistiques. Ainsi, dans un contexte de création textuelle en plusieurs langues, au sein d'une salle de classe à l'université, je me pose les questions suivantes. Quand une fenêtre créative plurilingue est offerte à des apprenants de langues, qu'en font-ils dans leurs textes ? Comment le répertoire plurilingue d'auteurs peut-il influencer l'écriture des apprenants ? Comment se manifestent les identités plurilingues des apprenants-scripteurs dans leurs textes ? Dans cet article, je présenterai successivement le contexte didactique des ateliers d'écriture plurilingue et ce que j'entends par personne plurilingue, notamment en lien avec le répertoire et les compétences plurilingues et plurilittératiées 1. Puis, je définirai les écrits plurilingues selon une approche sociolinguistique en mettant en exergue les stratégies possibles, dont le tissage codique. Enfin, je proposerai une analyse des textes de Écrire (entre) ses langues en atelier d'écriture Carnets, Deuxième série-7 | 2016 Écrire (entre) ses langues en atelier d'écriture Carnets, Deuxième série-7 | 2016 INDEX Mots-clés : atelier d'écriture plurilingue, identités et répertoire plurilingue