Le design civique et l'esthétique sociale (original) (raw)

LA LIGNE ROUGE : LE DESIGN COMME ESTHÉTIQUE SOCIALE

la lettre de I’InSHS- mai 2020 |

This short article presents some ideas from my new research project for the French National Research Council magazine. The role of design becomes central to modernity, characterized by increasingly urban, artificial settings. For this reason, design can be considered as one the most social-aesthetic practices, responsible for the aesthetical construction of our common world. Why are social forms are so strictly intertwined with aesthetic forms? This philosophy of design has a critical purpose. It reconsiders some basic ideas the Modern Movement in the light of a specific historical Italian experience: during the 1950s and 1960s, Italian designers gave birth to new social-aesthetic ideals based on collaborations with progressive industry (the Olivetti utopian project is one of the most successful examples of these collaborations). My case study is dedicated to Milan’s first subway line, inaugurated in 1964, the so-called M1 or Linea rossa (the “Red Line”). The subject of this study is also the city of Milan, for which the Red Line is a substantive symbol I claim that this project deserves to be reexamined and reinterpreted today as part of a critical dialogue with contemporary aesthetics and social-political philosophy.

Ces esthétiques qui fabriquent la ville

14. AMBROSINO C., 2012, « Ces esthétiques qui fabriquent la ville / Aesthetics experiences that builds cities », in TERRIN J.-J. (dir.), La ville des créateurs, Saint Etienne, Parenthèses, pp. 180-199

L'esthétique évacue-t-elle le politique ? Ethnographie d'un projet d'aménagement collaboratif d'une place publique dans un quartier d'habitat social (Strasbourg

Communication présentée au cours de l'école d'été du CHERPA (IEP Aix en Provence) Juin 2017 Notre communication porte sur une catégorie récente de l'action publique urbaine et jusque-là peu interrogée du point de vue de sa mise en oeuvre : l'urbanisme temporaire. Si les définitions varient, il est néanmoins possible de décrire son principal objectif comme consistant à « lier des projets de micro-transformations de l'espace public à une réflexion plus large sur la participation des habitants aux processus urbains » (Ballif, 2015). A partir de l'étude ethnographique d'un projet de réaménagement temporaire d'une place d'un quartier d'habitat social du nord de Strasbourg – nous parlerons du projet « Masère » 1-nous cherchons ici à interroger les modalités de concrétisation de cette nouvelle forme d'urbanisme ainsi qu'aux effets que ce dernier exerce sur la façon d'appréhender la vie en collectivité.

Formes du design et construction subjective du monde social

Figures de l'Art, 2013

Fondé sur un aller-retour entre projet et expérience, le design est une activité fondamentalement contextuelle, dont la signification reste suspendue à son inscription dans une histoire collective. Le design semble à ce titre partager certaines propriétés avec le langage. Il est alors possible de tracer des correspondances entre le milieu linguistique et notre relation au monde, en tant qu’elle passe, non pas par les objets eux-mêmes, mais par la pratique des objets que le design a en charge de faire exister. Car c’est bien cette notion de pratique, dans son acception linguistique et anthropologique qui semble déterminer la possibilité pour l’objet de faire sens, et donc son appartenance même à cette catégorie d’« objet de design » si difficile à circonscrire. Il s’agira alors de s’attarder sur les limites et conséquences de cette proximité, à la lumière de notions comme celles de jeu de langage, d’usage et de signification, historiquement explorées dans le champ de la philosophie analytique. Nous verrons avec le projet Isotype, mené à partir des années 1920 par Otto Neurath, membre du cercle de Vienne, un exemple de transposition de modèles linguistiques au design graphique, qui trouvera sa postérité dans le travail de Ruedi Baur, posant ainsi les fondements d’une définition du design affranchie des critères stylistiques et des cloisonnements auxquels l’histoire de la discipline a souvent tenté de nous habituer.

Esthétique sociale

2015

Barbara Carnevali, chercheur invité de l’IEA-Paris Le cours s’est déroulé en douze séances, qui ont été suivies par une moyenne de dix auditeurs par séance. Le public était composé d’étudiants de l’EHESS en différentes disciplines (philosophie, esthétique, anthropologie, sociologie, arts) et d’autres auditeurs libres. Les quatre premières rencontres ont été consacrées à une présentation générale du sujet (Qu’est-ce que l’« esthétique sociale » ? Quels sont son domaine, ses enjeux, ses approch..

Manifeste pour le renouveau social et critique du design

2015

Nous affirmons donc l’unité fondamentale de toutes les pratiques du design authentique derrière les cinq principes suivants. Principe 1. Un acte de design authentique est un acte social et critique. Il commence par un moment critique, c’est-à-dire un moment où le designer détecte l’existence d’une insatisfaction vis-à-vis du monde qui le propulse dans un projet en vue de rendre ce monde plus habitable pour la collectivité. Principe 2. Un acte de design authentique est nécessairement tourné vers l’amélioration de la vie d’autrui et de la collectivité. Ses objets sont les usages sur lesquels le designer agit en façonnant les dispositifs de notre monde habité, artefacts matériels ou immatériels. Principe 3. Le design est une pratique qui participe inévitablement à définir les contours du vivre-ensemble, et il est de la responsabilité des designers d’assumer pleinement ce rôle et de savoir rendre publique l’idée même du vivre-ensemble qu’ils mettent en œuvre. Principe 4. Aucun apprentissage du design ne saurait avoir lieu sans une appropriation raisonnée de l’appareil conceptuel qu’il partage avec les sciences humaines et sociales. Principe 5. La réflexion authentique en design s’intéresse avant tout aux relations entre les humains et leurs divers environnements, aux modalités du vivre-ensemble, à l’expression des cultures contemporaines et aux conceptions du bien commun.